Citations sur Love me tender (132)
J'apprends aussi que je peux avoir à peu près n'importe qui. Qu'il suffit d'oser, puisque tout le monde s'ennuie tellement, puisque tout le monde attend tellement qu'il se passe quelque chose.
Je ne suis pas une mère. Bien sûr que non. Qui voudrait l'être ? A part celles qui ont tout raté. Qui ont tellement échoué dans tout qu'elles n'ont trouvé que ce statut pour se venger du monde. Il y a des gens qui croient que c'est comme ça. Des femmes qui se disent qu'elles sont mères parce qu'elles ont des enfants. Des hommes qui pensent la même chose des femmes, pépères les pères. Ou bien des pères qui veulent être mère, comme Laurent, pour se venger des femmes qui ne sont pas des femmes, comme moi. Mère c'est quelque chose de pire que femme. C'est un peu comme domestique. Ou chien. En moins bien. En plus méchant. [...] C'est leur affaire à tous ceux qui veulent croire à cette histoire que les femmes ont un lien avec la Lune, avec la nature, avec l'instinct, qui leur commande de s'en tenir à la matière et de renoncer à être. Moi ça ne m'intéresse pas.
Je ne vois pas pourquoi l'amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s'aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'en foutre, une fois pour toutes, de l'amour, de l'amour prétendu, de toutes les formes d'amour, même de celui-là, pourquoi il faudrait absolument qu'on s'aime, dans les familles et ailleurs, qu'on se le raconte sans cesse, les uns aux autres ou à soi-même. Je me demande qui a inventé ça, de quand ça date, si c'est une mode, une névrose, un toc, du délire, quels sont les intérêts économiques, les ressorts politiques. Je me demande ce qu'on nous cache, ce qu'on veut de nous avec cette grande histoire de l'amour. Je regarde les autres et je ne vois que des mensonges et je ne vois que des fous. Quand est-ce qu'on arrête avec l'amour ? Pourquoi on ne pourrait pas ? Il faudrait que je sache. Je me pose la question.
Ce qui m’intéresse dans l’homosexualité ce n’est pas les filles que je baise, c’est la fille que je deviens.
Mère c'est quelque chose de pire que femme. C'est un peu comme domestique.Mais au moins bien. En plus méchant. Il n'y a qu'à ouvrir Instagram pour comprendre ça.
"J'ai toujours les mêmes jambes, les mêmes oreilles, les mêmes bras, mais plus rien n'est pareil. Depuis trois ans ce sont des pans entiers de moi-même qui tombent. Qui n'en finissent pas de tomber. Je crois que j'arrive quelque part, six mois plus tard je me retourne et je suis dans une autre vie, avec un autre moi. Tout se mélange, tout ce que j'ai jeté par la fenêtre, les choses, le boulot, le fric, la famille. Tout ce qui m'arrive aussi, tout ce qui m'arrive enfin. Bien sûr ça prend beaucoup d'énergie des années pareilles, à force on charrie un peu des cadavres. Est-ce qu’Orlando est fatigué à la fin du roman ? Et les amants d’Only Lovers Left Alive ? Je ne me souviens plus."
J'aime le sexe comme j'aime regarder les gens dans la rue, comme j'aime les voir passer devant moi sans les connaître, pour ce mélange de très près et de très loin. [...] J'aime les premières fois parce qu'elles changent la vie sans changer la vie. Pour l'événement pur. Pour l'innocence.
C’est enfin l’été. Il fait chaud. Il est souvent en voyage. J’ai l’appartement pour moi. J’ai rencontré une fille aussi. On se tournait autour. Elle était maquée. Ca a fini par se faire. Il faut être amoureux l’été quand on reste à Paris.
J'aime le sexe comme j'aime regarder les gens dans la rue, comme j'aime les voir passer devant moi sans les connaître, pour ce mélange de très près et de très loin. J'aime les premières fois, les coups d'un soir. J'aime les premières fois pour m'éprouver mauvais coup, on est rarement bon la première fois, moi en tout cas, parce que ce n'est pas grave, parce que rien n'est grave la première fois. J'aime les premières fois parce que j'aime le sexe sans rien, rien qui rassure, rien qui oblige, sans amour, sans discours, sans précédent, sans habitude. J'aime les premières fois parce qu'elles changent la vie sans changer la vie. Pour l'événement pur. Pour l'innocence.
J'aime les premières fois parce que j'aime le sexe sans rien, rien qui rassure, rien qui oblige, sans amour, sans discours, sans précédent, sans habitude. J'aime les premières fois parce qu'elles changent la vie sans changer la vie. Pour l'évènement pur. Pour l'innocence.