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Critique de LoupAlunettes
"Oseras-tu t'aventurer dans le brouillard?", cher lecteur.
La 4ème de couverture n'est pas rassurante.
" Cet ouvrage comporte des scènes susceptibles de heurter la sensibilité de trop jeunes lecteurs". Ce sont les petites caractères en bas de page du contrat.
Êtes-vous prèt pour "Aberrations: le réveil des monstres"?
Les séries de Joseph Delaney nous avaient déja habitué au frisson, à l'imprévu mais aussi à la passion mordante de l'aventure, à l'avancée fiévreuse au fil des pages.
C'est en connaissance de cause que nous signons de nouveau avec l'auteur, trépignant d'avance.
Le moins que l'on puisse dire est que Delaney nous en donne pour notre argent, sans temps mort, il nous installe d'emblée dans la tension et notre curiosité se trouve en position sur les starting-blocks.
Avec le talent de conteur que nous lui connaissons, il privilégie l'ambiance au détail et nous ne déterminons qu'à tâtons les contours de l'aventure qui nous attend.
Le héros est seul, il n'a que 14 ans et se trouve reclus dans le sous-sol d'une maison depuis un an.
Nous comprenons que c'est une mesure de protection le temps que son père revienne d'une mission urgente dans un certain château.
Nous ne déterminons pas l'univers ni l'époque au départ, nous savons juste qu'il est temps pour son père de revenir car ses protections " magiques" viennent à s'affaiblir comme des cierges qui fondent.
Des créatures se fraient un passage par le sol de terre-battue, tantôt bienveillantes, tantôt malveillantes.
Il y a de la compagnie.
Des membres de la famille du jeune Colin surnommé "Crafty" ont succombé à cette malfaisance qui s'étend comme un brouillard au dehors et que l'auteur nomme "Shole".
Nous n'avons pas le temps de nous poser les questions "où, qui, quoi", nous sommes déja inquiets du destin de Crafty, comme nous l'étions pour Thomas Ward, apprenti épouvanteur de la série du même nom.
L'aventure "Aberrations" tiendra t-elle la route et sera t-elle du même bois de qualité qu'"Arena13" ou "l'Épouvanteur"?
Nous l'espérons.
Grâce au talent de conteur de Delaney, nous n'avons pas une impression de déja-vu. Même si certains aspects de l'intrigue ne sont pas sans nous rappeler "Fog" de Stephen King, nous restons bien ancrés à son mystère et nous n'en décollons pas.
Le monde de Science Fiction de Crafty est progressivement absorbé par ce Shole qui métamorphose son contenu en viles créatures, les Aberrations.
Ce qui est englouti n'est que le vestige d'une autre vie, d'un autre temps et l'organisation sociale est revue en fonction des besoins pour les combattre.
Des personnages haut-placés, les Manciens, feront former de jeunes gens à passer un portail, parfois pénétrer la brume et leur rapporter des éléments dits indispensables et précieux laissés de l'autre côté.
Delaney joue de psychologie pour que la sensation de frisson soit la bonne, les jeunes recrues peuvent aussi attirer les "aberrations" arrimées à une chaise, face au portail et les tirer vers le côté du château, tandis que les Manciens les immobilisent.
Imaginez-vous devant un film d'horreur, posé sur une chaise devant l'écran, plutôt que tapi au fond du canapé protégé d'une masse de couvertures chaudes.
Ces recrues sont spéciales, des sortes de pisteurs exceptionnels, ce qui rend le mal pour un bien presque nécessaire selon les Manciens.
Mais on ne se le cachera pas, ces "Fey" ( c'est leur nom) ressemble à de la bonne chair à canon, passez-moi l'expression, car comme les lecteurs le verront, les sacrifices ne seront à priori jamais inutiles et dieu seul sait ce qui se cache dans le Shole à l'endroit exploré.
L'auteur déploiera un éventail de personnages durs et sans scrupules pour exciter notre intérêt et cela fonctionne.
D'autant qu'il nous habitue aussi toujours en regard à des jeunes héros ados, malins certe, mais innocents et sans expérience.
Crafty a bon coeur, cela sera t-il une force ou une faiblesse?
Une faiblesse à gérer ou à exploiter?
Fans de Delaney, vous ne le regretterez pas.
En partant de peu d'éléments, l'auteur arrive à nous développer un univers qui nous accroche et gagne en densité.
Comme Crafty, nous apprécierons de faire face à nos petites peurs et l'excellente lecture alimentera une chaleur chaude au creux du ventre qui nous tiendra éveillé, rassasié tout du long.
