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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et si un matin, vous vous leviez en maîtrisant une langue que vous ne connaissiez pas la veille ? Pas n'importe quelle langue, pas une cousine comme l'espagnol ou l'Italien, non, une langue qui vous oblige à revoir complètement votre conception du monde, à vous battre contre les préjugés qui vous sont servis quotidiennement. L'arabe. Mélange de peur et de fascination. Pour une grande majorité de nos citoyens, l'arabe c'est l'épicier du coin, le délinquant de banlieue, un voyage au Maroc peut-être, une appréhension profonde parce que c'est en disant اللهُ أَكْبَر qu'on assassine des innocents. Alors, que se passe-t-il quand on connaît la langue de l'étranger, de celui dont on se méfie. Les repères changent, les rapports se transforment. Ce livre m'a rappelé un jeu que nous pratiquions à l'université : si Dieu te donnait le choix entre les dons suivants, lequel prendrais-tu ? 1. Savoir jouer tous les instruments de musique. 2. Parler toutes les langues. 3. Savoir lire dans le coeur des femmes (ou des hommes). J'avais choisi l'option 2 comme une condition sine qua non de l'option 3, étant d'une xénophilie pathologique. Ce petit livre est une initiation au monde arabe, une immersion dans cette culture qui infuse notre société depuis des décennies, quitte à en énumérer tous les clichés et toutes les évidences. Pour qui se sent loin de la culture arabe, ce livre, entre l'essai et la balade, est l'occasion de s'en rapprocher avec douceur. Pour qui la connaît un peu (c'est mon cas), ce roman n'apprendra rien et laissera un goût d'inachevé. Je reste frustrée, avec l'impression que des questions fondamentales n'ont pas été abordées : qu'est-ce que ça signifie, avoir la double culture ? de quoi « arabe » est-il le nom, à part la langue ? Quant à la notion de filiation et de recherche de ses origines, tant vantée sur la quatrième de couverture, si elle apparaît, c'est de façon t(arab)iscotée.
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Énigmatique et poétique.
Progression lente dans ma lecture. La fin est la partie qui m'a le plus captivée et touchée. Je ne sais pas si j'ai compris toutes les subtilités du récit.
L'écriture est belle mais le vécu de Maya ne m'a pas touchée. La journée (du matin jusqu'au dénouement) m'a semblé longue.
Le dénouement nous explique le pourquoi mais on ne sait pas ce que Maya va en faire.
Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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Arabe, c'est le titre du nouveau roman de Hadia Decharriere publié chez JC Lattès. Après Grande section publié il y a deux ans, l'auteure revient avec un texte où il est question d'identité qui change, de ce « moi » qui fluctue radicalement. du jour au lendemain. Lettres it be vous en dit plus dans cette critique !

# La bande-annonce

Maya est une jeune femme française de vingt-huit ans, fille unique de pharmaciens à Cannes. Un matin sans en saisir la cause, Maya se réveille en parlant et comprenant parfaitement l'arabe. Une découverte qui va bouleverser sa vie, celle de son entourage et la pousser à réfléchir sur son identité, ses origines, ses goûts, ce qu'elle est et croit être.

En attendant les résultats médicaux qui doivent éclaircir ce mystère, Maya s'interroge sur ce don et sur l'identité nouvelle qu'il lui confère. Chacune de ses rencontres lui permet de s'immerger dans ce nouveau monde, de définir ce qu'elle est dans le regard de l'autre, le vrai arabe.

Elle rencontre d'abord Naïma, une jeune femme d'origine marocaine mais qui ne parle pas arabe. Puis Roger, le patron d'un restaurant libanais où elle a ses habitudes mais qu'elle semble redécouvrir aujourd'hui. Alors qu'à son oreille tous les mots qu'elle lit s'éveillent de H qui s'aspirent et de R qui se roulent, sa bouche émet une commande dans un arabe si parfait que Roger jurerait entendre une enfant de Damas. Elle s'attable à un café et, indiscrète, écoute une discussion entre un grand-père algérien et son petit-fils né français. « Tu dois parler l'arabe » lui assène-t-il. Alors que son rendez-vous à l'hôpital approche, Maya emprunte un taxi dont le chauffeur égyptien semble tout droit sorti du roman de Khaled al Khamissi. Il lui expliquera le rouge, le vert, le Caire qu'il a dû quitter mais qui ne le quitte pas.

C'est une arabité inattendue qui est révélée à Maya qui en cherchant ce qu'elle n'est pas, découvre un peu mieux qui elle est.

