Vie et mort de Sainte Tina l'exilée

Il arrivait ainsi que des révolutionnaires de l’opposition de gauche, comme tout un chacun, fussent sujets à des attaques cardiaques dans les taxis de Mexico.

Elle exhibe sur son corps martyrisé les grandes robes colorées des femmes Tehuanas de Tehuantepec, les blouses brodées de Oaxaca, les huipils du Yucatan, les longs rebozos du Jalisco, les bijoux aztèques, les turquoises et les améthystes. Une œuvre vivante à la gloire des Indiens du Mexique et des dieux solaires.

Plaçons au centre du groupe la masse la plus imposante, celle autour de laquelle tout gravite, l’éléphantesque, l’ogre dévoreur de femmes, le génie acharné, homérique, l’artiste élevé selon sa propre légende dans la forêt par sa nourrice indienne et qui téta aussi les chèvres, le géant à l’insatiable appétit, à la sauvagerie, la force monstrueuses. L’éléphantesque porte la cicatrice du coup de couteau parisien d’une amante délaissée.