Citations sur A lui... Corps et âme, tome 5 (2)
– Emma ? C’est toi ? Que fais-tu là en pleine nuit ? »
La voix chaude de Charles agit comme un électrochoc, et je me redresse d’un seul coup. Mais malheureusement, ma voix me trahit, très peu claire, pleine de tremblements.
– Ah tiens, Charles. Comment vas-tu ? Non rien, je rentrai gentiment à la maison. Et toi ?»
J’essaie de rester digne, mais il n’est pas dupe de mon manège.
– Tu as bu ? Tu as pris de la drogue ? Que se passe-t-il ? » sont les derniers mots que j’entends, et dans lesquels je perçois une pointe d’inquiétude mais beaucoup de fureur avant de m’abandonner dans les deux grands bras forts de Charles qui me porte jusqu’à... la douche.
Aaah, mais c’est pas possible, il est en train de m’enlever ma culotte. Je rêve, pitié que je me réveille, il FAUT que je me réveille !
Je ferme les yeux tandis que ses baisers deviennent de plus en plus sensuels. Je le sens mordre mes lèvres avec avidité, sa langue cherche la mienne et la petite barbe de trois jours qu’il arbore le week-end me picote les joues, réveillant en moi des envies que je pensais avoir oubliées. Charles jette la lampe de poche au sol, pour que son visage puisse se coller au plus près du mien. J’ai très envie de lui, de son corps contre le mien, mais cette situation me met, en même temps, très mal à l’aise. Ressaisis-toi Emma, tu sais ce qu’il en est entre vous, ne te laisse pas avoir !, je me surprends à penser. Et pourtant, je sens mes jambes s’enrouler presque toutes seules autour de sa taille pendant qu’il me plaque contre le mur. Le désir qui monte en moi est si puissant que je gémis déjà, malgré moi. C’est presque malgré moi aussi que je le laisse enlever mon pull trop large pour embrasser mes seins, presque malgré moi mais avec quel plaisir ! Très vite, Charles me fait basculer par terre, où, dans le faisceau de la lampe-torche, il m’allonge sur la moquette épaisse et rouge du couloir. Mes yeux s’étant habitués à l’obscurité, je le distingue en train de déboutonner son pantalon, et son sexe imposant m’impressionne comme en plein jour. Il trouve rapidement le chemin pour s’enfoncer en moi, dans un geste qui m’arrache un gémissement. Sa bouche a retrouvé la mienne qu’il continue d’explorer par des baisers qui ensorcellent. Les va-et-vient de son corps sur le mien me remplissent d’un plaisir inouï, et je sens que l’orgasme peut me submerger d’une minute à l’autre. Mais d’un seul coup, la lumière se rallume, et le lustre au-dessus de mon visage m’éblouit brutalement. Prise de panique, je repousse Charles, je ramasse mon pull et je monte en courant les escaliers. Arrivée dans ma petite chambre, je m’écroule sur le lit où des sanglots me secouent jusqu’à ce que je m’endorme, encore tout habillée.