- Hélas, on ne guérit pas de la vieillesse.
(Gostomysl)
Si, à la seule force du bras, ils peuvent remonter le courant des fleuves les plus tumultueux, défier les mauvais esprits abrités dans les remous fatals, affronter les tempêtes de la mer immense et la violence des vagues monstrueuses, alors ce même bras tiendra plus fermement l'épée que celui de quiconque, s'enflamma Oumila. Les Varègues doivent ainsi se glorifier d'être des rus, comme tu dis.
La peur est l'alliée du guerrier, s'il sait l'utiliser, la dominer. Sans elle, il ne pourrait prendre la mesure du péril, anticiper les menaces, se dépasser. Sans la peur, il n'y aurait pas de héros. L'exultation de la victoire n'existerait pas.
L'amour ne se perd pas, ne se divise pas, il est infini et se décline seulement en de nouvelles nuances.
- Avant midi, je le certifie, il y aura tant de capitaines à vouloir prendre la mer avec nous, que je n'aurai aucun mal à retenir les meilleurs et à négocier leur part du butin à venir. L'enjeu est d'importance. Sinéus et Trouvor sont mes frères par le sang, ils prendront ce que je leur donnerai. En revanche, pour tous les autres, y compris mes frères jurés Askold et Dir, aussi braves que cupides, la solidité de leur engagement à mes côtés sera la stricte mesure du bénéfice qu'ils pensent en tirer.
(Rourik à Ibn Sabbah)
L'audace de la jeunesse permet souvent de violer le destin, et ne conduit pas nécessairement à commettre plus d'erreurs.
[Rourik à Ahmed Ibn Sabbah]
- Ta religion est surprenante. Un Dieu qui préfère de l'encre à de hauts faits ! Et puis un seul Dieu ? Comment peut-il régner tout seul ? Je n'ai guère d'estime pour les chrétiens, mais je dois avouer que trois dieux, cela me paraît plus raisonnable.
En vérité, ici, les arbres forment un peuple mystérieux et envoûtant, et je me demande toujours ce qu'ils se disent, quand la brise anime leurs feuillages.
Si les vents de l'adversité te font vaciller, n'espère pas qu'ils faiblissent, ne cède pas, mais force le destin et exige la lune.
-Essaie un peu ! Avant que tu m'aies effleurée, je t'aurais tranché bien proprement ce qui te fait croire si fort en ta supériorité. Et je ne parle pas de ta cervelle, dont nul n'a encore prouvé l'existence.