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Critique de gill


gill
13 novembre 2021
Les lunettes sur le front, l'oeil malicieux, il est de retour.
Avec son compère Atmen Kelif, iI avait été quelque temps à la recherche d'un emploi.
Il semble qu'il l'aurait trouvé.
Une première fois, il avait surpris en nous offrant une belle et originale ballade au fil des station du métro parisien.
Et, ensuite, avait poursuivi le bout de chemin parcouru à la croisée des routes de France.
Il y eût bien alors quelques édificateurs de chapelles qui lui cherchèrent querelle de troisième République.
Pourtant le succès était bien là, et justement au rendez-vous.
"Romanesque" est le troisième opus, qui se propose de flâner tout au long de l'Histoire de la langue française.
L'exposé est clair, passionnant et documenté, agréable à lire.
Il fourmille de détails et d'anecdotes.
Une belle vulgarisation, en somme !
C'est toujours un plaisir que de se plonger dans un livre de Lorant Deutsch.
C'est que l'oeil pétillant et le mot léger, il s'y entend à intéresser son monde.
D'un chapitre à l'autre, siècle après siècle, il se livre à une véritable enquête, amorce un récit émaillé de latin, de francique, de langue d'oil et d'oc, de roman et de vieux français.
Il se lance par exemple à la recherche des origines de la lettre, cette si belle "Caroline", du paragraphe, de la ponctuation qui donne tout son sens et sa lisibilité au texte.
Parfois l'inattendu est au bout de la ligne ...
On rencontre ici de beaux personnages, des femmes beaucoup, de celles qui dès le moyen-âge firent bouger les lignes de la société française.
On y apprend, agréablement.
Que de détours et de traverses, d'apartés et de détails remis en lumière.
Mais l'anecdote, si agréable et instructive soit-elle, n'empêche pas la réflexion.
Lorant Deutsch évoque l'influence chrétienne, à la fois précieuse dans un premier temps et pourtant finalement si néfaste.
Il revient aussi sur la polémique de Pierre Louys : Molière n'a-t-il été finalement que le prête plume de Racine ?
Rutebeuf, en son temps, fût un trouvère si original qu'il refusa de mettre ses vers en musique.
Léo Ferré le fera pour lui une éternité de siècles plus tard.
"Romanesque" est un bon moment de lecture.
"Doit chacun penser et entendre
à bien dire et bien apprendre" ...
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