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3,54

sur 77 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
11ans et demi , bientôt 12, un grand père mourant et des premiers émois amoureux, la vie de l'héroïne du roman est en train de changer. Elle a été abandonnée par sa mère et vit avec sa grand-mère dans un petit village de Flandres. Une chronique sobre et lumineuse sur l'enfance. Un premier roman vraiment émouvant.
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La jeunesse d'une gamine de 11 ans élevée par ses grands parents, belle propriété avec étang et chiens en Brabant flamand, un grand père autoritaire mais alité et mourant.
Le récit est prenant, raconté au présent par la narratrice.

Peu loquace avec son entourage (la grand-mère, l'infirmière Inge, la femme de ménage Magda dont le fils Dirk entretient le jardin) elle se fait des films, l'étang devient Placid Lake, une bâche se transforme en baleine, c'est l'Alaska de l'encyclopédie.

Intéressant premier roman de Zoé Derleyn!
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C'est histoire racontée à la hauteur d'une petite fille, de onze ans. C'est la nature représentée tout en poésie. C'est une imagination débordante. Ce sont des relations familiales silencieuse.

Oh qu'est-ce que j'ai aimé ce livre ! C'est une lecture sur le fil de l'eau, calme, sans éléments rebondissants. C'est le quotidien de cette petite fille dont on ne connaît même pas le prénom. Et pourtant j'ai totalement accroché, j'avais sans cesse envie de me replonger dans l'histoire. J'ai été comme hypnotisée par chacun des mots du livre et me suis attachée à l'héroïne. Elle a onze et elle approche de ce passage entre l'enfance et l'adolescence.

Un roman plein d'innocence, de contemplation et de poésie. Qui plaira pour sûr aux amateurs de lectures qui n'ont pas peur d'un récit plus lent.
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"Debout dans l'eau", 1er roman de l'auteure belge Zoé Derleyn et roman sélectionné pour le Prix des Lycéens 2022 de la Fédération Wallonie-Bruxelles, est surprenant et plein de poésie.
Cette histoire est une tranche de vie, celle d'une enfant qui ne l'est plus trop et qui entre dans l'adolescence. Elle raconte ses journées d'été, dans le Brabant flamand, chez ses grands-parents où sa maman l'a laissée il y a de nombreuses années et fait part de ses réflexions sur le monde qui l'entoure, son monde, et les adultes qui en font partie. Heureusement pour elle, il y a l'étang, les chiens, la nature qui lui offrent une parenthèse de bonheur. Ainsi passe l'été et l'enfance de celle dont nous ne connaîtrons pas le prénom.


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La gamine a tout juste onze ans, et depuis l'âge de trois ans elle vit chez ses grands parents dans le Brabant flamand. Depuis que sa mère l'a posée là, comme une valise encombrante que l'on oublie vite.

Dans la ferme au bord de l'étang elle aime passer des heures les pieds dans l'eau, à nager, découvrir, tenter toutes les bêtises, toutes les expériences. c'est une enfant solitaire qui découvre la nature, le jardin, les animaux, les chiens, la vie auprès de la grand-mère si avare de mots, et du grand-père parfois dur avec la petite.

Mais les journées s'écoulent beaucoup plus lentement depuis que le grand-père est revenu de l'hôpital. Là haut dans son lit, il attend la mort. Regarde parfois par la fenêtre l'étang, les chiens, le verger, la vie.

Et elle de son côté continue ses découvertes, regrette tout ce que le grand père n'a pas encore eu le temps de lui apprendre, se remémore les souvenirs heureux, les peurs, la baleine, la pêche, les chiens, remonte le fil d'une courte vie déjà bien remplie au bord de l'étang. Une enfance solitaire, au plus près de la nature quelle explore sans relâche et sans contraintes et qui l'aide à grandir, faisant l'expérience de la mort, de l'abandon, de la peur. Dans ce monde où elle se crée des monstres et des rêves, des angoisses et des peurs, elle apprend la vie dans ce jardin empli de groseilles, cet étang empli de baleines et d'anguilles.

L'écriture est sobre, délicate, il s'en dégage beaucoup de douceur et d'empathie pour cette enfant qui grandit, cette adolescente qui se dessine. Il y a une vraie tendresse à la fois triste et poétique dans ce premier roman à la fois court et puissant, qui nous prend et nous tient jusqu'au bout, jusqu'à cette mort qui pourrait aussi être une seconde naissance.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/03/20/debout-dans-leau-zoe-derleyn/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La narratrice (l'autrice ?) vit avec ses grands-parents dans le Brabant flamand Pour l'enfant, onze ans presque douze, l'univers c'est la maison, l'étang, la campagne à perte de vue, les chiens. C'est l'été, la liberté. Les grandes histoires qu'elle imagine et les petits riens du quotidien. le grand-père se meurt à l'étage, les émotions nouvelles qu'elle ressent au contact du jeune jardinier. Un roman constitué de courts chapitres, successions de moments dans la vie et dans les pensées de la petite.

Rares sont les auteurs qui parviennent à se mettre dans la peau d'un enfant. En général, le résultat est soit trop gnangnan, soit trop adulte pour être crédible. Mais Zoé Derleyn a trouvé le ton juste entre la naïveté de l'enfance et la maturité d'une enfant aux portes de l'adolescence. C'est un personnage de fillette assez attachant, un peu sauvageonne, avec une imagination débordante et en même temps profondément ancrée dans l'instant présent, les sensations, le rapport physique et émotionnel à la nature.

