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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime bien l'idée que les 68 premières fois introduisent dans leur sélection un recueil de nouvelles, même si ce n'est pas mon genre habituel de lecture.
J'ai eu du mal avec toute la première partie du livre, mais beaucoup apprécié la deuxième partie, plus émouvantes.
Sept nouvelles plus ou moins égales, mais touchantes. Telle que l'histoire du grand frère qui surprotège son cadet comme une mère-poule, ces enfants et leur terrain de jeux ou bien cette femme qui va chercher ces oiseaux qui ont disparu de son jardin. Quand à la dernière nouvelle, qui relate la relation filiale petit fils et grand-père et qui nous parle d'un arbre centenaire.
J'ai donc été très émue par ces nouvelles et plus particulièrement la dernière.
Chaque nouvelle à un lien avec la nature humaine ou animale ou autres, qui nous questionne et donne à réfléchir.
Un bon premier roman.
Merci aux 68 premières fois et aux Éditions La peuplade de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Livre conséquent de 350 pages composé de 7 récits indépendants les uns des autres où le français et les tournures francophones de nos cousins Québécois se marient pour la bonne cause ; la sauvegarde de notre planète et l'écologie. On peut être, parfois, désarçonné par cette "parlure" mais ce n'est pas rédhibitoire pour la compréhension globale et on retrouve en annexe un lexique des expressions québécoises que le lecteur n'aurait pas eu le loisir de comprendre. Au global, l'importance des messages adressés par chaque récit comme leur structure et son appropriation a nécessité, chez moi, un certain temps de "digestion", l'ensemble est fort...
7 nouvelles donc aux intitulés particuliers et inhabituels, de longueur inégale :
- A boire debout.
- Couplet.
- Étranger.
- Feu Doux.
- Fins du Monde.
- Générale.
- Ulmus Americana.
Comment ne pas être sensibiliser aux effets que notre environnement naturel a subi et subit encore si lourdement par la fuite en avant dans sa mise en péril par la race humaine avec pour la première de ses nouvelles la chronique simultanée des derniers jours d'un adolescent hospitalisé et celle des dernières catastrophes naturelles (fonte des glaciers, inondations, attaque d'ours) auxquelles ils assistent alors que son élan vital s'éteint... Une similitude entre une planète qui se meurt et ce malheureux narrateur condamné par une leucémie, enfermé dans l'aile d'autres jeunes aussi condamnés par la maladie . Une nouvelle chargée en émotions ; une série de catastrophes naturelles et un jeune qui se meurt qu'il faut déjà digérer avant d'aborder les suivantes.
Second témoignage dans "Couplet" titre reprenant en intitulé le nom d'une baleine dont le narrateur s'est attaché. Ici c'est le témoignage d'un jeune couple amoureux prêt d'avoir un enfant, partageant par ailleurs la passion du spectacle offert par l'océan et la survie des baleines grises dont le cycle de reproduction est gravement entaché par une planète en péril. Là aussi, l'auteur met en parallèle la disparition des baleines et de leurs petits et le délitement du couple face à l'usure et à l'intérêt de voir vivre leur l'enfant en gestation dans un univers où l'humain détruit les plus beaux spectacles naturels.
Pour "Étranger", c'est la nuit d'ivresse de Samuel Légaré, en rupture de couple, de relations sociales, confronté à une sorte de revanche de la nature, ici aussi outragée par la destruction d'une réserve naturelle dont les coyotes s'attaquent au milieu urbain et à ses habitants, faute de foyer. Nouvelle plaidoirie pour la fin des destructions de lieux naturels par l'être humain sous peine d'un retour de bâtons.
"Feu Doux" est le récit de vie des générations actuelles, multi diplômées, à l'avenir supposé doré qui refusent, au grand effroi de leurs aînés, la sur consommation et la destruction massive et progressive de la planète par l'être humain. le narrateur va ainsi dresser le portrait du plus jeune de ses frères, Louis, qu'il a pratiquement élevé, indiscutablement surdoué et à l'avenir professionnel sûr se mettre progressivement en marge des siens et de la société pour revenir à ce qu'il considère être le fondement de toute vie humaine ; se mettre au service de la protection de la nature et y vivre le plus simplement possible. Sacrifier tout, rompre avec sa famille pour aller au bout du combat d'une vie au rythme de la mère nature. 
