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Critique de svecs


j'ignore pourquoi j'ai eu envie de ressortir ce titre de ma bibliothèque. Je l'avais lu à se sortie. J'en gardais un bon souvenir, mais sans plus. Il faut reconnaître que Davodeau fait partie de ces auteurs 'fonctionnels', au dessin passe-partout et à la narration assez simple. La forme n'est pas ce qui lui importe le plusz. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il s'est de plus en plus toiurné vers les bandes dessinées non-fictionnelles, entre reportage et chronique.
Les Mauvaises Gens tiend donc à la fois de la chronique sociale et de l'autobiographie. Etienne Davodeau y raconte l'histoire de ses parents. Ils n'ont rien d'exceptionnels, hormis le fait d'être les parents de l'auteur et de faire partie de cette génération de militants qui, dans l'après-guerre, a modelé la France sociale, en parallèle avec la montée de la gauche. Ce n'est d'ailleurs pas un hasardsi Davodeau décide de clore son récit un certain 10 mai 1981, le jour de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la république.
De simples militants, parmi tant d'autres, qui ont découvert le sens de l'engagement social à partir des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (les J.O.C.) jusqu'à la CFDT et l'engagement dans au sein du parti socialiste. Les événements que relatent davodeau n'en paraissent que plus banals. Il n'y a rien de spectaculaire. Un engagement au quotidien pour tenter de faire changer la société. Et, au fil des pages, le lecteur peut mesurer le chemin qui a été parcouru. On pense souvent, à tort, que les grands combats sociaux sont ceux du XIXème siècle et que les congés payés sont une forme de point final. Que, depuis, nous vivons dans une (relative) félicité. Marie-Jo et Mautice nous font découvrir qu'il n'en était rien et que le combat a continué, au quotidien. Une multitude d'escarmouches, de petites déroutes, de victoires parfois dérisoires, mais une évolution lente et inéluctable qui ne cesse d'être remise en cause.
La forme est quelconque, disais-je. le fond est salutaire. Il rappelle que les combats sont plus proches que nous ne le pensons et qu'il ne fait pas se reposer sur nos lauriers.
Le sor de l'élection de Mitterrand, beaucoup se sont dit que le plus dur était derrière eux. Avaient-ils raison ?
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