Ce roman m'a heureusement surprise parmi la sélection des 68 premières fois. En lisant le résumé, je n'étais pas vraiment tentée et finalement, j'ai beaucoup aimé cette lecture, immersive, sensitive et sensible.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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Une histoire sur l'enfance, il semble y avoir de la nostalgie de ces moments passés. Une histoire qui parle beaucoup de la nature, une jeune fille qui voue une véritable admiration à la nature et au jardin de ses grands-parents. Des sujets plus délicat font également partie de cette histoire, la maladie et la mort.
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On suit cette jeune fille l'été où son grand-père est touché par la maladie et meurt. Depuis que sa mère l'a abandonnée chez ses grands-parents, elle mène une vie très solitaire.
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Une jolie écriture très poétique et une jolie lecture.
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« Debout dans l'eau jusqu'à la taille, je suis capable de rester immobile dans l'étang très longtemps. Mes pieds disparaissent peu à peu dans la vase. A travers le reflet de mon maillot rouge, j'aperçois mes jambes, tronquées aux chevilles. Je laisse les poissons s'approcher de moi jusqu'à ce qu'ils m'embrassent les mollets, les genoux, les cuisses. Je ne bouge pas, j'oscille légèrement, je respire au rythme de l'eau, je fais partie de l'étang. J'entends ma grand-mère qui m'appelle mais je ne réponds pas, ça gâcherait tout. »

Zoé Derleyn fait partie de ses auteurs qui savent raconter le monde à hauteur d'enfant, ici le monde d'une très jeune fille de onze ans qui grandit auprès de ses grands-parents, sa mère l'ayant abandonnée jeune. Elle grandit tout en poésie dans une campagne brabançonne enveloppante, peuplée d'anguilles, de poissons, de chiens, emplie de groseilles à maquereau, débordante de vergers et potagers. La nature est omniprésente, comme si c'est là qu'elle poussait, là qu'elle se construisait en toute liberté, là qu'elle s'enracinait.

« Je pense aux gouttes qui crèvent la surface de l'étang, qui font des petits trous et rebondissent et on ne sait plus si la pluie tombe du ciel ou si elle jaillit de l'étang, dans quel sens l'eau circule. »

L'écriture déploie mille textures et sensorialités sur une ligne mélodique très harmonieuse. Chaque chapitre coule comme un parcelle d'enfance. On est comme dans une bulle de fraicheur, porté par l'imaginaire très puissant de cette jeune fille à la frontière entre l'enfance et l'adolescence. Un regard d'enfant qui ne comprend pas tout mais qui sait dire ce qu'il voit de façon très concrète, dans le vent, sous la pluie, au soleil, avec sa grand-mère reine de la confiture. Mais des émois qu'elle a du mal à nommer et qui ressemble à la naissance du désir lorsque Dirk, le jardinier apparaît.

Pour autant, rien n'est simple pour la narratrice. Son grand-père, confiné dans sa chambre. Il va mourir durant cet été, c'est annoncé sans qu'elle ne sache quand cela aura lieu. C'est là que le roman gagne en profondeur en montrant comment se construit une vie et une filiation. Ce grand-père, il lui a fait longtemps peur, trop intimidant, trop autoritaire. Et voilà que c'est à ce moment qu'elle réalise le lien qui l'unit à lui, un lien presque créé à son insu. Cette relation en creux est décrite toute en sensibilité et pudeur.

Une délicate aventure intime que j'ai lue comme dans une bulle tant l'adéquation entre les mots et les mouvements de l'âme de cette jeune fille est juste.

Lu dans le cadre de la sélection 2022 des 68 Premières fois #9
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Cette histoire nous est contée du point de vue d'une gamine de onze ans ; elle se situe dans le Brabant flamand , en Belgique .
Elle a été plus ou moins abandonnée par sa mère chez ses grands-parents , dans une maison un peu à l'écart , près d'un étang . Cet étang , tout comme la nature environnante , la pluie , les trois chiens de la maisonnée , occupent une place importante dans la vie de l'enfant .
Nous sommes dans l'imaginaire d'une enfant , mais aussi dans un monde d'adultes pas très gai , on s'attend en permanence à la mort du grand-père , qui est tout le temps alité . La grand-mère prend soin de sa petite-fille , mais lui laisse également une grande liberté . Elle va régulièrement à la messe , avec son vieux livre de messe , mais ne cherche pas à entraîner sa protégée à l'église .
On est à un moment charnière de la vie de la gamine , à mi-chemin entre enfance et adolescence . L'autrice se glisse avec aisance dans les sentiments et les sensations de l'enfant , elle le fait avec brio . Les phrases sont courtes , incisives et précises . C'est un roman d'un peu plus de 100 pages , qui se lit avec plaisir , d'une seule traite .
Ce roman interroge sur l'enfance , le passage vers l'adolescence , mais aussi sur la filiation (elle est plus l'enfant de ses grands-parents que de sa mère) . le choix de la langue française est surprenant de la part de l'autrice , elle qui semble plutôt baigner dans la langue et la culture flamandes .
Merci aux "68 premières fois" , sans lesquelles je n'aurais probablement pas lu ce premier roman , à la fois sobre et délicat .
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La narratrice est une jeune fille de onze ans qui vit chez ses grands parents après y avoir été abandonné par sa mère dès son plus jeune âge. Elle nous fait découvrir son environnement, sa grand mère, son grand père mourant, les soignantes qui s'en occupent...

C'est un très joli texte que nous propose Zoé Derleyn.
L'auteure nous emmène dans son récit, aux côtés d'une petite fille de onze ans, pour nous interroger sur la façon de poursuivre les liens du sang dans une famille à travers plusieurs générations.
Un écrit sensible qui se lit très rapidement.
Merci aux fées des 68 premières fois pour cette sélection.
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