Que la bête meure

« Je vais tuer un homme. Je ne connais ni son nom, ni son adresse, ni son aspect physique. Mais je vais le trouver et le tuer »

Ainsi débute le journal intime de Frank Cairnes, alias Felix Lane pour les fans de ses romans policiers, qui a vu sa vie basculer dans le néant après qu'un chauffard ait fauché son petit garçon de 7 ans, Martie.
Après avoir sombré dans la dépression, Frank se découvre une nouvelle motivation : il veut trouver l'auteur du délit de fuite et le tuer.
Un incroyable coup de pouce du destin le met sur la piste de l'individu en question par l'entremise de Lena, une jeune actrice dont il devient l'amant.
Frank entre dans l'intimité de Georges, un être abject, un tyran qui appartient à cette catégorie d'hommes dont la méchanceté naturelle se repaît de la soumission de son entourage. Commence alors la mise en place de la vengeance...

Je remercie Babelio de m'avoir laissé l'occasion de découvrir ce roman mais malheureusement, il ne m'a pas du tout transportée. Pourtant, cela avait bien commencé car j'ai vraiment apprécié la première partie, à savoir le journal intime de Felix Lane. J'ai trouvé l'intrigue originale en tant que spectatrice des actions de ce père assoiffé de vengeance.
A partir du retournement de situation du milieu du livre, mon intérêt n'a fait que décliner au fil des pages. Les nombreuses conjectures de l'enquête rendent l'intrigue complexe et la lecture fastidieuse par moments, à un point tel que j'ai dû me forcer à le lire jusqu'à la fin.
La fin que j'ai trouvée improbable ne m'a pas procurée la surprise que j'attendais, ce qui aurait pourtant relevé un tant soit peu l'histoire.

C'est sous le pseudonyme de Nicholas Blake que le poète Cecil Day-Lewis a écrit ce roman. Certaines expressions plus désuètes indiquent d'ailleurs l'époque de l'écriture (1937).

On a tous en mémoire, du moins pour les moins jeunes, la bobine de Jean Yanne lorsqu'on évoque "Que la bête meure"..
Seulement à la lecture de ce livre cela ne suffit pas pour nous captiver...
Il n'y a pas que la Bête qui meure au fil des pages mais aussi l'intérêt du livre.... Et le lecteur aussi..
Le style date un peu... On y rentre avec parcimonie comme un bain dans une rivière anglaise...