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Citations sur Mémoires d'un expert psychiatre (27)

Ce n’est pas parce que je suis psychiatre depuis un peu plus de trente ans que je me sens légitime à prédire le comportement d’un individu.
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— Ça ne date malheureusement pas d’aujourd’hui. La fascination pour le morbide. L’attrait qui entre en conflit avec le dégoût, et qui agit comme une force invisible nous poussant à ouvrir un œil derrière nos doigts écartés.
— Mais toi, Adam, intervient Patricia. Ce que tu retiens de ta vie professionnelle, c’est quelque chose de choquant ?
— Non, répond automatiquement Adam avant de baisser les yeux pour réfléchir.
Un silence s’installe. Tout le monde semble suspendu aux lèvres d’Adam et le sérieux a pris le pas sur la légèreté du début de soirée.
— Certains actes m’ont énormément choqué, oui, reprend Adam au bout d’un moment. Certains criminels m’ont perturbé. Mais, ce que je retiens, c’est tout ce que cette expérience m’a apporté. Chercher à comprendre le mal et à décortiquer les mécanismes psychologiques nous guide vers une meilleure connaissance de l’humain, inévitablement, et de la société dans laquelle nous évoluons, également. Tu vois, ma chérie, dit-il à Lucille en se penchant par-dessus son fauteuil pour lui saisir la main, parler de mon livre ne rend pas la soirée très gaie.
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Je suis Adam.
Clarice Starling, pour certains. Vous savez, la jeune stagiaire engagée pour interroger un prisonnier de Baltimore ayant commis de nombreux meurtres et actes de cannibalisme.
Docteur Hannibal Lecter, pour d’autres. Justement ce fameux prisonnier-psychiatre incarnant l’intelligence du mal. Il faut croire que l’équipe de production du Silence des agneaux est passée à côté de quelque chose en m’évinçant du casting. Peut-être parce que j’avais trop de poils au menton pour jouer Clarice et pas assez de sang entre les dents pour la seconde option. Toujours est-il que je remercie le grand écran ! L’autre jour, l’un de mes amis m’a dit qu’il avait eu une révélation, qu’il avait enfin compris mon métier. Évidemment ! Il venait de visionner Mindhunter. Que ferions-nous sans la fiction ? Je vous le demande.
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Un silence s’installe. Tout le monde semble suspendu aux lèvres d’Adam et le sérieux a pris le pas sur la légèreté du début de soirée.
— Certains actes m’ont énormément choqué, oui, reprend Adam au bout d’un moment. Certains criminels m’ont perturbé. Mais, ce que je retiens, c’est tout ce que cette expérience m’a apporté. Chercher à comprendre le mal et à décortiquer les mécanismes psychologiques nous guide vers une meilleure connaissance de l’humain, inévitablement, et de la société dans laquelle nous évoluons, également. Tu vois, ma chérie, dit-il à Lucille en se penchant par-dessus son fauteuil pour lui saisir la main, parler de mon livre ne rend pas la soirée très gaie.
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— Ça ne date malheureusement pas d’aujourd’hui. La fascination pour le morbide. L’attrait qui entre en conflit avec le dégoût, et qui agit comme une force invisible nous poussant à ouvrir un œil derrière nos doigts écartés.
— Mais toi, Adam, intervient Patricia. Ce que tu retiens de ta vie professionnelle, c’est quelque chose de choquant ?
— Non, répond automatiquement Adam avant de baisser les yeux pour réfléchir.
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Je suis Adam.
Clarice Starling, pour certains. Vous savez, la jeune stagiaire engagée pour interroger un prisonnier de Baltimore ayant commis de nombreux meurtres et actes de cannibalisme.
Docteur Hannibal Lecter, pour d’autres. Justement ce fameux prisonnier-psychiatre incarnant l’intelligence du mal.
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Je suis le docteur Jacuri.
Un expert psychiatre dont la vie ne ressemble pas en tout point aux idées véhiculées par le cinéma. Je suis avant tout psychiatre. J’exerce à l’hôpital et je suis médecin chef d’un service médico-psychologique régional, ou SMPR. C’est une unité de soins en santé mentale présente au sein d’un établissement pénitentiaire, permettant d’accompagner les détenus souffrant de troubles psychologiques. En plus de cela, je suis inscrit sur la liste des experts près la cour d’appel de Lyon. Je suis donc parfois sollicité par la justice pour évaluer l’état psychologique d’une personne ayant commis une infraction. Je peux intervenir à différents niveaux du parcours judiciaire. Mais, ce qui vous intéresse, j’imagine, c’est de savoir comment se passe un entretien avec un tueur.
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— Non, bien sûr que non. Lou est une excellente avocate, totalement investie dans sa mission. Il est parfaitement logique qu’elle trouve cela injuste. Moi-même, il m’arrive de me poser la question du bien-fondé de ma fonction. Quand on voit ce qui nous est demandé en expertise post-sentencielle par exemple, on se demande jusqu’où la justice compte nous faire porter la responsabilité du sort des détenus. Ce n’est pas parce que je suis psychiatre depuis un peu plus de trente ans que je me sens légitime à prédire le comportement d’un individu. Nous devons statuer sur la dangerosité et le risque de récidive. Parfait. Donc, si on estime que l’individu présente peu de risques de repasser à l’acte, il est libre à la fin de sa période d’emprisonnement. S’il récidive, nous sommes pointés du doigt. Le plus sûr serait donc de faire un rapport dans le sens d’une dangerosité toujours accrue. La personne sera alors placée en rétention de sûreté. La société sera tranquille, mais nous, nous aurons sur la conscience le fait d’avoir concouru à l’emprisonnement par anticipation, parce que si ça se trouve, l’individu en question n’aurait jamais récidivé.
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Savoir laisser les dossiers au bureau et se libérer l’esprit une fois à la maison. Certaines professions le permettent sûrement. Certaines personnes en sont sûrement capables. Mais mon travail ne m’a jamais donné l’opportunité de tester ce concept de cloisonnement. Physiquement, j’ai toujours trimballé mes dossiers, comme un toutou qu’on traîne où qu’on aille, jusque sous la chaise d’un restaurant. Mentalement, j’ai toujours trimballé mes patients, mes détenus, mes problèmes, comme des puces qu’on vous injecte dans le cerveau jusqu’à vous réveiller la nuit avec la suite du film qui défile.
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La peur ne nous protège pas, docteur. La folie, si.
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