Pour un soldat, sans couverture, sans marmite, ni paquets de cartouches,
il est bien plus aisé de circuler.
p 29
J’ai appris que le temps fige les impatients, aussi que la vie, parfois, échappe même aux plus sages
J'ai tiré mon premier coup de guerre. Pan !
Et l'écorce d'un chêne s'est ouverte en crevasses, j'ignore tout du prénom des arbres.
p 34
Ainsi se nourrit la guerre, des milliers sont morts et à la fin on ignore qui est le vainqueur. Et peut-être, à bien y réfléchir, que jamais homme, aucun régiment et nul peuple, depuis les siècles des siècles, n'a jamais remporté une seule bataille.
J'ai reçu un nouveau fusil et une balle de chagrin au ventre et je me tords de toi.
C'est cela, je tue le temps et ressasse notre amour.
Ils ont donné aux chiens ta guibole pourrie !
Il rit gras, il s'agite, puis bave et maintenant il dort.
Page 42.