# L'avis de Lettres it be

Que ferions-nous si nous nous réveillions un jour avec une identité qui n'est pas la nôtre ? Que ferions-nous si nous étions, du jour au lendemain, de coeur et de langue portugaise, suédoise, camerounaise… arabe ? C'est le point de départ du nouveau roman de Hadia Decharriere, Arabe, publié chez JC Lattès. Enfin, c'est précisément ce qui survient dans la vie bien rangée de Maya, personnage central de ce livre. Après Grande section publié en 2017, Arabe est l'occasion de (re)découvrir la plume de cette auteure née de parents syriens dans un texte… surprenant.

« Qui sera-t-elle désormais, aux yeux des autres ? Une victime de ses origines ? Être arabe dans un pays qui ne l'est pas doit-il s'accompagner de cette honte qui pousse à occulter ce que l'on est, oublier sa langue et ses coutumes pour ne pas gêner les Français ? Ne pourra-t-elle pas simplement arborer ravissement et fierté ? Qui sont-ils, ces Arabes qui n'ont pas honte de l'être ? Des esprits dominants qui ne veulent plus être dominés, des croyants fervents aux ambitions démesurées ? Des pur-sang chassant le mécréant, des fanatiques, des extrémistes ? Des fous de Dieu terrorisant l'Occident ? Maya peut-elle espérer, au sein de la société qu'elle a connue jusqu'alors, la société française et ses vieux démons, être aux yeux de l'autre, à l'état brut et sans aucune épithète humiliante, tout simplement, arabe ? »

Inévitablement, même si le registre est un brin différent, on pense à Agathe Cléry, le film d'Etienne Chatiliez lui-même adapté d'un film des années 70, Watermelon Man de Melvin van Peebles. Mais là où Arabe se distingue par rapport à ces films qui faisaient du racisme leur fil rouge humoristique, c'est bien dans ce rapport très contemporain à la question de l'identité, un rapport articulé autour des rapports de domination, autour des différences élevées au rang d'insignes à défendre coûte que coûte. Forcément, en toile de fond on retrouve les thématiques du rejet de l'autre, de l'exclusion et du racisme (quoi que discret ici). Mais toutes ces réflexions, nécessaires s'il en est, en viennent parfois à des légeretés surprenantes, qui tranchent cruellement avec le reste du récit. En témoigne ce passage où Maya, l'héroïne du livre soudainement devenue « arabe », entre dans un sex-shop, endroit choisi par l'auteure pour délivrer toute une floppée de réflexions sur la condition de la Femme occidentale versus la condition de la Femme orientale, faisant ainsi du godemichet tour à tour un dominé et un dominateur. Aïe…

Entre autres réflexions plus ou moins hautes, Hadia Decharriere ne s'épargne pas quelques formules à l'emporte-pièce, du style « Comme une bourgeoise pressée, elle appelle un taxi. » (page 124). Globalement, et c'est même le titre de l'ouvrage, on est plutôt ravi d'apprendre que le terme « arabe » suffise à caractériser toutes ces femmes, tous ces hommes venus de pays divers, de régions particulières, de cultures affirmées. Arabe, c'est le relativisme facile.

Il y a du Kafka dans ce livre, autant qu'il y a du Yassine Belattar. Hadia Decharriere alterne les envolées plutôt bienvenues sur le « Moi social » et ses origines et les considérations hâtives façon « victimisation à pas cher » qui font ainsi perdre au roman toute sa bonne teneur initiale. le point de départ est intelligent, et parfois traité avec maîtrise. Mais il en résulte un texte inégal, qui se prend les pieds dans le tapis d'une thématique abordée, peut-être, avec trop de pincettes et de bonne volonté.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Le titre a attiré toute mon attention et le résumé, très interpellant. Se réveiller un beau matin en parlant une autre langue, j'en ais entendu parlé il y a quelques années avec un ami...Voilà pourquoi j'ai choisi de lire ce roman. L'auteure, je ne la connais pas du tout, je ne connais donc pas sa plume, son univers. Et donc inutile de vous dire qu'il m'a fallu quelques pages pour pénétrer son monde, alors que je venais d'être totalement happée par le dernier roman de Ralph Toledano ! Autre monde, autre style d'écriture.

