Dans l'ombre du viaduc

1957: Sur les traces d'un père disparu durant la guerre civile espagnole, un jeune français se retrouve dans un imbroglio de mensonges, intimidations et secrets où ressurgissent les fantômes des haines anciennes. Dans une société sous la botte autoritaire du régime franquiste, il devient le "fouille-merde" indésirable qu'il convient de museler, comme les interrogations de la jeune génération.

Alain Delmas a une plume agréable, travaillée, évocatrice du décor par les détails et précisions structurant le récit. On accompagne ses personnages "en live" dans les rues de Teruel avec une vraie envie de découvrir cette ville escarpée, lieu de combats féroces entre nationalistes et républicains.

Mais pour moi, en dépit de quelques rebondissements qui retiennent la lecture, l'intérêt s'est rapidement émoussé pour une intrigue accrocheuse, convenue et simpliste. Si le lecteur attend une partie historiée de la guerre civile, elle reste superficielle, pour n'être qu'en filigrane d'une fiction mélodramatique concernant les personnages

Les histoires d'amours contrariées n'étant pas du tout ma tasse de thé, je referme ce livre avec un réel soulagement. Il devrait néanmoins trouver son public sur cette thématique.

(Remerciements pour ce partenariat Masse Critique/Editions Intervalles)