AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ntchoubis


SYNOPSIS

Savez-vous le flic le plus chanceux de la maison Poulaga? le Vieux, dit Achille? Non. Bérurier? C'est logique car il est tellement cocu qu'il doit sans faute avoir une veine! Mais… non. le commissaire San-Antonio? C'est proche mais… non…

Écoutez-moi, mes chers chiromanciens, il s'appelle César, ce keuf! Pas celui de cinéma, ni Jules le Romain non plus! Je parle de César Pinaud, dit la Pine, ou Pinuche, ou Baderne-Baderne pour les amis.

Le vase de Pinaud, renforcé par un kil de rouge, lui permet de gagner le concours publicitaire du quotidien «Lutèce-Midi». Et la coupe à remporter est une maison à la campagne, à Magny-en-Vexin. Ainsi notre vergeot Pinuchet devient un propriétaire foncier et tire des plans non pas sur la comète, mais sur la vie tranquille en villégiature.

Notre inspecteur est une personne reconnaissante (comme la patrie envers les grands hommes), ainsi, son premier pas en qualité de propriétaire latifundiaire est de pendre la crémaillère en invitant ses amis «à manger une blanquette le dimanche midi».

Voici la liste des amis d'inspecteur Pinaud: le commissaire San-Antonio et Félicie, sa brave femme de mère, et Bérurier‘s family (comme disent les English) — Alexandre-Benoit et Berthe. J'ignore si Mme Pinaud est aussi inscrit dans cette liste, donc, je la compte à part (d'ailleurs, son droit à une portion de blanquette qu'elle va concocter et à un petit verre de vin pour réduire les risques de crise cardiaque ne sont pas contestables).

On dit que «les petits cadeaux entretiennent l'amitié». On dit aussi «Timeo danaos et dona ferentes» ce qui se traduit en franco-français comme: «Je crains les Grecs, même quand ils apportent des cadeaux».

Oui, les amis de notre Éminence, ne sont pas venus les mains vides. San-Antonio a amené «un magnum de Lanson et, outre les petits-fours (qui maintenant sont plus petits qu'au départ), Félicie a un vase peint par Peynet pour la dame Pinuche». Mais c'est Béru qui a surpassé toute attente, en apportant le plus grand cadeau pour son confrère:

«— J'ai un cadeau un peu encombrant pour Pinaud…
— C'est quoi, une montgolfière?
— Non: un sapin!
— Tu confonds, gars, on va pas là-bas pour faire le réveillon.
— C'est un sapin à planter. Pinuchet m'a dit qu'il n'avait pas d'arbres dans sa propriété, alors je lui en porte un!

Béru s'est mis une idée dans la tête que le temps presse et, pour ne pas gâcher ce cadeau royal, il faut qu'on replantasse (!) ce sapin le plus rapidement possible. Ainsi, San-Antonio, Béru et Pinaud creusent un trou pour y planter l'arbre.

Pour la suite du récit, je passe la parole au commissaire San-Antonio: «[…] nous avons voulu faire un peu de jardinage, ce qui nous a permis de mettre au jour les restes de deux personnes: un homme et une femme.»

Et je la re-passe encore une fois: «L'enquête les conduit à suspecter les anciens propriétaires de la maison, ainsi que leur locataire, Ange Ravioli, un ancien truand devenu propriétaire d'un cabaret.»

Béru n'est pas un Grec, mais ses cadeaux provoquent des sapins, oh, non, que dis-je! des pépins!..

MON HUMBLE AVIS
Dans la série consacrée aux aventures du commissaire San-Antonio et Cie, «San-Antonio met le paquet», est attribué du numéro d'immatriculation trente-cinq. Ce polar est assez drôle, riche en rebondissements et plein d'humour et de répliques savoureuses, avec la trame ficelée et le rythme qui ne faiblit pas.

Comme le roman précédent, «On t'enverra du monde», il est aussi un peu niais, surchargé, à mon avis, par la profusion de personnages secondaires, comme, p.ex., des assistants du commissaire: Lavoine, Rigolier, Lachaud. le second couteau fait du boulot, pendant que Pinaud et Béru, passent leur temps à glander.

Il y a un jour, dans la conversation tout à fait intime avec moi, un de mes anciens ami, François Marie Arouet (ou Voltaire, tout court pour les amis) m'a dit: «Si l'homme était parfait, il serait Dieu». Frédéric Dard, alias San-Antonio n'est pas Dieu, mais, il perfectionne, fignole son style.

«Ça va viendre», comme Béru dixit. Et je lui crois.
3.5/5

Bonne et heureuse nouvelle année à tous!

À NOTER :
1. Bérurier aurait voulu être marin. («— Quand je vois des temps pareils, je regrette de ne pas m'être fait marin. J'avais l'amour de la mer ! Et quand j'étais mouflet, je ne pensais qu'à la navigation à voile… Je connaissais tous les termes, moi qui vous cause : le Grand Caca d'oie ; le mât de Misère ; le Grand Froc ! Tout…»)

2. Dans le chapitre VII apparaît l'assistant du labo, un certain Müller, un rouquin avec un accent alsacien. Dans le chapitre suivant et jusqu'à la fin du livre, San-Antonio ne parle que de Mathias. Je pense que Müller et Mathias fusionneront bientôt en seule personne — notre cher et tendre «le rouillé» ou «le rouquemoute».
Lien : https://autodidacteblog.word..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}