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Citations sur Hanah Baxter : Récidive (71)

18 novembre 1905, peu avant 23 heures, récif des Portes, au large de Saint-Malo



Cette nuit-là, une neige drue et un épais brouillard enveloppent les abords de l’une des passes de Saint-Malo. La mer est grosse, les vagues bouillonnent, coiffées d’une écume blanchâtre. La lumière du phare du Grand Jardin, perché sur son rocher à environ six cents mètres au sud-ouest de l’île de Cézembre, n’est plus visible, engloutie par les ténèbres. Les lames viennent frapper le récif du Courtil de claques monumentales.

Pour le Hilda, ça se présente plutôt mal. Aux commandes, le capitaine William Gregory, cinquante-six ans, la barbe fournie, le regard doux, plus de mille traversées à son actif, a déjà tenté plusieurs fois de s’engager dans la passe pour atteindre le port. En vain.
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Debout, immobile dans le chaos du salon, il prend son portable et compose le numéro d'Eliade avec ce détachement professionnel propre à tout enquêteur.
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Immobile sur le perron de sa maison dévastée, Erwan suit l’homme du regard. À cet instant, il sent remonter en lui le sentiment qui l’avait saisi en entendant les mots qu’Hélène lui lançait en pleine face. Des menaces. Personne n’a le droit de le menacer comme ça, sans raison.
Une fraction de seconde, il se voit rattraper Maurice, le saisir par la gorge et serrer. Il a ce pouvoir-là, d’anéantir une vie en une poignée de minutes, sans hésitation, alors qu’eux se contentent de le menacer, incapables d’aller plus loin. De tuer de leurs propres mains sans ciller.
Lui, Erwan Kardec, il sait faire.
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Non, ce ne pouvait être Karen, elle ne l’appellerait pas en numéro privé et la contacterait plutôt sur son portable, à moins que celui-ci ne fût déchargé, ce qu’Hanah vérifia aussitôt. Avisant d’un coup d’œil la batterie presque pleine, sa nuque se contracta.
Soudain, dans un faible grésillement de la ligne, elle crut percevoir un souffle lointain, à peine audible. Comme une respiration étouffée.
Se sentant blêmir, elle coupa et plaqua le combiné sur sa poitrine toute résonnante des battements affolés de son cœur. C’est lui, c’est sûrement lui… Il m’a retrouvée.
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Sa haine est intacte, oui. Et elle lui tient chaud. Elle est son oxygène, son souffle, son unique compagnie. Où qu’elle soit, il retrouvera cette garce et lui fera payer. Il le lui a promis.
"Tu me dois vingt-cinq ans. Vingt-cinq années de ma putain de vie".
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La lumière est façonnée par les ombres et l'ombre n'existe pas sans la lumière. Ainsi, le jeu des nuages avec le soleil projette-t-il sur la terre un panorama de contrastes étonnants. Infinis. Il en va de même pour l'âme humaine. Aussi noire que lumineuse, avec, entre les deux, quantité de nuances de gris. ( p 406 )
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Hanah reposa le livre contre sa poitrine, sous ses mains croisées, et resta étendue dans l'herbe fraîchement tondue du parc.
ça et là, des gens lisaient, comme elle, ... / ... ou bien mitraillaient des selfies sous toutes les coutures. Comme elle détestait cette mise en scène grotesque de soi-même sur les réseaux sociaux... Il fallait à tout prix que le monde entier fût le témoin d'un bonheur apprêté, de ces sourires béats ou grimaçants dans l'instantanéité, de ces langues impudiques qui semblaient lécher l'écran telles des limaces, dans une obscénité répétitive et figée...
Même les politiques se prêtaient à ce triste jeu. ( p 204 )
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Je suis bien placée pour savoir que se donner à Dieu n'est pas la chose la plus folichonne qui existe, et demande beaucoup de force et d'abnégation. Bien plus que de s'abandonner aux baisers d'un charmant jeune homme. En revanche, les peines de coeur n'existent pas, avec Dieu.
(p. 373)
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Ça et là, des gens lisaient, comme elle, assis sur une veste ou une couverture, rêvassaient au soleil, prenaient des postures de yoga, rebondissaient sur de mini-trampolines ou bien mitraillaient des selfies sous toutes les coutures. Comme elle détestait cette mise en scène grotesque de soi-même postée sur les réseaux sociaux... Il fallait à tout prix que le monde entier fût le témoin d'un bonheur apprêté, de ces sourires béats ou grimaçants dans l'instantanéité, de ces langues impudiques qui semblaient lécher l'écran telles des limaces, dans une obscénité répétitive et figée... Même les politiques se prêtaient à ce triste jeu.
(p. 232)
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- Tu pourrais baiser avec moi ? lâche-t-elle tout à coup.
- Je ne me suis même pas posé la question.
Non, ce n'est pas ce qu'elle lui inspire.
- Et maintenant que je te la pose ?
- Pas plus qu'avant.
Elle esquisse une moue dépitée.
- Ça veut dire non, alors ?
(p. 311)
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