Donc une jeune femme se réveille un matin en parlant arabe. " Parler une nouvelle langue. L'arabe. Pas le japonais, ni le portugais, ni le hollandais. L'arabe. Parler l'arabe, quand cela ne semble faire aucun écho à son passé. Quel est donc ce lien qu'elle ignore entre elle et l'Orient ? " Toute sa journée va être complètement chamboulée, son esprit va vagabonder entre passé et présent, revisitant ces amitiés enfantines, ces rencontres là dans ce quartier de Pigalle, Barbès ... J'ai beaucoup aimé, au passage, son ressenti, lorsqu'elle ose, à Pigalle, pousser la porte d'un sex-shop, car c'est dans ce lieu qu'elle est traversée par une rage folle, quand elle pense à ces femmes excisées et donc privées du plaisir qui leur est propre. D'un rare réalisme, la plume de l'auteure met en mot le plaisir féminin, un sujet si tabou chez nous encore.....

La question qui la taraude depuis le matin c'est " Qui a bien pu, en elle des années durant, laisser infuser une culture si inattendue ? " Elle téléphone à ses parents, rien, rien ne la prédispose en surface à ce nouvel état intérieur. Alors ? Son père va lui prendre rendez-vous avec un ancien ami à lui, médecin, Hervé. Voilà je ne vous en dit pas davantage, à vous de le découvrir si vous en avez l'envie en lisant ce dernier roman de Hadia Decharrière.

Un roman qui interpelle, de toute évidence, sur la mémoire humaine, sur la transmission transgénérationnelle du propre inconscient familial.
J'ai apprécié la lecture avec un petit bémol, oui je ne sais comment dire, comme si la sauce n'avait pas vraiment pris ....Le rythme ? le style ? Je ne sais pas ..
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Comment réagissiez-vous si un matin, vous vous reveillez et que, d'un seul coup, vous vous mettez à parler une langue étrangère ? de plus de la parler, vous compreniez tout ce que vous dites. Et si c'était le cas, recherchiez-vous pourquoi celà arrive?
Ces questions sont la base du roman d'Hadia Decharriere "Arabe".
Maya se reveille un matin et se met à parler l'arabe. Comme si elle l'avait toujours parlé. Interloqué, son mari lui fait répéter ses premiers mots. mais maya ne sent rend pas compte tout de suite. Oui pour elle, c'est naturelle.
Alors s'engage pour maya un questionnement, des analyses médicales et de l'aide.
Mais pourquoi se met-elle à parler l'arabe alors qu'elle n'a aucune origine magrébine ? En effet, Maya à 28 ans, blanche et française. Aucun lien familiaux avec un membre de sa famille qui viendrait de l'orient.
Maya va donc partir à la recherche de ses origines afin de répondre à ce nouveau langage.
Ce roman qui à un petit air de petite fiction, se lit comme un récit d'une femme à la recherche de son identité.
Il se lt agréablement et rapidement. Avec une idée de départ originale et drôle, j'ai trouvé que ce récit manquait un peu de cocasserie. Car malheureusement, je me suis lassé très vite dans cette histoire.
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Imaginez-vous, vous réveillant un matin et parler couramment une langue que vous n'avez jamais apprise, une langue jamais pratiquée au sein de votre famille, une langue tellement éloignée de vos origines, que vous pensez dormir encore...
On en rêverait presque, maîtriser une langue sans effort aucun.
C'est exactement ce qui est arrivé à Maya. Elle s'est réveillée un beau matin et hop, elle parlait arabe. Au réveil, l'Orient faisait partie intégrante d'elle. Maya va donc fouiller sa mémoire, se rendre à Barbès, va vadrouiller dans le 18ème arrondissement de Paris pour ressentir, pour tenter de comprendre ce qu'il lui arrive. Son petit ami s'étonne, ses parents aussi, son père surtout. Et si cela s'expliquait ? Et si le passé s'invitait dans le présent ? Et si Maya souffrait, si la médecine pouvait expliquer l'inexplicable ?

Malgré l'originalité de cette histoire, je dois bien avouer que je suis restée très en retrait de cette histoire. Je n'ai pas été absorbée par cette lecture. Maya ne m'a pas touchée. Certes, le dénouement est bien amené, mon esprit cartésien a apprécié. Néanmoins, il m'a manqué ce quelque chose qui fait qu'un roman vous emporte, qu'il ne vous laisse pas sur le bord du lit de cette jeune femme qui se réveille un beau matin en parlant Arabe. Dommage !
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Hadia Decharrière signe un roman comme une quête de soi, comprendre ce que l'on est lorsque d'un coup notre identité semble être une autre. C'est ce qui arrive un matin à Maya, une jeune femme Française, parle et comprend une nouvelle langue : l'arabe.
C'est une plongée dans un monde nouveau, le temps d'une journée, un Orient que Maya tente de comprendre. Quelle relation peut-elle bien avoir avec cette langue étrangère, devenue pour elle maternelle alors que rien dans son entourage ni dans sa vie ne la prédisposait à cela ?
Elle cherche des réponses autour d'elle, auprès de ses parents, de son petit-ami, de la science – et se pose une question fondamentale : mais qui est-elle véritablement ?

