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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce recueil de nouvelles est un coffre aux trésors renfermant émotions, tendresse, humour au service de la cause écologique. Chaque nouvelle en effet, quand elle n'est pas directement liée à un problème écologique, y fait toujours allusion, comme c'est le cas dans étranger, l'histoire de cet homme qui noie son désespoir dans l'alcool, et qui se retrouve en ville, face à un coyote.

L'auteur a su enrober les grands maux de l'humanité dans des récits passionnants réveillant les émotions du lecteur :

Dans « A boire debout », il raconte la lente agonie d'un adolescent atteint de cancer, qui, pour toute distraction, écoute la radio qui lui apporte des nouvelles de notre planète, et pas de bonnes nouvelles ! Pluies, montée des eaux, populations réfugiées, disparition des ours polaires... une nouvelle triste et préoccupante, dont l'écriture relève du génie, particulièrement à la fin.

La deuxième s'intitule couplet, ce n'est pas celle que j'ai préférée : elle mêle l'histoire d'un jeune couple dont la femme attend un enfant, et la disparition des baleines noires. Si la fin pose une question concernant la mise au monde d'enfants humains qui se justifie, je l'ai trouvée assez violente et ne cadrant pas avec les personnages et l'ensemble de la nouvelle.

Feux doux, la quatrième, raconte l'histoire d'un homme attaché à son jeune frère, élève brillant, étudiant à l'avenir prometteur, si cet avenir toutefois, se place dans les normes de nos sociétés, incluant la carrière, la fortune et les relations. Mais ce frère conscient du malaise de la planète, prendra d'autres chemins...

Dans « fin du monde », notre héros, jeune adolescent, s'est approprié un beau terrain de jeu, un bois à l'état sauvage à la sortie de la ville, territoire de prédilection pour les bêtises, les cabanes, la liberté d'agir en cachette des parents, en bande de préférence... Mais à la sortie de l'hiver, il voit cet espace rasé et prêt pour la construction d'un lieu de résidence, la ville s'étend au détriment de la nature.

Dans « générale », le narrateur raconte l'histoire de sa tante Angèle qui toute sa vie, va montrer à quel point son dynamisme la porte pour défendre les oiseaux qui se sont installés sur son terrain et disparaissent soudainement.

La dernière sera celle que j'ai préférée : amour, tendresse et complicité d'un jeune homme et de son grand-père. Ce grand père qui lui raconte son arbre, un orme centenaire en danger comme les autres arbres de cette espèce, menacé par la graphiose. Dans cette nouvelle, on lira un magnifique conte du grand-père.

L'auteur, par un savant mélange d'émotions et de catastrophe écologique, semble avoir trouvé le mode d'emploi pour tirer la sonnette d'alarme et faire prendre conscience des dangers qui menacent l'humanité. Ce livre devrait donc être lu à grande échelle. Je vous recommande cette pépite !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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7 histoires qui disent la fragilité du monde

Dans ce recueil, Antoine Desjardins réussit le tour de force de raconter les maux de notre planète sans parti-pris militant, ce qui donne encore davantage de force à ses écrits.

