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L'histoire commence un peu comme Harry Potter dans un monde de femmes sur une terre à l'écologie abîmée. Une orpheline persécutée est amenée dans un pensionnat où elle apprend à maîtriser ses pouvoirs magiques. Ensuite, ce n'est pas aussi simple et l'analogie avec Harry Potter s'arrête là.
La lecture est fluide et cohérente. Les problematiques de l'écologie et des rapports homme femme sont des sujets actuels.

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En conclusion, bien que ma lecture ait bien mal débuté dans le premier tiers (univers flou, personnages peu expressifs, récit décousu, intrigue prévisible, clichés du genre Young Adult comme le triangle amoureux, etc…), j'ai au contraire beaucoup apprécié Biotanistes dans les deux derniers tiers. L'univers s'étoffe, les personnages sont plus développés et le point de vue engagé de l'autrice s'affine, devient moins poussif et forcé. le roman a par ailleurs pour principale qualité de faire réfléchir son lectorat sur des thématiques actuelles comme la protection de l'environnement, le sexisme ou la politique migratoire de la France. Bref, une lecture que je conseille.

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Biotanistes d'Anne-Sophie Devrièse m'avait intéressé pour deux raisons : la première était que le résumé évoquait un monde dominé par les femmes, le second était que la couverture était fort belle. Et puis j'aime toujours découvrir de nouvelles plumes francophones. Alors je me suis plongée dans ce récit entre futur apocalyptique et voyage dans le temps.

J'ai bien aimé l'univers de Biotanistes : l'histoire se passe dans un futur lointain. Après une catastrophe naturelle, un fléau ravage la planète sous la forme d'une maladie grave qui semble tuer les hommes en particulier. En infériorité numérique, ils se retrouvent dominés par les femmes. Mais le plus intéressant est que l'autrice construit un monde désertique où la survie est difficile. Les ressources sont rares et quelques groupes d'humains, survivent dans des villes ou des communautés isolées. Il existe plusieurs factions qui s'opposent, notamment les convents de l'Ordre, peuplés de sorcières aux nombreux secrets, face aux Nornes, une autre communauté mystérieuse.

On suit un convent où sont envoyées les jeunes filles qui survivent au fléau. L'endroit fonctionne comme un centre de formation pour des “sorcières”. Elles sont plusieurs spécialités qui sont très bien exploitées : il y a par exemple les arpenteuses, qui sont capables de voyager dans le temps et sont envoyées pour trouver des graines et d'autres éléments utiles. Mais j'ai trouvé très intéressant les biotanistes, qui sont capables de réparer le vivant avec des éléments mécaniques ou biologiques. L'univers mélange donc avec un certain succès différents éléments de l'imaginaire pour créer un monde inédit : voyage dans le temps, post-apo, dystopie, fantasy… C'est assez agréable à suivre.

L'autrice prend un grand soin à surprendre son lecteur ! Anne-Sophie Devrièse construit un scénario aux multiples rebondissements et évite la facilité. En plus de cela, cela n'est jamais vraiment confus malgré un grand nombre de personnages et d'événements, qui s'enchaînent parfois assez rapidement. L'autrice joue beaucoup sur son univers complexe pour jouer avec les attentes. Elle parvient à surprendre à de multiples reprises, notamment en construisant des faux-semblants. Biotanistes nous invite notamment à déconstruire la façon dont nous avons été éduqués et les croyances qui nous semblent immuables pour devenir plus complets, et surtout ne pas agir contre nos valeurs.

Les personnages sont fouillés et intéressants à suivre. J'ai bien apprécié Rim et Ulysse, qui ont des personnalités marquées. le reste des protagonistes, comme des antagonistes, est composé de personnalités fortes et variées. L'ensemble évolue au fil du temps et des apprentissages, ce qui permet d'éviter d'avoir affaire à un casting statique et sans personnalité. C'est le cas d'Olympe, qui garde une personnalité forte et opposante, mais a autant de qualités que ses défauts sont présents. L'alternance des points de vue permet d'avoir les réactions de plusieurs personnes et ajoute à la richesse de l'action comme de l'univers.

