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Et bien voilà une très sympathique découverte, trouvée au hasard d'un vide grenier.
C'est un roman où chaque chapitre serait une nouvelle. le point commun étant que ça se passe dans le même immeuble, et qu'à chaque fois, il y a une histoire de chaussure qui atterrit sur le toit du dit immeuble.
Chaque histoire est originale et agréable à lire. Les personnages, tous très différents, il y a même un chien parmi eux, sont traités avec intelligence et sensibilité. Il y a aussi de l'humour, ce qui ne gâche rien.
Une bonne petite parenthèse passée avec ces habitants près de la gare du nord.
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Oeuvre profondément philosophique qui nous propose à trvers une dizaine de nouvelles une galerie de personnages qui réside dans un immeuble parisien plutot populaire...le point commun entre ces personnages? la chaussure sur le toit du titre... Des personnages contemporains, acessible pour une critique tendre et vacharde sur notre société actuelle qui mélange fantastique tragique et comique...une des bonne surprise littéraires de l'année 2009...
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Le point de départ: une chaussure sur un toit. Banal et néanmoins surprenant. Comment a-t-elle atterrit là? L'auteur s'essaye à différentes hypothèses autour des habitants de l'immeuble. Ce roman est drôle, tendre parfois, et j'ai trouvé la démarche de l'auteur très intéressante. Comme quoi tout peut être prétexte à une histoire!
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Vincent Delecroix prend comme point de départ de chaque nouvelle une chaussure sur le toit d'un immeuble parisien : à partir de ce motif, il développe toute une série de récits expliquant la présence insolite de cet objet à cet endroit ou dans lesquels cela joue un rôle important. Ainsi, cette chaussure va susciter une très belle rencontre entre une vieille dame et un jeune pompier, quoi qu'en pense le neveu de la première ; une discussion en équilibre entre Ulysse, Philoctète et le fils d'Achille ; le souvenir d'un amour perdu pour une adolescente ; celui d'un étrange cambriolage pour un autre ; et bien d'autres histoires. Celles-ci présentent différentes ambiances, tour à tour tendres, ironiques, cruelles, dramatiques ou humoristiques. L'une emprunte même le ton pompeux et prétentieux d'un discours d'artiste lors d'une exposition. C'est d'ailleurs dans cette nouvelle qu'est exposé le projet littéraire de l'auteur et l'intérêt que présente cette chaussure sur le toit. Ce qui est particulièrement intéressant dans ce recueil, ce sont les liens qui se tissent progressivement entre toutes ces nouvelles : certains personnages reviennent d'un texte à l'autre ou sont mentionnés, certains actes se croisent, de même que certains textes écrits par un personnage. Tous ces croisements créent en quelque sorte un roman, celui de quelques instants de vie des habitants d'un même immeuble.

Si j'ai apprécié la construction très réfléchie de ces nouvelles et de ce roman dans son ensemble, surtout lorsque les références se multiplient à la fin, je n'ai par contre guère accroché au style de l'auteur. Il se rapproche selon moi de l'oralité grâce à certaines répétitions et expressions destinées à un auditeur, afin de donner l'impression d'une conversation entre voisins de palier. le procédé s'inscrit bien dans le projet, mais ne me plaît pas. Si ce style ne vous déplaît pas, je vous recommande ce livre difficilement catégorisable dans un seul genre et très bien construit.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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"Ascension" lu grâce aux Explolecteurs 2017 m'a tellement enthousiasmée que j'ai voulu continuer ma découverte de Vincent Delecroix avec "La chaussure sur le toit" publié en 2017 (10 ans déjà et je l'ignorais ! Comment ai-je pu passer à côté d'une telle pépite ? Mystère et aléas des piles de livres !)
Une chaussure sur un toit, donc. Sur le toit d'un des immeubles entourant une petite cour près de la Gare du Nord. Cette présence, incongrue en ce lieu, non seulement pose question aux habitants de l'immeuble d'en face et à ceux qui les fréquentent mais "agit" de dix manières différentes sur leur existence. Car autour de cette chaussure se déploient des espaces auxquels les personnages se heurtent, se frottent, se fracassent alors que l'auteur s'amuse à dessiner leurs trajectoires flottantes dont la chaussure sur ce toit devient point de départ, d'arrivée, de friction ou/et d'interrogation. Toute une géographie sociale et intime dont s'empare le romanesque pour parler de la vie telle qu'elle est : solitaire au milieu des autres, en constante et silencieuse quête d'amour.
Ce dérangement de l'ordre habituel du monde - une chaussure solitaire sur un toit - devient le révélateur des infimes ou considérables décalages entre fiction et réel, entre montré et caché. de même que la construction narrative nous fait passer d'un appartement à un autre, d'une histoire à une autre sans véritablement quitter l'immeuble-roman, sans perde de vue l'énigme de cette chaussure, l'écriture nous fait traverser plusieurs genres : conte de fées, tragédie, romance, mythe... comme si le point de vue de chaque personnage était forcément contaminé par la littérature. Ce jeu signifiant entre fond et forme est si magistralement mené qu'il parvient à déclencher aussi bien la réflexion que l'émotion, les larmes que le rire, l'identification que l'étrangeté.
Plusieurs pages seraient nécessaires pour détailler cette intelligence du roman que Vincent Delecroix met en oeuvre (au sens littéral de l'expression) ! Moi, je me contente d'admirer, de vibrer, de jubiler, d'aimer et d'élire Vincent Delecroix parmi mes auteurs de prédilection !
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Dix récits se déroulent les uns après les autres, à proximité les uns des autres, de nos jours à Paris... le point commun de ces histoires ? Une chaussure gisant, seule et exposée aux éléments, sur le toit d'un immeuble où se croisent nos personnages.
Exercice de style avec ses dix narrateurs différents, jeu de références où on saisit le regard d'un narrateur sur le narrateur précédent, émaillé aussi de réflexions esthétiques ou philosophiques, ce livre est amusant. Pas vraiment un roman puisqu'il y manque une véritable unité, bien plus qu'un simple recueil de nouvelles, on vogue d'un chapitre à l'autre au gré des mots d'une vieille dame, d'un amoureux transi ou d'un chien attentif.
Lecture agréable, indice aussi sur le travail d'artiste et l'imagination qu'un objet insolite peut éveiller, ce livre est une jolie découverte.
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Au centre de ce roman, une chaussure abandonnée sur le toit d'un immeuble parisien, près de la gare du Nord.
On part a la rencontre des habitants de cet immeuble, une petite fille rêveuse, une grand-mère seule, un cambrioleur amoureux, un chien...etc... tous on une histoire a nous raconter, celle d'une chaussure abandonnée sur le toit d'un immeuble parisien.
"L'imbrication de toutes ces histoires les unes dans les autres permet à Vincent Delecroix" d'aborder différents sujets comme la philosophie ou la solitude.