Ce premier livre du Québécois Antoine Desjardins rassemble sept nouvelles qui, pour certaines, se rapprochent davantage d'un court roman et qui ont pour point commun de parler d'écologie et des dangers qui guettent notre planète. le tout avec beaucoup d'élégance et de finesse, presque comme en arrière-plan du récit. C'est le cas de "À boire debout" qui ouvre le livre. On y croise un garçon de 16 ans coincé au septième étage de l'hôpital de Montréal. L'étage de ceux dont l'espérance de vie est très limitée. Pour le narrateur, tout a commencé le vendredi 26 novembre 2017 en cours de biologie. Une soudaine faiblesse suivie d'une perte de connaissance. Les premiers traitements s'avèreront inefficaces. Suivront alors une batterie de tests et l'hospitalisation. «Mon corps a jamais répondu aux traitements comme prévu. Après quatre semaines de chimio, la leucémie s'était pas résorbée à leur goût. Ils ont contre-attaqué avec une nouvelle ronde de chimio, m'ont passé au micro-ondes avec leur machine intergalactique, rectifié les doses, essayé une couple de nouveaux médicaments. Ils m'ont dit leurs noms, mais à part le «Vin Christine», je les ai tous oubliés. Ils sonnaient pas mal tous comme des noms de joueurs de hockey russes.»
En attendant l'échéance, le temps se déroule au rythme des soins et des visites. Celles de la famille qui se désespère et s'épuise, y compris financièrement, allant jusqu'à provoquer un sentiment de culpabilité pour le garçon qui se dit que s'il partait plus tôt, cela arrangerait tout le monde. Celle de son infirmière préférée qui lui remonte le moral. Au fur et à mesure que son mal le ronge, des rêves de catastrophe le hantent, à l'unisson des informations qui parlent du réchauffement climatique, du détachement d'un iceberg géant ou encore d'une attaque d'ours affamés dans un village.
La seconde histoire se déroule d'abord à Cape Cod où Sam et son ami assistent au passage des baleines. Et le spectacle est au rendez-vous dans cet endroit réputé pour le ballet des cétacés. de retour à Montréal avec les images du couple formé par une baleine et son baleineau, ils se mettent à la recherche d'un appartement un peu plus grand pour pouvoir accueillir leur progéniture. Mais la crise du logement n'est pas qu'un slogan et il leur faudra se consoler en dénichant une maison à Laval-des-Rapides. C'est là que la nouvelle de la mort de «leur» baleine va les secouer. D'autant que le cas n'est pas isolé. L'activité humaine allant entrainer la fin de l'espèce. Je ne dirai rien de l'épilogue de cette sombre fable.
Dans «Étranger», on fait la connaissance d'un homme parti noyer son chagrin dans l'alcool après que sa femme l'ait quitté et qui erre passablement ivre dans le quartier où se trouve le domicile de son ex-femme. Des bruits près des sacs à ordure attirent son attention et il finit par se retrouver nez à nez avec un coyote. Une histoire de peur et là aussi un épilogue inattendu.
«Feu doux» nous est raconté par Cédric, l'aîné d'une fratrie qu'il compose avec ses deux soeurs cadettes Sophie et Maude et son frère benjamin, Louis, qui a huit ans de moins que lui et qui va s'avérer très doué. «Une fois mon frère installé en résidence et ses études subventionnées par l'université McGill, mes parents ont enfin pu souffler un peu. Toutes ces années de dur labeur, de surtemps, de dévouement, de sacrifices, n'avaient pas été vaines. Ils irradiaient de fierté. Leurs quatre enfants, des universitaires. Leur petit dernier, un génie en devenir. Chacun avait trouvé sa voie. Chaque chose avait trouvé sa place.» Sauf qu'à l'issue de ses brillantes études de Droit, il décide de faire un grand voyage. de Birmanie, il ira en Inde. Puis part en Mongolie, en Indonésie, aux Philippines, au Japon, en Nouvelle-Zélande pour atterrir en Australie. C'est alors que son aîné s'est rappelé la phrase de son prof de biologie: le génie frôle toujours la folie. Une phrase qui va le hanter, y compris lorsque Louis revient à Montréal pour se spécialiser en droit de l'environnement. Car son engagement est à mille lieues de ses capacités. Il fait dans le bénévolat et l'ascétisme avant de décider de revenir aux sources, de travailler avec et pour la nature. La question qui le taraude - autant que le lecteur - est alors. Peut-on le condamner pour cela?
«Fins du monde» tient du rite de passage pour une bande de gamins. Si leurs parents leur ont interdit de franchir le périmètre constitué par quatre blocs de béton, ils décident de franchir le boulevard et, à travers le bois, d'escalader un bâtiment en ruine. Une mission qui permet de prendre un autre statut. Mais un terrain de jeu qui va disparaître, rasé par les bulldozers pour laisser la place à un nouveau quartier. La fin de l'enfance s'accompagne ici d'un désir de vengeance, de dégrader les maisons en construction. Des expéditions qui vont mal finir...
«Générale» met en scène Angèle, la tante du narrateur. Cette dernière s'est battue contre l'érection d'un gazoduc sur les terres familiales et est devenue depuis ce combat homérique une ardente défenseuse de la nature, offrant notamment aux oiseaux un terrain favorable à la nidification. Mais un matin, les centaines d'espèces qui vivaient là ont disparu, laissant place à un silence de mort. Que s'est-il passé? Les hypothèses s'accumulent sans offrir de réponse définitive. Quel avenir se dessine-t-il?
Pour clore le livre, «Ulmus Americana», le nom scientifique de l'orme américain, raconte le lien très fort entre un grand-père et son petit-fils. Après quelque quarante années à travailler comme charpentier, le grand-père s'occupe de son petit-fils et de son orme, dont il lui raconte la légende. Un superbe conte qui va nourrir le jeune homme. Mais l'arbre est malade, victime d'un parasite qui le tue à petit feu. Comme le grand-père rongé par un cancer. Une dernière nouvelle qui fait écho à la première et boucle en quelque sorte la boucle.
Signalons pour ceux que le vocabulaire ou les expressions québécoises rebuteraient qu'il est aisé d'en comprendre le sens dans le contexte. de plus, l'éditeur a eu la bonne idée d'adjoindre un lexique à la fin du recueil.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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***,*