J'ai toujours envie de lire des histoires qui parlent d'inversion des pouvoirs entre les genres. Je suis cependant rarement convaincue par les propositions. Ici, je retrouve ce travers de baser les inégalités sur les mêmes dynamiques : dans le monde de Biotanistes, les hommes sont victimes de préjugés très présents. Ils sont considérés comme faibles et chouineurs, trop sensibles. Un reproche qui est habituellement fait aux femmes. Biotanistes se contente donc d'inverser les comportements en gardant certains éléments comme dévalorisants, ce qui manque un peu de finesse dans l'exécution et se révèle parfois caricatural.

Je l'ai un peu ressenti par moments, il y a parfois quelques longueurs dans le récit. C'est souvent inévitable dans ce type de romans qui explore un univers complexe. La mise en place est notamment un peu longue, précisément la fin de la formation de Rim qui traîne un peu. de même, certains événements peuvent sembler un peu dispensables.

Biotanistes a plein de bons éléments ! J'aime beaucoup le système de science et de magie qu'utilisent les sorcières. Les personnages sont variés et ont des personnalités bien dessinées, ce qui rend l'ensemble très agréable à suivre. le récit a plein de rebondissements bien pensés et présente un univers original et bien décrit. Il est cependant dommage que l'univers matriarcal soit parfois un peu caricatural dans son traitement, ainsi qu'il y ait quelques longueurs qui parsèment le roman. Sinon, c'est une très bonne aventure qui tient ses promesses !
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Je pense que je suis dans une mauvaise passe de lecture :/

Je n'ai malheureusement pas été capable de m'attacher aux personnages. J'ai aussi beaucoup de mal quand je ne sais pas avec quel personnage je suis et où je me situe.

C'est un peu dommage parce que l'idée de base me plaisait beaucoup, un post-apo et comment faire revenir la nature m'avaient donné envie de lire ce livre.

Par contre, le côté inversé de la violence, ici, ce sont les femmes qui ont pris le pouvoir et agissent de la même façon que les hommes aujourd'hui, je n'ai pas non plus été charmé.

Mais comme je dis souvent, je me laisserais tenter par un autre ouvrage de l'autrice si jamais il y en a d'autres qui suivront.

Lu pour leplib.fr
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Voici un livre qui n'est pas d'un abord facile. Il faut le premier quart du livre pour une lente mise en place, avant que l'ensemble commence à faire (un peu) sens. Et c'est même pire : si je n'avais pas d'abord lu le synopsis, je n'aurais rien compris ! Ce n'est pas que ce synopsis dévoile l'intrigue outre mesure, mais les choses sont présentées d'une manière fort décousue : les divers petits événements semblent n'avoir aucun lien les uns avec les autres, les personnages parlent de notions dont le lecteur n'a aucune idée - amusez-vous avec les chasseresses, finalement assez identifiables, ou les nornes, quant aux semeuses je cherche encore qui elles sont vraiment... Certes, on comprend assez vite qu'on est dans un certain futur, pas tellement lointain, mais assez pour que le réchauffement climatique ait eu fini de faire son oeuvre : la terre est devenue désertique, l'eau est une denrée rare (en tout cas il n'y a plus de rivières, plus de pluie), les abeilles ont disparu. Avec elles, la biodiversité également a disparu, les arbres sont rarissimes et rabougris. Dans cet univers qui a un petit côté apocalyptique, plusieurs destins s'entrecroisent, entre histoires d'amour ou d'amitié, de secrets, de trahisons, de limites longtemps floues entre bons et méchants… tandis que le sentiment de ne pas avoir toutes les cartes en mains pour une bonne compréhension de l'intrigue est persistant.

De plus, on ne sait jamais précisément où on est ! On est bien sur Terre, l'autrice n'a clairement pas placé son histoire dans une quelconque autre galaxie, mais dans ce monde sans eau, toute notion de désert « traditionnel » pourrait être n'importe où sur la planète. Or, pour moi, c'est très frustrant, car par ailleurs l'autrice sème quand même un certain nombre d'indices sur des lieux possibles qui auraient traversé le temps… si bien que je n'ai cessé de me creuser la tête à essayer de savoir dans quelle ville de notre monde on a les différents éléments évoqués.