J'ai beaucoup apprécier quelques histoires, mais j'ai trouvé certains passages trés longs et parfois inutiles.
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Dix récits, de dix personnes différentes, habitants ou presque d'un même immeuble, autour d'une chaussure sur un toit. Un ouvrage excellent tant par la forme que par le fond. le style excellent de Vincent Delecroix, pourtant différent à chaque histoire. Une véritable prouesse de l'auteur. Des récits légers, mais forts. A lire absolument.
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"L'imbrication des histoires les unes dans les autres à l'intérieur du roman permet à Vincent Delecroix d'aborder des registres très différents, du délire philosophique à la complainte élégiaque en passant par la satire des moeurs et par la peinture drolatique de la solitude".
Ils se débrouillent pas mal chez Gallimard, pour donner un avant-goût en peu de lignes. Ne pas trop en dire, le plus juste possible. Pas facile. Moi j'ai toujours eu du mal à faire court.

Toujours est-il que l'auteur parvient à faire d'une chaussure la cause, la conséquence, le moyen, la finalité d'une histoire ou d'une autre. Point de départ ou d'arrivée, vous êtes assurés de la retrouver, dans chaque histoire, toujours sur ce toit. Elle peut tout aussi bien appartenir à un ange en imper, perché sur ce toit, les bras en croix, en pleine nuit, envoyée là par un cambrioleur enragé, abandonné par un amoureux transi venu saluer sa belle accoudée à la fenêtre d'en face.. Tout est possible. Et plausible.

Et puis, l'une des histoires en fait appartient au narrateur d'une autre, et le chevalier anonyme d'une Cendrillon du 21ème siècle se retrouve à caresser un chien en colère contre son maître qui a gâché une relation avec une femme formidable, à cause d'une tragédie grecque, laquelle se joue un peu plus loin dans l'espace ou le temps, sur le toit d'un immeuble. Tout converge vers cette chaussure, ou tout commence. Ce roman est un véritable exercice de style, d'imagination, d'imbrication, d'entrelacements d'histoires sans jamais en perdre le fil. Ariane en serait comblée. Un tissage poétique à ridiculiser Pénélope (vous savez, celle qui fait et défait son tissage chaque nuit).



Ecriture précise "caméléonne", modulant son amplitude, son délié, en fonction des caractères et caractéristiques de chacun, et toujours autour d'un même sentiment, la solitude. L'ange dit : "Mais eux ne faisaient jamais les rencontres que je faisais, qui d'ailleurs étaient toujours plus nombreuses et fréquentes, de sorte que mon accablement était toujours plus profond. Pas un jour sans que j'aperçoive une larme sur un visage, une disgrâce quelconque, un geste méprisable, des vêtements usés, une nuque ployée. Il aurait fallu que je sois un monstre pour ne pas rentrer accablé et avec sur le visage cet air à la fois douloureux et fatigué qui finissait par lasser tout le monde.", quand l'amoureuse exhale son désarroi :"Ma mère ne veut pas savoir que j'ai vieilli deux fois, une première fois quand tu m'as prise dans tes bras, la deuxième fois quand on m'en a arrachée -la première fois je suis devenue une femme, la seconde une morte. Je suis plus vieille que ma mère, plus vieille que n'importe qui.", et que Philoctète agonise sur le toit : "Exactement, mon garçon, ricana Philoctète, ils sont au spectacle, un spectacle qui dure depuis un moment déjà. Inquiet, Ulysse demandé à Philoctète : mais aucun n'a prévenu la police ? Ils sont au spectacle, je te dis, ils ne font rien d'autre. Ils attendent ce qui va se passer. Ils me regardent crever ou gémir. Parfois, je les terrorise, avec mes coups de fusil, parfois ils me prennent en pitié."
D'ailleurs, ce dernier extrait est tiré de la seule histoire narrée à la troisième personne. Monsieur Delecroix, (pardonnez la question), est-ce intentionnel ? Mais surtout, si ça l'est (mes excuses), dans quel but ? Si vous passez dans le coin, je vous en prie, ne vous déchaussez pas. Cela me contrarierait.
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Vincent Delecroix nous raconte 10 histoires courtes mettant toutes en scène des habitants d'un même immeuble. Plus ou moins graves, plus ou moins tristes, plus ou moins loufoques ces histoires tournent toutes autour d'une chaussure abandonnée sur le toit d'en face. Nous rencontrons un enfant insomniaque qui pense avoir vu un ange, une vieille dame que la vision de la chaussure face à sa fenêtre dérange, un présentateur de télévision célèbre qui quitte tout du jour au lendemain…
Amusant, véritable petit bijou.
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