Notre planète est en danger. Jusque là, malheureusement, je ne vous apprends rien. Ce que je peux, je dois, vous faire découvrir c'est le recueil de nouvelles d'Antoine Desjardins, qui écrit avec talent sur ces maux d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

Avec beaucoup de tendresse, il sait mettre des mots sur ce fera notre malheur si nous ne faisons rien : la fonte des glaces ou encore la disparition d'espèces.
Grâce à ses 7 nouvelles, Antoine Desjardins attire notre attention. Avec subtilité, il plante un décors, une histoire, des personnages. Si la catastrophe arrive, c'est bien que tout ceci n'aura pas joué son rôle de barrière, n'aura pas alerté sur l'imminence du danger...

Antoine Desjardins ne dénonce rien. Il annonce... Des feux sont allumés un peu partout autour de nous. Qu'ils soient proches ou lointains, nous ne pouvons pas ignorer ces indices...

Merci aux 68 premières fois pour cette belle découverte !
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Les comportements humains bousculent la nature, les changements climatiques en étant le meilleur exemple. Dans ce recueil de nouvelles, l'auteur illustre quelques-unes de ces conséquences néfastes en les intégrant dans des tranches de vies qui n'y sont pas, de prime abord , reliées. le résultat est inégal, allant de l'éblouissant au plus léger, sans toutefois ne jamais décevoir. La fusion des deux thèmes dans certaines allégories est géniale, je pense ici particulièrement à “À boire debout” et “Feu doux' alors que celle du coyote urbain m'a semblé moins évidente, bien que l'histoire en soi reste amusante.

Mort d'homme et mort d'arbres, disparition d'oiseaux et météo chamboulée, angoisse de paternité et extinction des baleines noires, empiétement urbain et perte de nature, autant de liens, joliment emmenés, qui portent à réflexion. En soi, les récits captent l'intérêt et, en prime, sensibilisent. On est loin du pamphlet, rien d'agressif ici. Juste une prise de conscience. Comme s'il n'était pas déjà trop tard. Espérons-le . . .
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Sept nouvelles étonnantes, dures, émouvantes, grinçantes, pour raconter à l'envers non pas ce que l'homme a fait de mal à la nature, mais en miroir ce que cela fait à l'homme d'avoir fait du mal à la nature, car on en est là: la destruction de la biodiversité, le dérèglement climatique intégrés, métabolisés en nous et qui viennent modifier en profondeur l'ADN de nos pensées.

