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Citations sur Poésies (89)

Jours d'été (extrait)

Ma soeur, ces jours d'été nous les courions ensemble.
Je reprends sous leurs flots ta douce main qui tremble;
Je t'aime du bonheur que tu tenais de moi;
Et mes soleils d'alors se rallument sur toi!
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Il est des maux sans nom, dont la morne amertume
Change en affreuses nuits les jours qu'elle consume.
Se plaindre est impossible ; on ne sait plus parler ;
Les pleurs même du cœur refusent de couler.
On ne se souvient pas, perdu dans le naufrage,
De quel astre inclément s'est échappé l'orage.
Qu'importe ? Le malheur s'est étendu partout ;
Le passé n'est qu'une ombre, et l'attente un dégoût.

C'est quand on a perdu tout appui de soi-même ;
C'est quand on n'aime plus, que plus rien ne nous aime ;
C'est quand on sent mourir son regard attaché
Sur un bonheur lointain qu'on a longtemps cherché,
Créé pour nous peut-être ! et qu'indigne d'atteindre,
On voit comme un rayon trembler, fuir ... et s'éteindre.
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Il est fait pour les pleurs et voilé par l'ennui.
Ce triste balancier, dans son bruit monotone,
Marque d'un temps perdu l'inutile lenteur;
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L'absence,
Quand je me sens mourir du poids de ma pensée,
Quand sur moi tout mon sort assemble sa rigueur,
D'un courage inutile affranchie et lassée,
Je me sauve avec toi dans le fond de mon coeur!
Je ne sais;mais je crois qu'à tes regrets rendue,
Dans ces seuls entretiens tu m'as bien entendue.
Tu ne dis pas:"ce soir!"Tu ne dis pas:"demain!"
Non!mais tu dis:"toujours!" en pleurant sur ma main...
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LE SECRET


«  Dans la foule, Olivier, ne viens plus me surprendre;
Sois là, mais sans parler, tâche de me l’apprendre :
Ta voix a des accents qui me font tressaillir !
Ne montre pas l’amour que je ne puis te rendre ,
D’autres yeux que les tiens me regardent rougir .


Se chercher, s’entrevoir, n’est ce pas tout se dire?
Ne me demande plus, par un triste sourire,
Le bouquet qu’en dansant je garde malgré moi :
Il pèse sur mon cœur quand mon cœur le désire ,
Et l’on voit dans mes yeux qu’il fut cueilli pour toi .


Lorsque je m’ enfuirai , tiens - toi sur mon passage ;
Notre heure pour demain, les fleurs de mon corsage ,
Je te donnerai tout avant la fin du jour :
Mais puisqu’on n’aime pas lorsque l’on est bien sage ,
Prends garde à mon secret , car j’ai beaucoup d’amour » ….
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Souvenir
«  Son image, comme un songe,
Partout s’attache à mon sort;
Dans l’eau pure où je me plonge
Elle me poursuit encore:
Je me livre en vain , tremblante,
À sa mobile fraîcheur ,
L’image toujours brûlante
Se sauve au fond de mon cœur.



Pour respirer de ses charmes
Si je regarde les cieux,
Entre le ciel et mes larmes,
Elle voltige à mes yeux ,
Plus tendre que le perfide,
Dont le volage désir
Fuit comme le flot limpide
Que ma main n’a pu saisir » ....
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******

Les roses de Saadi


J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.

***
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Sans l’oublier, on peut fuir ce qu’on aime.
On peut bannir son nom de ses discours,
Et, de l’absence implorant le secours,
Se dérober à ce maître suprême,
Sans l’oublier !

Sans l’oublier, j’ai vu l’eau, dans sa course,
Porter au loin la vie à d’autres fleurs ;
Fuyant alors le gazon sans couleurs,
J’imitai l’eau fuyant loin de la source,
Sans l’oublier !

Sans oublier une voix triste et tendre,
Oh ! que de jours j’ai vus naître et finir !
Je la redoute encor dans l’avenir :
C’est une voix que l’on cesse d’entendre,
Sans l’oublier !
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Je suis la prière qui passe
Sur la terre où rien n'est à moi ;
Je suis le ramier dans l'espace,
Amour, où je cherche après toi.
Effleurant la route féconde,
Glanant la vie à chaque lieu,
J'ai touché les deux flancs du monde,
Suspendue au souffle de Dieu.
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Dors-tu?

Et toi! dors-tu quand la nuit est si belle,
Quand l’eau me cherche et me fuit comme toi;
Quand je te donne un cœur longtemps rebelle?
Dors-tu, ma vie! ou rêves-tu de moi?

Démêles-tu, dans ton âme confuse,
Les doux secrets qui brûlent entre nous?
Ces longs secrets dont l’amour nous accuse,
Viens-tu les rompre en songe à mes genoux?

As-tu livré ta voix tendre et hardie
Aux fraîches voix qui font trembler les fleurs?
Non! c’est du soir la vague mélodie;
Ton souffle encor n’a pas séché mes pleurs!

Garde toujours ce douloureux empire
Sur notre amour qui cherche à nous trahir :
Mais garde aussi son mal dont je soupire;
Son mal est doux, bien qu’il fasse mourir!
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