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Critique de lecassin


Michel Déon excelle quand il s'agit de faire traverser l'Histoire avec un grand H à son héros, ou à ses héros, comme ici.

Tout commence alors que la seconde guerre mondiale est devenue une évidence ; les années 30 finissantes, Cambridge… Quatre jeunes gens se lient d'amitié : Georges, le français, Cyril, Horace et Barry, les britanniques. Un « groupe » de jeunes plus ou moins hétéroclite − tels « les hussards » auxquels Déon a été assimilé, à son corps défendant − dont le point commun et ciment, semble leur professeur Dermot Dewagh.
Et Sarah ? la femme de Georges : une femme comme il s'en trouve tant dans l'oeuvre de Déon ; élégante, libre, sulfureuse.
Des personnages qui traverseront plusieurs guerres, de la seconde guerre mondiale à la guerre d'Algérie… La guerre froide… et le monde dans tous les sens : Georges a rejoint Horace dans les services secrets.
Le monde… Il faut dire que chez Déon, il y a toujours un personnage en filigrane : le cadre. Que ce soit le New Forest et ses « Poneys sauvages » au sud de l'Angleterre, ou la Grèce, l'Italie, Aden, l'Irlande, le cadre participe grandement à la saveur de la prose de l'auteur…

Un pavé, le premier de l'auteur d' « Un taxi mauve », autre pavé et du « Jeune homme vert », dont la structure narrative joue astucieusement entre le narratif « pur » et l'épistolaire, comme si la forme devait s'accorder avec les personnages, amis comme l'huile et le vinaigre dans la vinaigrette…
Un Déon sans amitié virile ? Connais pas. Une amitié virile traversée par quelques femmes libres, attachantes, attirantes… somptueuses…

Une lecture ancienne, une de mes premières de Déon, dont il me reste des souvenirs d'un style incomparable.
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