Après avoir lu
Shenzhen, on m'a beaucoup parlé de
Pyongyang du même auteur . Bon , me voilà à
Pyongyang. Et c'st aussi bien qu'à
Shenzhen.
A se demander si
Guy Delisle n'est pas puni pour être envoyé par sa boîte dans ces villes bien pourries comme il faut. Si
Shenzhen était sale, sans attrait, en expansion démographique ,
Pyongyang est , en ce début de XXI ème siècle , la vitrine de la propagande des Kim.
Tout est pour les Kim, dynastie locale , le père le fils , et encore , il n'y a pas le barge actuel...
Mais déjà , c'est pas mal. Tout le monde a son pin's , des tableaux des deux vedettes partout, des autoroutes désertes qui ne mènent qu'à des musées honorant les Kim, la ville dans la nuit absolue, sauf les portraits des Kim...
Et le peuple. Soit disant volontaire pour trimer dans les rizières ou arracher l'herbe sur le bord de la susdite autoroute.
L'auteur nous montre parfaitement l'absurdité du système, le joug qui asservit le peuple, l'emprise sur les étrangers , libres de ne voir que ce que l'on veut bien leur montrer.
C'est divertissant, instructif, nous plongeant dans un monde de l'absurde qu'aurait pu inventer
Tim Burton dans une production en noir et blanc.
Une vraie réussite.