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Critique de sweetie


Un voyage en Iran retardé à cause de la pandémie s'est transformé en voyage à haut risque lorsqu'à la fin de 2022 François-Henri Désérable prend son vol à destination de Téhéran. En dépit des mises en garde qu'on lui fait en haut lieu, l'écrivain se sent prêt à s'immiscer au sein d'une population encore mal remise de la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme qui manifestait contre le port du hidjab avant d'être arrêtée, emprisonnée et rouée de coups. Un contexte explosif pour le projet initialement prévu de « traverser l'Iran dans la roue d'un écrivain suisse », soixante-dix ans plus tard (Nicolas Bouvier (L'usage du monde).
Quoi qu'il écrive, François-Henri Désérable a le don d'intéresser. J'aime sa prose vive et impertinente qui sert admirablement le récit. Voyager en solitaire comporte son lot d'imprévus et de contretemps, à plus forte raison au sein d'une dictature. Mais le comme le dit si bien l'auteur : « À quoi bon voyager, si ce n'est pour gagner quelques degrés d'indulgence? Chez soi, passé minuit, un vieillard dépenaillé qui soliloque sous vos fenêtres dans une langue incompréhensible, c'est un trouble à l'ordre public; en voyage, c'est du dépaysement. »
L'ouvrage n'entre pas dans un exercice de comparaison entre ce qu'a vu ou vécu Nicolas Bouvier lors de son périple en 1953, bien avant la Révolution islamique de 1979. J'y vois plutôt un hommage à l'écrivain baroudeur et à tous ceux et celles qui osent sortir des sentiers battus pour aller voir ailleurs ce qui s'y passe.
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