AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Romanesque : La folle aventure de la langue française (38)

L'écrivain normand Guernes de Pont-Sainte-Maxence conseille en 1174 de "bien écrire afin que nul ne puisse en rire" ...
Commenter  J’apprécie          140
Au milieu du VIe siècle, en Gaule, les noms propres latins sont progressivement abandonnés en faveur de patronymes des Germains, les nouveaux hommes forts de la Gaule… Par exemple, certains Gaulois ont choisi de s’appeler Berthram, autrement dit « brillant corbeau », parce que cet oiseau noir était pour les Germains l’animal le plus proche des dieux… Même un saint évêque du Mans porta ce patronyme ! Et de Berthram, nous avons fait Bertrand.
Commenter  J’apprécie          50
On lit les œuvres et on les écoute, l’écrit se dit aussi à l’oral… En ce temps-là, le moyen le plus rapide et le plus efficace de faire connaître une œuvre est la lecture publique. Chez les Romains, l’écrivain passe d’une ville à l’autre pour lire devant une assemblée souvent enthousiaste ses textes dont les seules copies manuscrites ne sauraient assurer une propagation assez rapide. Cette mode romaine transpire en Gaule et des odéons, construits souvent aux abords des stades, accueillent non seulement des musiciens mais aussi les auteurs les plus réputés du temps. La langue latine n’est bientôt plus seulement la langue commerciale ou celle de l’occupant, elle est aussi la langue des loisirs, de la beauté, de l’émotion, celle de la séduction !
Commenter  J’apprécie          30
Rien de ce qui était sacré ou seulement important ne devait être confié à l’écrit ! Il leur paraissait inconvenant de livrer à des graphies inertes la parole vivante des poètes et des dieux. L’Histoire, la légende, la foi devaient être déposées dans les mémoires des hommes et transmises par le verbe. Or seuls les druides étaient chargés de l’éducation, donc les élèves avaient interdiction d’écrire ! « Où irions-nous, disaient-ils, si la jeunesse se mettait à sacrifier aux modes et aux techniques nouvelles ? Que deviendrions-nous si nos étudiants confiaient aux tablettes les poèmes et les connaissances ? Alors, les générations à venir en oublieraient de cultiver et de développer leur mémoire.
Commenter  J’apprécie          20
Plus que la couleur de la peau, plus que le sang, plus que la religion, plus que toute autre chose, le langage raconte infailliblement l’origine d’une nation. Ses usages, ses pratiques, ses voyages, ses métissages, voilà l’ADN d’un peuple qui se déroule sous vos yeux, un ADN dynamique qui se nourrit de toutes les rencontres et de toutes les péripéties qui font la vie des pays.
Mais la langue, c’est aussi le reflet du plus intime de nous-mêmes. La langue qui nous permet de nous connaître, de percevoir, de ressentir ; la langue, c’est le cadre commun qui donne à chacun d’entre nous la possibilité d’appréhender le monde et de communiquer.
Commenter  J’apprécie          20
Le début du troisième millénaire est marqué par une incohérence flagrante : tout et prévu pour nous faire gagner du temps et cependant, nous n'en n'avons jamais autant manqué ! Normal : nous sommes trop gâtés, trop sollicités, trop tentés...
Commenter  J’apprécie          10
"sauter du coq à l'âne…"
A première vue, cette expression est limpide. Sauter du coq à l'âne, c'est passer d'une idée à une autre, sans cohérence, comme d'aller du coq à l'âne, deux animaux de la ferme qui n'ont rien en commun.
Au XIVe siècle, l'expression était un peu différente. On disait "saillir du cop à l'asne". Mais le coq, malgré son beau tempérament, n'allait tout de même pas séduire un baudet ! En fait, cette asne serait le mot ancien pour cane... Or parfois, le roi de la basse-cour se trompait de cible et présentait ses hommages à la femme du canard plutôt qu'à la gentille poulette qui l'attendait dans son poulailler. Il passait ainsi, sans logique, d'un sujet à un autre".
Commenter  J’apprécie          10
En Angleterre, désormais, quand on est noble et riche on opte pour le normand, quand on est religieux on pratique la latin, quand on appartient à l'ancienne aristocratie on s'exprime en saxon, quand on est nécessiteux et ignare on parle en anglais
Commenter  J’apprécie          10
Cette langue française un peu farouche, cette langue qui parfois se contracte pour s'affermir et parfois se libère en explosant d'inventivité, c'est comme un coeur qui bat, tout simplement; un coeur qui se comprime et se dilate, elle s'ouvre, accepte l'autre, réinvente la différence. Et ce mouvement, auquel nous avons assisté siècle après siècle, fait couler le sang de la vie dans les mots et les phrases. il crée les codes et les transgresse, fixe les règles puis, selon son humeur, s'échappe du bon usage...Est-ce vraiment surprenant lorsque l'on sait que le nom même de français vient de "franc" qui veut -aussi- dire libre ?
Commenter  J’apprécie          10
Les mystère de l’@robase : (…) Le signe médiéval résumait deux lettres en une seule : il s’agissait d’un d qui s’enroulait autour d’un a. Et pour former quel mot ? Ad en latin, autrement dit « à » ou « vers »… Exactement le sens actuel de notre signe ! N’est-il pas souvent exprimé par l’anglicisme at, stricte traduction du ad latin ?
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (230) Voir plus



    Quiz Voir plus

    «Métronome» de Lorànt Deutsch

    Dans son ouvrage "Métronome", au rythme de quoi, Lorànt Deutsch fait-il découvrir l'histoire de France ?

    du métro parisien
    des routes nationales
    des sentiers de grandes randonnées

    10 questions
    59 lecteurs ont répondu
    Thème : Métronome : L'histoire de France au rythme du métro parisien de Lorànt DeutschCréer un quiz sur ce livre

    {* *}