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Critique de lecassin


« L'armée d'Algérie et la pacification » : une étude intéressante de la part de Michel Déon et qui date de 1959, peu de temps après le retour aux affaires de De Gaulle… Après un voyage minutieux sur place, « partout en Algérie… pour comprendre », nous dit son éditeur en quatrième de couverture.
Un ouvrage qui se propose, rien moins que de démonter le mécanisme de cette guerre qui ne disait pas son nom à l'époque.

Une première partie ou l'auteur nous explique le principe de la guerre révolutionnaire dans le contexte d'encerclement de l'Europe occidentale par l'URSS.

Une seconde où il est question de pacification qui s'ouvre sur les principes plus ou moins empiriques qui sous-tendent l'action de la guérilla de maquis ; et qui se poursuit par la description de l'organisation de contre maquis. On découvre la « Force K » sous le commandement d'un certain Bel Hadj, dissident de l'Armée de Libération Nationale, surnommé Kobus, un fiasco…puis celle du Général Bellounis qui se termina par l'opération Damier qui le vit être arrêté, interrogé et… abattu. Enfin une demi-réussite avec Si Chérif, un ancien sergent-chef de l'armée française ayant réussi à se rendre maître de la zone qui lui était confiée à Aïn Bouaf.
De 59 à 62, l'Armée aura à subir les classes creuse du contingent 39-42. Il faudra faire appel à des supplétifs, autrement dit à des autochtones enrôlés dans l'Armée Française ; des renforts qui passeront de 2 000 au début de 1957 à 30 000 en janvier 1959 ; les harkis…
Après l'échec de la méthode du contre maquis évoqué plus haut, viendra le temps de « l'action psychologique » dont Michel Déon dira qu'elle est le moteur de la contre-guerre révolutionnaire. « Elle n'est pas une fin en soi », écrira-t-il, « elle est un moyen. Aux mains des uns, elle est une invention diabolique. Aux mains des autres, elle peut paraître une délivrance » ; associée à une politique d'alphabétisation, de scolarisation, de formation…

S'appuyant à de nombreuses reprises sur « La revue de la défense », Michel Déon nous dresse à la manière d'un instantané, la situation des troupes françaises en Algérie au début de ce conflit qui fit couler sang et larmes des deux cotés de la Méditerranée…
Un ouvrage – le N° 47 – de la collection « Tribune libre » de Plon qui compte des signatures prestigieuses comme Raymond Aron, Jacques Soustelle, Michel Debré, Maurice Schumann, François Mitterrand … et dans laquelle on est surpris de trouver Michel Déon.
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