Par ailleurs, l'autrice évoque des sujets forts, comme par exemple les conséquences du réchauffement climatique quand il est devenu irréversible ; ou la dénonciation de la domination d'un genre par un autre, pris ici complètement à l'envers comme pour mieux l'accentuer (ce sont les hommes qui travaillent dans les maisons closes, ce sont les hommes qui craignent de se retrouver seuls le soir dans certains quartiers, etc.), mais tout cela manque singulièrement de profondeur – peut-être, à nouveau, à cause de cet aspect généralement décousu de l'écriture ? En tout cas, pour ne citer qu'un exemple, j'aurais envie de voir les protagonistes rêver de prendre une douche… mais à aucun moment tout ce sable ne m'a semblé insupportable!

Ainsi donc, ce mélange de notions d'un futur désolé auxquelles le lecteur n'accède que lentement et partiellement, cette géolocalisation impossible et frustrante, et le fait que le lecteur (moi en tout cas) ne parvienne pas à vraiment ressentir les choses, tout cela crée une certaine confusion qui ne s'en va jamais tout à fait… Si on ajoute à ça que, lors de leurs "voyages", les jeunes héroïnes se retrouvent dans des contextes historique ou plus actuel précis et brûlants, mais qui sont tout juste effleurés alors qu'ils mériteraient un réel appronfondissement, on a l'impression d'une surenchère de digressions et on se perd vraiment de plus en plus. Oh ! rassurez-vous : à partir des 80% de la lecture, on a tout à coup une flopée de révélations diverses et variées, qui donnent sens (ou pas) à ce qu'on avait deviné – un peu comme dans certains mauvais policiers, où tout est résolu à la fin, sans que l'auteur ait jamais donné le moindre indice tout au long de la lecture…

Et pourtant… on continue de tourner les pages ! car l'écriture est très agréable, avec un petit côté presque poétique parfois, et on a envie de savoir, quoi qu'il en coûte, ce qu'il va advenir des personnages ! Eh oui : on passe outre le fait que le contexte manque de clarté et/ou de profondeur, car les personnages sont quant à eux plutôt bien travaillés, et on s'attache réellement à eux : Rim et Alex ont bien sûr ma préférence, mais Ulysse et Antho sont également très touchants ! Leur évolution est suivie avec un intérêt grandissant. C'est même plus fort encore : on s'attache aussi à quelques-uns des méchants, car ils interpellent d'une façon ou d'une autre ; jusqu'au bout en tout cas, on rêve d'un destin heureux pour Olympe… et même Magda a réussi à m'émouvoir par moments !

Au final, c'est un peu comme si toute cette histoire était une immense énigme, que le lecteur doit résoudre alors qu'il lui manque la majorité des clés pour y parvenir. Quand tout à coup l'intrigue se dénoue, après quelques péripéties certes mais de façon quand même très abrupte, on est déjà trop loin dans le livre pour s'en réjouir vraiment, et ce sentiment d'avoir lu un ouvrage décousu s'accentue peut-être encore davantage ! Il ne reste plus qu'à tout relire, avec ce nouvel éclairage, qui aurait dû venir (ne serait-ce que par bribes) beaucoup plus tôt dans l'intrigue – malheureusement je n'en ai plus vraiment envie, malgré toute la sympathie que les personnages ont pu susciter, et de toute façon j'ai bien trop d'autres lectures prévues prochainement… Ainsi, la note est mitigée, alors que le talent de l'autrice est clairement là, mais trop caché à force de vouloir faire des effets qui gâchent la cohérence de l'ensemble.
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Situé dans un futur post-apocalyptique où la société est devenue matriarcale, ce roman nous fait suivre la vie de Rim, une « sorcière » orpheline qui a survécu au Fléau. Bien entourée par son parrain Ulysse, par la biotaniste Anthoïna et la mystérieuse Alex, Rim va en apprendre plus sur la réalité du Fléau et sur les raisons pour lesquelles les hommes ont chuté dans la hiérarchie sociale.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman ! L'intrigue est assez longue à se mettre en place et l'action est loin d'être omniprésente mais l'autrice nous propose un univers vraiment riche et intéressant. J'ai beaucoup aimé les notions de biotanique et d'arpentage, et j'ai aimé voir à quel point le renversement de la société patriarcale a pu affecter des choses auxquelles on n'aurait pas pensé. Même des contes comme Barbe-Bleue ou La belle au bois dormant se sont vus réécrits suite à ce renouveau de l'ordre social. J'ai trouvé cette approche vraiment intéressante.