Depuis que j'ai découvert Hadia Decharrière avec son livre, « Grande Section », je suis bouleversée par sa plume qui est intense et incisive, les mots justes et profonds. Une manière bien à elle de raconter cette mémoire humaine individuelle et collective, qui appelle à la transmission et qui conjugue présent et passé.

C'est un roman qui agit comme un éveilleur de conscience et qui dit des choses vraies, parfois de manière crue, dans ce style unique de l'auteure.
J'ai cependant été déçue car je n'ai pas su m'imprégner de l'histoire comme je l'aurais souhaité, le roman est original, les péripéties sont étonnantes et le dénouement inattendu, mais il y a un mais avec un sentiment désagréable d'être passée à côté de quelque chose.
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Maya, jeune femme de vingt-huit ans, fille unique d'un couple de pharmaciens cannois, se réveille un matin, parlant couramment l'arabe.
Cet événement incompréhensible va bouleverser sa vie, ainsi que celle de son entourage. Recherchant tout d'abord une cause médicale pouvant éclaircir ce mystère, elle va progressivement s'interroger sur son identité et ses origines, ses aspirations et ses goûts.
"S'exprimer dans une langue qui n'est pas la sienne avec tant d'aisance, sans jamais l'avoir apprise, sans y avoir été baignée dès la plus tendre enfance, fait-il de son passé, de ses racines, une nouvelle ignorance ? Qui est-elle depuis ce matin ?".
Puis les rencontres lui permettent de s'immerger dans ce nouveau monde, d'évaluer dans quelle mesure elle aussi peut être arabe...

Bien que l'écriture soit belle et le style simple et alerte, la lecture de ce livre ne m'a pas passionnée. On pourrait dire que je l'ai dégusté tant mon temps de lecture fut long mais ce n'est pas le cas. En débutant la lecture de ce roman, j'ai cru entamer un conte métaphorique, d'où ma déception surement.
En effet, certains passages m'ont paru longs et peu construits. Seule la dernière partie du livre, plus sensible, rattrape le récit.
Les thèmes de l'exil, de la mémoire et de la transmission sont abordés de façon habile, pourtant je m'y suis ennuyée.
A moins que je n'ai pas compris toutes les subtilités du texte !?!..
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Etrange est le mot qui me vient dès que j'ai lu les dernières lignes de ce texte. déjà le titre peut interpeller. de quoi va nous parler l'auteure. Etrange, surprenant comme cette "maladie" dont est atteinte Maya, la narratrice de ce roman. Un matin, elle parle couramment arabe, comme si c'était sa langue maternelle, qu'elle aurait enfoui dans son cerveau, son âme, ses souvenirs.. L'auteure va nous parler alors de l'Orient, du monde arabe à travers cette étrange journée : des évocations de tissus (Maya est costumière de théâtre et ciné), des plats libanais (car elle aime déjeuner avec son ami dans un restaurant libanais de quartier et a subitement le bon accent pour passer commande), des légendes, contes (joli moment avec un chauffeur de taxi) mais aussi une balade matinale dans le quartier de Barbés et de son marché aux épices ou un café turc pris en terrasse face au cinéma le Louxor (orientaliste dans son décor). Ce livre est un ouvrage sur la tolérance, l'ouverture sur l'autre mais aussi les craintes, peurs que nous pouvons ressentir vers ce qui est "l'arabe", celui qui fait peur,celui qui est prêt à tuer popur sa religion, celui est ultra riche et vient dépenses ses pétro-dollars dans les boutiques de luxe parisiennes. Un livre qui avec tendresse, humour, nous parle de l'autre et de notre comportement face à ce que nous ne croyons pas connaître. Des passages sont durs mais on s'attache à certains épisodes et personnages de ce texte. j'ai beaucoup aimé les déambulations dans les rues parisiennes. Un livre dont je conseille la lecture. Peut être un bemol dans le choix du titre.
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