Ainsi ce jeune cancéreux en phase terminale pour lequel le bruit de la pluie n'est plus un délicat soulagement mais l'évocation d'inondations apocalyptiques, ainsi cette femme enceinte pétrifiée dans sa maternité par la mort des baleines, ainsi cet enfant qu'un peu de nature dans un terrain vague terrorise et sa bétonisation rend méchant.

Un peu de soleil quand même, avec la magnifique nouvelle finale, variation autour de l'éternel thème "le vieil homme et son arbre". Rien que pour cette dernière, ce recueil vaut d'être lu!
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un très beau premier livre, recueil de 6 histoires, différentes, mais sur la même tonalité, et toutes avec un voile , une allusion plus ou moins marquée au réchauffement climatique et à l'emprise humaine sur la nature.
Des personnages attachants ....une lecture captivante, bien rythmée à mettre entre toutes les mains....les ados devraient adorer....
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Dans ce recueil signé Antoine Desjardins, sept courts récits invitent à réfléchir à notre relation à l'environnement, à la manière dont l'homme, minuscule, est lié à l'infiniment grand dans un monde qu'il est en train de faire disparaître. Sept récits pour mettre à jour les indices d'un désastre annoncé : fonte des glaces, montée des eaux, destruction des habitats naturels, disparition des espèces … Sept fragments de la vie des personnages, des moments clés de leur existence où il faudra pour les uns, faire face à la maladie, pour d'autres accueillir un enfant à venir, accepter un divorce, faire des choix sans appel, transmettre un héritage… Sept fictions qui mettent en lumière les sentiments, les émotions des personnages, en résonance avec les catastrophes écologiques.

L'unité du recueil se construit autour des bouleversements écologiques qui détruisent le monde alors qu'une véritable prise de conscience se fait parfois attendre. Ce qui en fait sa force c'est la manière, jamais moralisatrice, qu'a l'auteur de sensibiliser à ce phénomène. Chaque récit est une histoire singulière, humaine portée par une écriture superbe, alerte, très visuelle et d'une grande force émotionnelle.

Le ton est donné avec un premier texte, « À boire debout », glaçant. Un adolescent hospitalisé, atteint de leucémie écoute à la radio ce qui se dit des maux du monde. L'évolution de sa maladie fait écho à ce qui ravage la Terre. Cet adolescent dont la voix résonne du phrasé québécois bouleverse par le drame qu'il vit, par ce qui occupe ses pensées. Condamné par la maladie dans un monde voué à disparaître.

Très émouvant, ce couple qui attend un enfant, bouleversé par la disparition d'une baleine qu'il avait l'habitude d'apercevoir à Cape Cod. Serait-ce un mauvais présage ? Tragique, l'histoire de cet homme divorcé, chassé de son « chez lui » tandis que les coyotes envahissent la ville pour se nourrir. Comment partager un nouvel écosystème ? Lumineuse, l'histoire de Louis, jeune homme promis à un brillant avenir qui change radicalement de voie pour se reconnecter à la nature et fuir une société en proie au profit et à l'éco-anxiété.

Ma préférence va au dernier récit. L'histoire de Grand qui a veillé toute sa vie sans relâche sur un orme, Ulmus america, un arbre qui avait une place essentielle dans son coeur, qui le liait avec tendresse à son petit-fils. Leur histoire, très émouvante, vient clore une sorte de cycle avec une infinie douceur et beaucoup d'émotion.

