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Critique de daniel_dz


Patrick Delperdange est un auteur belge prolifique, né en 1960. Il écrit principalement des romans policiers, mais il est également scénariste de bandes dessinées, auteur de textes destinés aux jeunes et traducteur d'auteurs anglais et américains. En 2005, son roman "Chants des gorges" a été doublement honoré par le prix Rossel et par le prix Rossel des jeunes. le prix Rossel est un prix important et respecté, en Belgique. On est rarement déçu par ses lauréats !

Je reconnais que je connais assez mal cet auteur. Je n'en avais lu que "Si tous les dieux nous abandonnent", qui m'avait séduit par son suspense haletant, même si la chute m'avait déçu. J'avais envie de mieux le connaître.

Et cette envie de le connaître continue à me tenailler car je suis curieux de savoir si « Un peu après la fin du monde » est une exception ou plutôt bien représentatif du style de Patrick Delperdange. Parce que je n'ai pas du tout accroché, en fait. Je dirais que ce livre n'est pas fait pour les paresseux. Or j'en suis un. Dommage…

Sept chapitres. le septième fait suite au premier; les cinq autres parlent d'autre chose (si je n'ai rien loupé). Quand j'ai commencé le deuxième chapitre, je me suis demandé si je lisais un roman ou un recueil de nouvelles. Je soupçonnais qu'il s'agissait d'un roman vu que le premier chapitre ne semblait pas complet. Aucun des chapitres n'est complet, finalement. Ils ne sont pas non plus dans l'ordre chronologique (ça ne me gêne pas, mais j'essaie de vous faire sentir le genre). On croirait lire la bande annonce d'un vrai roman.

Je dirais qu'on se situe entre impressionnisme et cubisme. L'auteur décrit des ambiances, par petites touches. Il mêle des facettes, sans jamais dévoiler le tout. On se trouve, disons, dans l'Amérique profonde. Deux frères, un peu loosers. Leur vieille mère, dans une petite maison de bois. Un homme qui s'est noyé, mystérieusement, après avoir séduit la fille du voisin. Un policier qui n'a pas l'air bien dans sa tête, tête bien pleine de pensées sexuelles déviantes. Il se passe des choses, oui. Mais pour ranger tous ces morceaux en un tout cohérent, il m'aurait fallu vaincre ma paresse, contre laquelle je suis souvent perdant.

Critique de mauvaise foi, vous direz-vous peut-être ? Pas complètement. Parce que pour moi, un texte de fiction doit donner du plaisir à chaque lecture. On doit pouvoir lire sans trop se prendre la tête et passer un bon moment de lecture. Et puis, pourquoi pas, on peut relire, être plus attentif, et apprécier d'autres aspects, qui donneront un autre plaisir de lecture. Les monuments littéraires sont ceux qui se lisent agréablement et puis qui laissent des traces dans la tête, ou fournissent de nouvelles pépites à chaque nouvelle lecture.

Je suis persuadé que certains adoreront « Un peu après la fin du monde ». Des lecteurs qui aiment les puzzles, qui aiment se donner la peine de lire entre les lignes, qui aiment imaginer les bouts qui manquent pour que tout tienne ensemble.

Cela dit, j'ai sincèrement apprécié chacune des pages; on sent le prix Rossel. L'ambiance d'Amérique profonde est fort bien rendue. J'ai apprécié chacune des pages, mais c'est la façon de les mettre ensemble qui m'a rebuté. Je vous laisse juge.

Et si vous avez un autre roman de cet auteur à me conseiller, je suis preneur !
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