Fatalité ou nécessité, les femmes écrivains qui ont marqué la littérature ont assumé une liberté de vie qui a souvent choqué, parce qu'elles vivaient à l'égal des hommes leurs envies, leurs désirs.
Et, devant l'homme, j'y réclame,
Pour mon sexe, la liberté :
Il faut relevé dans la femme
L'aïeule de l'humanité ! ...
[...]
Il y a un grand péril en la demeure, c’est que les appétits de l’homme sont devenus des besoins (…) et que, si ces besoins ne s’imposent pas une certaine limite, il n’y aura plus de proportion entre la demande de l’homme et la production de la planète.
Si elle ne critique pas l’union libre, elle assume sa propre vie, tout en condamnant les « rapprochements sans amour », qu’elle assimile « à ce que font les prostituées pour avoir du pain, et les courtisanes pour avoir du luxe.
Si Jeanne incarne une certaine idée de la France, Marianne illustre et personnifie la République.
L’originalité de Sand par rapport aux thèses déjà développées par certaines féministes tient au fait qu’elle plaide certes pour l’égalité, la liberté, l’indépendance de la femme, mais ne remet pas en cause l’institution du mariage, alors même qu’elle revendique le droit au divorce pour chacun des époux.
On ne badine pas avec l’amour.
George Sand ose y parler des femmes, de leur ressenti, de leurs attentes et de leurs rêves brisés. On la traite d’insensible, de frigide – réputation qui la poursuivra bien à tort.
La réalité du monde des adultes, l’inégalité entre les êtres, « selon que l’on est puissant ou misérable », font irruption dans cet esprit innocent pour y demeurer et nourrir le combat d’une vie.
Les hommes ne seront jamais ce que tu espères. Ils ne sont faits que pour être trompés par les rois, par les femmes et par eux-mêmes.