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Citations sur La connaissance transcendante (13)

Le Bodhisatva, parfaitement éclairé, comprend que le monde des phénomènes est dénué de réalité absolue. Il est un « jeu » ou une « fabrication » (samskâra) de l’imagination. Néanmoins, pas plus que les « images vues en rêve » il n’est un pur néant. Il existe d’une réalité relative et les êtres qui s’y meuvent souffrent par le fait de l’illusion dans laquelle leur ignorance les maintient. Alors, le Bodhisatva, bien qu’ayant cessé d’être dupe de cette illusion, bien qu’ayant cessé de souffrir à cause d’elle et demeurant en paix dans la condition nirvânique qu’il a atteinte, se mêle au « jeu » de la foule, se met à la portée des êtres aveuglés par l’ignorance, s’efforce de les éclairer et de les diriger vers la Voie qui conduit à la Connaissance libératrice.

Telle est la « renonciation » du Bodhisatva. Il renonce à se désintéresser de la sphère du relatif et à s’isoler dans une solitude apparemment égoïste.

C’est ce Bodhisatva, activement engagé dans une œuvre de charité, que les Mahâyânistes opposent au religieux solitaire absorbé dans ses méditations qui paraît être, chez les Théravadins-hinayânistes, le type de l’Arhat. (annexe I)
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...bien que cette déclaration puisse choquer à notre époque où les termes démocratie et démocratique sont de mode – tout au moins en paroles, quoique très peu en fait – il est évident que la doctrine bouddhiste n’est pas à l’usage des masses ; seule une élite intellectuelle est capable de la discuter, de l’apprécier et, éventuellement, de l’adopter.

En dehors de celle-ci il y a les innombrables « lotus qui fleurissent sous l’eau, au fond de l’étang », il y a les hommes « dont l’œil mental est couvert d’une si épaisse couche de poussière » qu’il leur est impossible de voir ce qui leur est présenté. (annexe I)
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Il importerait peu, aussi, au lecteur occidental, souhaitant obtenir des informations concernant la doctrine exposée dans la Prâjñapâramitâ, de trouver, ici, la description des rayons lumineux émanant d’entre les sourcils du Bouddha et allant porter la lumière, l’espoir, et une diminution de souffrance jusque dans les plus sombres régions des mondes ténébreux. Tentons, cependant, une explication de ce dernier détail : la Doctrine des Bouddhas est, par excellence, l’instrument de la Délivrance par la Connaissance. Mystiquement envisagée, sa prédication projette, dans le monde, un rayon bienfaisant. C’est ainsi que les Bouddhistes éclairés voient la leçon à dégager des images créées par l’imagination orientale.
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Comme le scintillement des étoiles, une lampe, un mirage, une goutte de
rosée, une bulle d'eau, un rêve, un éclair, un nuage, ainsi faut-il regarder
(comprendre) tout ce qui est composé (le monde fait d'agrégats).
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''Comment peux-tu te vanter et dire: je vois tout, je sais tout?
Tu es encore aveugle, tu prends l'obscurité pour lumière et la lumière pour obscurité.''
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Pour les Bouddhistes, ce que nous appelons une personne, un individu, n'est pas une unité, mais un groupe.

Les Théravadins du Hinayâna voyaient ce groupe comme composé par la forme, la sensation, la perception, les confections mentales (idées, etc...) et la conscience (l'acte de prendre conscience).

Dans les développements ultérieurs du Mahâyâna, chacun de ces cinq éléments est tenu pour être, lui-même, un composé, un groupe.

Ainsi, les rencontres de causes sont, véritablement, les chocs de foules.
De part et d'autre, les éléments composant ces foules se heurtent, s'amalgament ou se combattent. Le « moi » multiple est un champ de bataille; certains éléments sympathisent avec d'autres éléments tandis que d'autres se montrent réfractaires ou hostiles aux influences qui les pressent.

Où donc s'arrête le morcellement intime de chacun des membres de ces foules? - En est-il un seul qui puisse revendiquer raisonnablement le caractère d'ego, affirmer qu'il est lui, sans alliage, lui, autogène et absolument homogène ? - Lequel, parmi cette foule hybride, composée de membres formés d'éléments hybrides, portant, en eux, des ascendances hybrides, pourrait dire Moi et affirmer sa liberté ?
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À ce sujet, Vasubandhu dit dans I'Abhidharmakosha:

''Le nombre des causes qui ont collaboré à la production d'un seul des yeux scintillants imprimés sur la queue d'un paon sont hors de l'étendue de notre connaissance.''
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Il a déjà fait un pas dans l’au-delà de la Connaissance, celui qui comprend le caractère relatif de celle-ci, et qui tout en ayant constaté, réalisé cette relativité fait un judicieux usage des connaissances qu’il possède, en étend continuellement le champ et l’efficience en vue de dissiper toujours davantage d’ignorance, d’élever des obstacles de plus en plus solides en face des œuvres néfastes résultant de l’ignorance et, par là même, de barrer la route à la souffrance des êtres.
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Nous devons comprendre que l’existence du monde du « relatif » n’est pas niée au profit du Vide. Tous deux existent par rapport l’un à l’autre. En fait, ils sont une même chose. D’où cette déclaration des adeptes de la doctrine de la Prâjñapâramitâ. Ce monde (samsâra) et le nirvâna ne sont pas deux choses opposées, mais une même chose. Tous deux, toutes nos idées, nos conceptions quelles qu’elles soient, sont des images de rêve, conclura cette doctrine du « par-delà » qui a examiné toutes nos conceptions et les a vues se dissocier dans le Vide. Mais le rêve existe et la souffrance est ressentie. Il faut la supprimer ; c’est pourquoi les Bouddhistes tibétains accouplent continuellement les termes Vide et Compassion qui prennent chez eux le caractère d’une injonction. Dans le Vide, c’est-à-dire dans l’instable, dans le samsâra, se meut le tourbillon douloureux des êtres et des choses. Ayez compassion les uns des autres.
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Certains déclarent plus simplement que la réalisation du Vide, de l’inconcevable Cela, montre les êtres errants dans l’incompréhensible univers produit par leur imagination ; aveugles tâtonnant dans les ténèbres, s’entre-heurtant et se faisant mutuellement souffrir. Le Bodhisatva que la méditation a conduit à une vue claire de ce drame sent, naturellement, surgir en lui, une pitié infinie pour le sort lamentable de ceux au sujet de qui il a été dit.
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