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Critique de Capridegh


Hé bien voici un roman, non... une aventure que je ne suis pas prête d'oublier ! La ville sans vent, c'est Hyperborée, une cité majestueuse qu'abrite un dôme en adamante, un verre invincible qui la protège des vents froids de la montagne. Dès les premières pages du roman très épais, le lecteur est plongé dans un univers qui a l'air relativement complexe. Il aura peut-être besoin de quelques pages pour se sentir bien dans cet univers tellement original et créatif qu'il peut être éprouvant de se le représenter. Mais sa première appréhension vaincue, le lecteur se retrouve dans une ville magique à plusieurs étages, époustouflante visuellement, où la hiérarchie est millimétrée et les mages charismatiques et omniprésents.

La ville sans vent démarre au quart de tour et prendra rapidement des petites allures de thriller. Suivez Lastyanax qui s'interroge sur la mort de son mentor et qui se voit rapidement attribué une quête et un statut des plus sérieux qui le conduiront là où il ne l'aurait jamais soupçonné. Avec ses allures de grand bonhomme un peu maladroit, timide et taciturne mais réfléchi, avec un prénom compliqué mais tellement classe qu'on le retient plus vite que prévu, Lastyanax est bourré d'un certain charisme qui ne cessera de grandir au fil des pages, tout autant que l'attachement qu'on éprouve pour lui en tant que lecteur, et tout autant que la relation qu'il entretient avec Arka, cette petite demoiselle intrépide et sauvageonne qui a failli m'agacer mais qui m'a finalement énormément intriguée grâce à la place gigantesque qu'elle tient, contre toute attente, dans l'histoire. le duo Last et Arka, aux premiers abords improbable, va traverser des épreuves toujours de plus en plus sérieuses chapitre après chapitre et le destin de chacun d'entre eux va prendre une certaine importante dans les intrigues politiques aussi complexes et impressionnantes que celles d'un roman pour adultes.

Finalement, La ville sans vent est aussi beau dans le fond, avec son histoire et son univers magique maîtrisés par l'auteure sur le bout des doigts, que dans la forme, avec sa couverture sublime et l'écriture qui l'est tout autant. Éléonore Devillepoix apporte à sa plume un soin tout particulier qui plaira aussi aux adultes malgré ses personnages jeunes et qui perdra peut-être un peu les lecteurs les plus jeunes (j'avoue que moi aussi, j'ai appris des mots). Les mots qu'Éléonore invente sont beaux et leur sens que l'on ne devine pas forcément tout de suite se dévoile au fil des pages, notamment pour les différentes fonctions occupées par les personnages les plus haut placés. Si certains termes vous font encore défaut malgré tout, l'auteure a rédigé un glossaire fort utile à la toute fin du roman, de quoi parfaire nos connaissances hyperboréennes.

J'accorde ★ ★ ★ ★ ☆ à La ville sans vent. La ville sans vent est un roman de fantasy young adult qui saura aussi trouver son public auprès des plus vieux qui aiment le genre, les intrigues complexes et les livres bien écrits. L'auteure parvient à nous faire oublier le cliché presque dystopique de la ville où plus l'étage est élevé, plus la population est aisée, à travers un univers très beau et captivant qui fourmille d'un tas de bonnes idées (une expression que j'ai déjà employée et un constat que j'ai déjà fait avec Harry Potter de J.K. Rowling dont l'auteure elle-même parle dans ses remerciements). Jusqu'à un final inattendu qui laisse bouche bée, le roman se fait toujours plus surprenant au fil des pages et sait même parfois faire preuve d'une touche d'humour impromptue mais fine et très efficace. La ville sans vent est une très très belle réussite dont il me tarde de lire la suite !

Je remercie chaleureusement les éditions Hachette qui m'ont offert un accès exclusif à leur catalogue sur NetGalley. C'est avec La ville sans vent que j'entame cette toute nouvelle aventure de "Professional reader" sur la plateforme et elle ne pouvait alors pas mieux commencer !
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