"Fins du Monde", c'est le récit d'une bande d'adolescents qui se crée, se renforce, s'affronte et se construit sous les augures d'un terrain vague et de son bois. Espace de liberté donc mais qui ne le restera pas suffisamment longtemps, victime de la volonté hégémonique de sournois promoteurs.... Aménagé, s'il reste dans un premier temps un espace de liberté,  source de jeux et d'histoires sortis de l'imagination du narrateur et de ses jeunes complices, il devient privé et prive ainsi cette bande de sa complicité avant qu'elle ne se dissolve, sans retour. Nouvelle atteinte funeste à la nature que les deux derniers récits "Générale" et "Ulmus Americana" vont encore accentuer entre le récit d'enfance autour d'une tante, marginale mais première défenseure du respect de la nature et de sa faune et de sa disparition inexpliquée pour l'avant dernière nouvelle et l'amour d'un grand-père pour l'orme qui borne son terrain et dont il fait le récit d'une histoire millénaire, source de légendes inépuisables dont il nourrit son petit-fils pour le dernier des récits...
L'ensemble de ces nouvelles ne peut qu'interpeller le lecteur, c'est un plaidoyer / testament pour le respect de notre planète et de la nature  riche combinant joies, tristesses, faits et constats. le style narratif est de qualité, les images et descriptions fortes, une belle lecture, tout à fait dans l'air du temps.
Lien : https://passiondelecteur.ove..
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Voici un recueil de nouvelles qui est le bienvenu !
Avec plus ou moins d'expressions qui lui sont propres , Antoine Desjardins , auteur né au Québec , nous conte la nature et son évolution , voire sa destruction.
Est il finalement difficile pour un adolescent de mourir d'une leucémie quand le déluge est imminent ?
La disparition des baleines peut elle perturber un désir de naissance ?
Serons nous bientôt envahis par des mammifères qui fuient leur habitat ?
Ne vaut il pas mieux se consacrer à nos ressources naturelles plutôt que de se laisser guider par le profit ?
Les oiseaux choisissent ils de nous quitter pour un havre plus calme ?
Que nous raconte les arbres ?
La nature est le fil conducteur de ces sept nouvelles originales et diverses , leur lecture nous amène naturellement à réfléchir sur notre évolution.
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Sept nouvelles inégales qui ont un point commun : sonner l'alarme pour la santé de la planète. Mais la première d'entre elles (« A boire debout ») a failli me faire rater les suivantes. Elle décrit l'agonie d'un jeune atteint d'une leucémie : c'est noir de chez noir et le style m' a énervé. Pas parce que l'auteur est canadien (ce serait un comble) mais par le parler « argot » de jeunes qui ne prennent plus la peine d'utiliser des mots connus pour les remplacer par n'importe quoi.
Heureusement, la suite a effacé cette déception, avec des sentiments variables d'une nouvelle à l'autre.
« Couplet » : la vue de baleines blessées à mort par les filets des pêcheurs peut émouvoir, mais au point de vouloir avorter ?
« Etranger » ; un homme assez désespéré tombe nez à nez avec un coyote : ce n'est pas le premier coyote qui profite de la destruction d'une réserve naturelle pour s'attaquer aux humains !
« Feux doux » (la plus classique) : un jeune super doué devient vite une sommité dans notre monde voué au dieu économie, puis laisse tout tomber pour vivre en sauvage au sein de la nature. En bonus : la tendresse qui ne faiblira jamais entre cet original et son frère qui essaye toujours de le comprendre.
« Fins du monde » : des adolescents font d'un petit bois leur terrain de jeux pour braver la peur et devenir eux-mêmes. Mais les promoteurs auront le dernier mot.
« Générale » (la plus mignonne) : Une brave dame a transformé son jardin en volière sans grillage, mais un beau jour tous les oiseaux ont disparu. Quelle invention humaine est-elle à l'origine de ce désatre ?
« Ulmus Americana » (la plus émouvante, la plus poétique) : un viel homme vit à l'ombre d'un orme centenaire. Il lie sa vie à celle de cet arbre. Et quand ce maudit cancer le terrasse, on voit apparaître une première feuille suspecte sur l'arbre…
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