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Citations sur Hanah Baxter : Récidive (71)

Le plus dur est de vivre avec soi-même.
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L’émotion qui s’en approchait le plus était celle qui l’avait saisie à Nairobi lors de sa mission kenyane, quand elle avait accepté de dîner avec une jeune métisse aux yeux vert émeraude, Kate Hidden. Aussi faillit-elle tourner les talons, de peur que son trouble ne devienne trop visible et, surtout, ne parasite la séance.
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En la voyant apparaître dans l’embrasure de la porte, Hanah ressentit comme un glissement de terrain dans tout le corps. Même lors de sa rencontre avec Karen, elle n’avait jamais éprouvé ça, et avec les autres femmes, les passagères, n’en parlons pas.
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Virginia Folley recevait ses patients à son domicile. Lorsqu’elle ouvrit la porte à Hanah, celle-ci découvrit une femme encore jeune, la quarantaine au plus. Cheveux d’un blanc argenté qui attirait d’abord l’attention, très vite captée par le regard bleu intense aux nuances de gris que soulignaient de longs cils sombres. Les traits de son visage étaient fins et harmonieux. Une beauté lunaire. Si son corps svelte et longiligne, presque maigre, n’avait pas eu besoin de s’aider d’une canne pour marcher, il aurait sans doute touché à la perfection dans ses proportions et son élégance. Quelque chose d’altier émanait de chacun de ses gestes et de sa façon de se mouvoir, même avec sa canne.
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A la recherche d’une séance d’hypnose le plus rapidement possible, elle avait trouvé sur Internet l’adresse d’un thérapeute, une femme, Virginia Folley, à Brooklyn, à quelques rues de Jay Street. Elle bénéficiait de nombreux avis positifs qui la recommandaient sans réserve. Bien qu’Hanah ne fût pas naïve au point de croire aveuglément à leur authenticité, elle décida que, pour une fois, la première adresse pouvait être bien être la bonne et prit rendez-vous dans la foulée. Virginia Folley recevait ses patients à son domicile.
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Lavés et astiqués la veille par l’employée de l’entreprise de nettoyage, les baies vitrées et le velux de l’étage dispensaient généreusement dans tout le loft une douce lumière printanière. Hanah avait éprouvé le besoin de s’y abandonner, affalée dans sa chaise longue Le Corbusier, avec vue panoramique sur les gratte-ciels de New York, et une tasse de thé vert fumant posée à côté d’elle sur la table basse.
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De retour chez elle, Hanah avait encore du mal à se remettre de ce qu’elle venait de vivre en l’espace d’une heure. Soixante minutes avaient suffi à la projeter dans les strates d’un passé que sa mémoire avait complètement refoulé.
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Les traces de strangulation qui dataient d’une semaine s’étaient partiellement estompées, ne formant plus qu’une traînée bleuâtre. Elle n’avait pas souhaité que Karen la découvre dans cet état et ne l’avait pas encore revue. Comment expliquer à son ex qu’elle s’était réveillée avec ces traces de doigts au cou après avoir rêvé que Jimmy Nash l’étranglait ? Qu’elle avait éprouvé une sensation vraiment réelle ? Comment lui dévoiler, surtout, le fond de sa pensée ? Qu’elle était presque convaincue qu’elle n’en était pas l’auteur.
Tu ne penses tout de même pas que…, se serait exclamée Karen qu’elle connaissait par cœur. Hanah aurait été obligée de lui répondre que si, justement, elle avait supposé qu’on s’était introduit chez elle, qu’il était peut-être là… venu la menacer, pour lui faire peur ou pire encore.
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Ce doux matin de printemps avait cueilli Hanah en bas de l’immeuble, dans une effusion d’essences végétales mêlées aux remugles urbains. Fixés à leur branche comme des chrysalides pointaient les premiers bourgeons, luisants au soleil.
La vie coulait de nouveau dans les artères de la ville, même si elle ne s’était jamais tout à fait arrêtée. L’hiver avait été long et rude, et Big Apple avait vécu au ralenti. La reprise se faisait sentir, un flot humain incessant au milieu des voitures, taxis, trams, vélos, motos, avait commencé à l’assaillir. Et puis, tout s’était figé dans l’espace aseptisé du service de pneumologie où elle avait rendez-vous avec Fred Dantz, son pneumologue et ami.
Elle apportait les radios qu’elle avait passées la veille dans un cabinet privé. Au terme de la séance, le radiologue avait analysé les clichés d’un air perplexe sans trop se prononcer et avait conseillé à Hanah de prendre d’urgence un rendez-vous chez un chirurgien thoracique. Sous le coup, elle avait appelé Dantz. Pour elle, il se rendait souvent disponible malgré sa charge de travail. Les pathologies pulmonaires étaient en nombre croissant dans les mégapoles. Pollution, particules fines, gaz, poussières et pollens formaient un cocktail nocif. Prudente, Hanah avait arrêté de s’empoisonner davantage avec la cigarette depuis des années, se rabattant plus récemment sur le vapotage aux arômes de vanille, caramel, cannelle, gingembre et autres épices.
Silencieux et concentré, un sourcil relevé, sa mèche blonde lui balayant le front à la Redford, Dantz observait avec attention les radions alignées sur le tableau rétroéclairé. Assise sur un siège à côté de lui, Hanah attendait, l’estomac noué.
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Comment font-ils, ceux dont la mort est proche et qui le savent, ceux pour qui elle est prématurée et prévisible ? Comment font-ils, ces condamnés à mort, soit par la maladie, soit par la justice ?
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