Citations sur Noir comme l'orage (27)
L'être humain est par nature un "cassos", je crois bien, quel que soit son milieu.
La planètre est trop bonne de l'avoir hébergé depuis des millions d'années.
À sa place, il y a longtemps que je l'aurais jerké. Recraché comme de la bile. Comme le nuisible qu'il ne cessera jamais d'être ...
Chercher est plus stimulant que trouver. Trouver sonne la fin de ce qui a motivé le chercheur et fait battre son cœur tout au long de sa traque. Trouver n'est qu'une trop brève jouissance au regard de tout ce qui a précédé.
Il retient péniblement les larmes qui essaient de déborder du rempart de ses cils. Ne rien laisser transpirer, alors que tout son être suinte la colère, la rage et la honte contre lui-même de s'être ce point trompé. A l'intérieur, ça s'obscurcit soudain, devient nuages sombres, tempête, éclairs ténèbres. De bleu, tout devient noir. Noir comme la rage.
Cette femme l’intrigue autant qu’elle le touche. Il n’a plus devant lui, à cet instant, la spécialiste de quarante-quatre ans, froide et secrète, mais l’adolescente dont le corps a subi sans doute l’un des pires traumatismes que peut produire un phénomène naturel de cette ampleur. Fulgurée à seize ans. Une survivante. Une graciée.
- Le quatrième… la tension de pas, celui qui représente le moins de risques mortels. Je suis une petite joueuse, rougit Adeline Royer en même temps qu’elle retrousse son jean, laissant voir ses mollets et ses chevilles à Max qui reste sans voix.
Là, sur sa cheville gauche, à côté d’une ancienne brûlure, se révèle un tatouage identique à celui que portent trois des sept foudroyés, victimes présumées des tueurs de l’orage. La main de Zeus serrant l’éclair de la foudre.
Le hasard est l'un des nombreux masques du destin qui sert à te faire croire à une part accidentelle des évènements et le libre arbitre est l'une de ses nombreuses illusions.
L'araignée est suspendue au fil qu'elle tisse, l'homme, au temps qui passe.
Je crois que la vie, c'est ça, poursuit Théo, en proie à une émotion soudaine. Un ciel dégagé, lumineux, brusquement envahi de nuages noirs qui l'assombrissent et forment une masse incontrôlable, imprévisible, comme les événements auxquels elle nous confronte.
Un silence moite plane au-dessus de Max, tel un arcus menaçant ou une supercellule en formation. Il a l'impressin de se déchirer en deux cellules. Dont l'une se disloquera à son tour pour aller mourir. L'autre éclatera sans prévenir et ira se répandre en mots aussi cinglants et glacés que des grêlons à l'intention de celle qui vient de lui arracher son âme. Le priver de lui-même, de son identité, de son existence. De son amour.
A cet instant, il voudrait être la foudre et la frapper, frapper de tous les éclairs du ciel son coeur de pierre, il voudrait être la tornade qui s'abattrait sur elle et l'emporterait, pauvre petite feuille perdue dans l'oeil du cyclone. Il voudrait prendre toutes les formes possibles pour l'atteindre, la broyer, l'anéantir. A cette seconde, il voudrait être noir comme l'orage.
Quand un gosse aime pas l’école, à moins qu’il soit victime de harcèlement, c’est en réalité les profs qu’il aime pas. Parce qu’ils savent pas capter son attention. Ils répètent leurs cours comme des perroquets, accrochés au programme comme à une bouée, sans dévier d’un iota, parce que ça leur demanderait trop d’effort d’imagination. Trop d’efforts tout court. Se casser le cul le moins possible, c’est leur objectif.
A cet instant, il voulait être la foudre et la frapper, frapper de tous les éclairs du ciel de son cœur de pierre, il voudrait être la tornade qui s'abattrait sur elle et l'emporterait, pauvre petite feuille perdue dans l’œil du cyclone . Il voudrait prendre toutes les formes possibles pour l'atteindre, la broyer, l'anéantir. A cette seconde, il voudrait être noir comme l'orage.