On aime.
La 4ème de couverture n'est pas rassurante.
" Cet ouvrage comporte des scènes susceptibles de heurter la sensibilité de trop jeunes lecteurs". Ce sont les petites caractères en bas de page du contrat.
Êtes-vous prèt pour "Aberrations: le réveil des monstres"?
Les séries de Joseph Delaney nous avaient déja habitué au frisson, à l'imprévu mais aussi à la passion mordante de l'aventure, à l'avancée fiévreuse au fil des pages.
C'est en connaissance de cause que nous signons de nouveau avec l'auteur, trépignant d'avance.
Le moins que l'on puisse dire est que Delaney nous en donne pour notre argent, sans temps mort, il nous installe d'emblée dans la tension et notre curiosité se trouve en position sur les starting-blocks.
Avec le talent de conteur que nous lui connaissons, il privilégie l'ambiance au détail et nous ne déterminons qu'à tâtons les contours de l'aventure qui nous attend.
Le héros est seul, il n'a que 14 ans et se trouve reclus dans le sous-sol d'une maison depuis un an.
Nous comprenons que c'est une mesure de protection le temps que son père revienne d'une mission urgente dans un certain château.
Nous ne déterminons pas l'univers ni l'époque au départ, nous savons juste qu'il est temps pour son père de revenir car ses protections " magiques" viennent à s'affaiblir comme des cierges qui fondent.
Des créatures se fraient un passage par le sol de terre-battue, tantôt bienveillantes, tantôt malveillantes.
Il y a de la compagnie.
Des membres de la famille du jeune Colin surnommé "Crafty" ont succombé à cette malfaisance qui s'étend comme un brouillard au dehors et que l'auteur nomme "Shole".
Nous n'avons pas le temps de nous poser les questions "où, qui, quoi", nous sommes déja inquiets du destin de Crafty, comme nous l'étions pour Thomas Ward, apprenti épouvanteur de la série du même nom.
L'aventure "Aberrations" tiendra t-elle la route et sera t-elle du même bois de qualité qu'"Arena13" ou "l'Épouvanteur"?
Nous l'espérons.
Grâce au talent de conteur de Delaney, nous n'avons pas une impression de déja-vu. Même si certains aspects de l'intrigue ne sont pas sans nous rappeler "Fog" de Stephen King, nous restons bien ancrés à son mystère et nous n'en décollons pas.
Le monde de Science Fiction de Crafty est progressivement absorbé par ce Shole qui métamorphose son contenu en viles créatures, les Aberrations.
Ce qui est englouti n'est que le vestige d'une autre vie, d'un autre temps et l'organisation sociale est revue en fonction des besoins pour les combattre.
Des personnages haut-placés, les Manciens, feront former de jeunes gens à passer un portail, parfois pénétrer la brume et leur rapporter des éléments dits indispensables et précieux laissés de l'autre côté.
Delaney joue de psychologie pour que la sensation de frisson soit la bonne, les jeunes recrues peuvent aussi attirer les "aberrations" arrimées à une chaise, face au portail et les tirer vers le côté du château, tandis que les Manciens les immobilisent.
Imaginez-vous devant un film d'horreur, posé sur une chaise devant l'écran, plutôt que tapi au fond du canapé protégé d'une masse de couvertures chaudes.
Ces recrues sont spéciales, des sortes de pisteurs exceptionnels, ce qui rend le mal pour un bien presque nécessaire selon les Manciens.
Mais on ne se le cachera pas, ces "Fey" ( c'est leur nom) ressemble à de la bonne chair à canon, passez-moi l'expression, car comme les lecteurs le verront, les sacrifices ne seront à priori jamais inutiles et dieu seul sait ce qui se cache dans le Shole à l'endroit exploré.
L'auteur déploiera un éventail de personnages durs et sans scrupules pour exciter notre intérêt et cela fonctionne.
D'autant qu'il nous habitue aussi toujours en regard à des jeunes héros ados, malins certe, mais innocents et sans expérience.
Crafty a bon coeur, cela sera t-il une force ou une faiblesse?
Une faiblesse à gérer ou à exploiter?
Fans de Delaney, vous ne le regretterez pas.
En partant de peu d'éléments, l'auteur arrive à nous développer un univers qui nous accroche et gagne en densité.
Comme Crafty, nous apprécierons de faire face à nos petites peurs et l'excellente lecture alimentera une chaleur chaude au creux du ventre qui nous tiendra éveillé, rassasié tout du long.
On aime.