Antoine Desjardins aborde une problématique contemporaine, plus que jamais d'actualité, avec beaucoup d'acuité et de finesse. Il nous place face au quotidien, face à nous-même qui sommes à la fois ceux qui ont provoqué et ceux qui subissent la colère de la Terre. Il dessine avec beaucoup d'humanité de très beaux portraits de personnages qui nous sont familiers et interrogent notre rapport au monde. Et face au désastre et aux incertitudes, aucun ton sentencieux, mais des convictions tournées vers l'avenir, de l'amour, de la lumière et souvent, de l'espoir.
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Alors que l'on peine toujours à rendre opérationnelle la transition écologique, Indice des feux peint les incertitudes d'un avenir où tout est encore à jouer. Antoine Desjardins aborde à travers sept tableaux la détresse existentielle des humains associée aux dramatiques conséquences du changement climatique. L'humanité et son écosystème s'effondrant, l'auteur réunit les deux avec habileté dans chacune de ses nouvelles. Par de subtiles métaphores poétiques et sans jamais être moralisateur, l'auteur nous rappelle combien il est urgent de préserver notre relation à notre environnement parce que c'est de celle-ci que dépend la vie. Ce n'est qu'en la choyant que nous resterons vivants. Dans cette perspective, il met en avant comment la disparition des baleines noires peut impacter la vie amoureuse d'un couple, ou encore comment un enfant hospitalisé tue le temps en écoutant les nouvelles à la radio. Il n'est question que d'inondations, de fonte des glaces. Ce sont autant d'ours polaires qui à l'instar de cet enfant atteint d'un cancer incurable, risquent de disparaître. Vous l'aurez compris, la problématique écologique traverse chacune des sept nouvelles.

Indice des feux est un livre subtil, très dense, intelligent et malgré quelques pointes de désenchantement, il demeure un recueil optimiste et lumineux. de plus, il déborde d'expressions québécoises qui rendent le tout encore plus poétique vu de ce côté-ci de l'Atlantique, mais n'ayez la chienne, un glossaire vous permet de vous y retrouver.

Aucun doute, Indice des feux vaut toutes les conventions citoyennes pour le climat. Ce livre invite -s'il en était encore besoin- à une prise de conscience sans pour autant tomber dans l'éco-catastrophisme. Tout est encore possible ! Indices des feux est à lire par tous les climatosceptiques et les autres.
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Un recueil de sept nouvelles qui mêlent expériences de vie individuelles et menaces écologiques. Plutôt qu'un discours catastrophiste ou moralisateur, Antoine Desjardins (quel nom prédestiné !) a choisi de mettre en scène des humains en proie à des bouleversements dans leur vie (maladie, divorce, naissance, mort..) dans un contexte écologique particulier : dérèglement climatique, disparition des espèces, déforestation...

C'est un parti pris original avec des textes que j'ai cependant trouvés inégaux. Certains m'ont touchée plus que d'autres :
Le premier, « A boire debout », écrit tout en joual, avec cet adolescent leucémique qui se sent partir tandis que les pluies diluviennes inondent la région , est particulièrement prenant .
Dans « Feu doux » , la relation entre les deux frères sur fonds de décroissance, est touchante.
Enfin, la dernière nouvelle, « Ulmus americana » est , pour moi, la plus belle : le récit du grand-père , d'abord, sur son orme « d'au moins deux-cents ans », m'a rappelé certaines pages de L'arbre-Monde de Richard Powers. Puis sa tendre complicité avec son petit-fils qui l'accompagne dans le déclin de sa vie et de son orme malade....On finit le recueil sur une belle note de tendresse à défaut d'optimisme !

Un premier roman prometteur.
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7 nouvelles, très différentes par leur longueur et leur style, mais toutes marquées par une angoisse plus ou moins latente, liée à une disparition momentanée d'oiseaux, à des échouages de baleines ou à de jeunes adultes qui peinent à devenir parents ou refusent de s'insérer dans le monde du travail.
L'écriture, et c'est sa force, n'est absolument pas militante, mais sensible ; comme souvent chez les auteurs canadiens, le rapport à la nature est fort : c'est particulièrement vrai dans la nouvelle qui tourne autour d'un grand-père attaché à un vieil orme dont il parle en conteur.
Et puis, il y cette langue cousine de nos cousins québécois, à la fois familière et étrange, et qui renforce la saveur de cette lecture.
On sent beaucoup de tendresse chez cet auteur pour ses héros, dont on devine qu'ils ont été inspirés par des épisodes de sa propre vie...
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