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sur 206 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Épuration : action d'éliminer d'un groupe d'une compagnie un membre indigne d'en faire partie.

L'historienne de la seconde Guerre mondiale et surtout de l'Occupation, Cécile Desprairies a construit « un roman » déroutant autour de la personnalité de sa mère « Lucie » et de quelques membres de sa famille tous antisémites et pro-nazis.
Le choix du terme roman ne trompe bien sûr personne et une enquête très rapide révèlera les véritables noms de chacun des protagonistes. Beaucoup ayant eu des postes notoires aux plus hauts niveaux politique ou culturel de l'après-guerre. Beaucoup ayant aussi leur page « Wikipédia » ou leur photographie à l'exception de « Lucie », invisible, évitant en cela tout recoupement.

Distinguons la forme du fond, esquissé à l'instant.
L'écriture est hachée, n'évitant pas les répétitions, assez plate.
Le fond interroge par la légèreté avec laquelle tout cela semble traité, par cette mise en perspective détachée de tout jugement, de toute colère, de tout rejet d'une parentèle aussi abjecte.
On semble ici s'amuser de quelques travers indélicats, de quelques égarements sans conséquences. J'avoue que ce parti-pris d'une sorte de second degré snobinard me révolte totalement. Mais ici, aucune révolte, aucun rejet de tels individus juste un « rire  jaune » !


Un grand merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre. Si le sujet m'intéressait beaucoup, ma lecture fut laborieuse. Je n'ai en effet pas réussi à être suffisamment concentrée pour fixer mon attention sur les différentes personnes de la famille de Lucie et sur les périodes, sauf les passages sur Lucie et son grand amour Friedrich. Ce n'était probablement pas le moment adéquat pour moi. Je le proposerai à mon groupe de lecture dans l'espoir qu'une de mes amies soit tentée par le sujet et que sa critique me donne envie de le recommencer du début. J'ai enchaîné sur le rêve de Ryôsuke et La république du bonheur, deux romans japonais plus compatibles avec mon état d'esprit actuel.
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J'ai rarement été aussi en colère en terminant un livre. Livre que l'on pourrait résumé par "Maman était collabo mais bon elle était quand même sympa donc c'est pas si grave".
La position d'historienne de l'autrice lui confère une parole d'autorité dont elle n'hésite pas à se servir, je l'ai vu à une rencontre en librairie donc j'ai pu le constater. Ne se gênant pour dénigrer un roman fraichement sorti car "c'est de la fiction mais historiquement ça ne tient pas" oui c'est le principe de la fiction, ce n'est pas obligé d'être historiquement vrai, surtout si cela ne le prétend pas, à contrario de la Propagandiste qui se veut "sérieux". Être historienne n'empêche pas l'autrice de faire des approximations et raccourci douteux et ce dès les premières pages du livres.
A cette même rencontre là où on la questionnait sur le fait que les actes de sa mère étaient graves elle a répondu quelques chose comme "oui bah les résistants ils ont tués des gens, et parfois dans le dos, c'est faire preuve de lâcheté".
"On ne disait pas 'juif' à la maison" dit elle ensuite pour se dédouaner de placer cette femme en héroïne, certes le mot ne semble pas prononcer mais ceux employés sont bien pire et typique des idées crasseuses dans lesquelles elle a été élevée.

Ce genre d'ouvrage est dangereux, car la position d'historienne de l'autrice se place en argument d'autorité et nous pousse à croire que ce qu'elle dit est vrai et que les idées exprimées ici sont les bonnes car issues de personnes qui connaissent leur sujet. Il n'en est rien. C'est tout bonnement abject (et pas très bien écrit mais c'est un détail à ce stade là)


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Sous couvert de roman, nul doute que l'histoire trouve sa source dans l'histoire familiale de Cécile Desprairies. le récit plonge dans les eaux troubles d'une mère pro-nazie, auteur de slogans de la Propaganda, collabo et opportuniste. A la libération, Lucie saura, comme toujours, tirer son épingle du jeu, ”elle n'est pas à une contradiction près quand il s'agit de sauver sa peau et d'éviter la honte et l'infamie.” On sent chez Cécile Desprairies une certaine complaisance et, si ce n'est de la fierté, une réelle admiration pour sa mère et sa famille. Ce qui est fort déplaisant et met mal à l'aise.
Certes ce doit être bien lourd pour une fille de découvrir progressivement le sombre passé de sa mère. de là à exposer dans un livre sa vie et celle des autres membres de la famille (tous collabos), à part peut-être avoir un effet thérapeutique pour l'auteure, chez le lecteur cela ne produit qu'irritation et même dégoût. Cet exutoire est vraiment pitoyable et abject. D'autant plus que Cécile Desprairies choisit, pour faire passer la pilule, d'enrober le récit d'une certaine légèreté, voire superficialité, et d'un humour noir déplacé et glaçant.
Par respect pour l'amie qui m'a prêté le livre, je suis allée jusqu'au bout de cette plongée nauséabonde dans le monde collabo, je n'y ai ressenti que de l'écoeurement, non seulement pour les faits qui ne peuvent que le provoquer mais plus encore par la récupération que l'auteure en fait.
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Un sentiment de malaise en lisant ce roman en raison de la confusion des genres. L'auteure se revendique historienne (et le met en avant dans des interviews et rencontres) et en même temps fait appel à la fiction. Cette confusion me perturbe : un romancier qui écrit sur une base historique je comprends que c'est un roman. Un historien qui publie une thèse je comprends que c'est un travail scientifiquement rigoureux. Mais ici dans ce livre où est la frontière fiction / histoire ? Cette revendication de l'auteure fausse toute analyse. 
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