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Critique de sweetie


Le Kampuchéa démocratique c'est le nom officiel du Cambodge de 1975 à 1979, durant le règne cruel instauré par les Khmers rouges. « L'Angkar est à la fois le rêve d'une société monastique et du communisme ancestral des tribus, la morale stricte des chasseurs-cueilleurs et les préceptes du bouddhisme. », utopie ayant abouti à la barbarie. Dans ce récit tortueux à dessein, Patrick Deville tente, dans l'attente du verdict des tribunaux envers les ex-dirigeants des Khmers rouges, d'appréhender le monde asiatique par les nombreux conflits ancestraux disputés aux frontières du Laos, du Cambodge, de la Thaïlande et du Vietnam. La lecture s'avère exigeante autant pour la somme considérable de faits historiques dont le lecteur est bombardé que par un processus de narration non linéaire, partagée entre réflexions et rêveries. En ce sens, l'auteur s'est parfaitement intégré à l'univers dans lequel il évolue, les lents déplacements sur le long fleuve Mékong instillant chez lui mysticisme et fatalisme.
Comme dans ses deux précédents romans constituant le cycle Sic Transit (Pura Vida et Equatoria), Deville convoque écrivains renommés (André Malraux, Graham Green), explorateurs du XIXe siècle (Henri Mouhot, Auguste Pavie, Francis Garnier, Ernest Doudart de Lagrée) et hommes politiques contemporains cambodgiens, laotiens et vietnamiens (Ho Chi Minh, Norodom Sihanouk, Lon Nol, Khieu Samphan, Pol Pot, Hun Sen) afin de mieux comprendre ce qui fait tourner cette partie du monde qui reste encore bien mystérieuse aux Occidentaux.
Sic transit gloria mundi…
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