J'ai beaucoup aimé l'ensemble des personnages (à part Olympe, faut pas pousser quand même !) que j'ai trouvé bien approfondis et nuancés. On a d'ailleurs de jolies relations comme celle de Rim et son parrain. L'écriture très agréable vient mettre tout ça en valeur.

Vous pouvez vous douter que si l'autrice a choisi de dépeindre une société matriarcale, c'est que ce roman traite notamment de sexisme, d'objectification ou encore de harcèlement. le fait d'échanger les rôles (poussés à l'extrême ici) permet peut-être de montrer de manière plus flagrante l'absurdité des inégalités hommes-femmes.

Notez quand même que le roman est classifié en young adult (puisqu'il fait partie de la collection Naos) mais que, pour moi, il s'agit plutôt d'un livre adulte. Pas qu'il soit compliqué à suivre ou particulièrement dur, mais je n'ai juste pas vraiment retrouvé de marqueurs spécifiques au YA.

Si je devais émettre une seule critique sur ce roman (et c'en est pas vraiment une), c'est que le titre ne me parait pas forcément adapté. C'est sûr qu'il interpelle mais je n'ai pas trouvé le rôle des biotanistes suffisamment important pour justifier ce titre. Toujours est-il que c'est un excellent oneshot que je vous conseille !
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Ce roman a été une très bonne surprise. L'ayant acheté totalement par hasard, pour sa couverture, je ne m'attendais à rien de particulier. Et pourtant...
On est ici dans un mélange de SF post-apo et de fantasy.
Le changement climatique a définitivement poussé l'humanité dans ses retranchements. Les femmes ont pris le pouvoir, les hommes sont une petite minorité exploitée. Une forme de virus, le fléau, décime la population. Les survivantes sont désignées par le mot "Sorcières" et obtiennent le pouvoir de se déplacer dans le passé. Ces voyages sont utilisées pour ramener des ressources et essayer d'améliorer le sort de la communauté qui vit dans un désert aride où la biodiversité a quasiement disparue.
Mais la communauté qui s'occupe des sorcières semble cacher de sombres secrets.
J'ai beaucoup aimé les personnages qu'ils soient bons ou méchants.
L'autrice parle de politique, de la façon d'une dictature sanglante peut se mettre en place en toute impunité.
Elle parle aussi de courage et d'amitié. le suspense est bien mené et j'ai adoré le dernier tiers de l'histoire.
Mon seul reproche c'est le temps de mise en place que j'ai trouvé relativement long, disons un bon premier quart du bouquin qui aurait mérité d'être plus dense pour prendre du rythme dès le début.
Les différentes lignes temporelles du récit sont parfaitement lisibles, la plume est accessible.
Pour moi, un très bon roman.
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Je ne suis pas une grande lectrice de Fantasy (même pas du tout, je ne lis que Berserk : manga assez dark Fantasy, hyper visuel pour le coup).
Bref, lorsque les éditons ActuSf m'ont contacté pour mon tout 1er envoi presse, en vue de découvrir cette oeuvre de fantasy post Apocalyptique, j'étais super intriguée, et bien partante.

⏳L'histoire est très bien construite, je me suis retrouvée face à un univers débordant de mystères, de beauté, de choses propre à la vie dans le désert que je ne connaissais pas.
L‘écriture y est fluide, les pages se tournent assez facilement, j'ai eu l'impression d'avoir «vu» ce que l'autrice voulait transmettre en terme d'esthétique et d'univers car le tout est très bien décrit.

⏳Ce qui est curieux et super intéressant c'est le rapport homme/femme qui dans ce roman est inversé par rapport à ce que nous pouvons (malheureusement) connaître. En effet, les hommes craignent les femmes, ne se sentent pas particulièrement rassurés dans les rues, leurs poils sont mal vus sur le visage... Les contes que l'on connaît sont aussi détournés, on parle du «Beau et de la bête», «Barbe bleue» est une femme, «Beau au bois dormant»... Bref, les garçons sont «les indésirables» dans ce futur lointain et inconnu.
La chose qui, pour moi, fut le moins intéressant (mais c'est peut-être propre au fait que cela soit un Young adulte), est la romance entre les protagonistes.

⏳En conclu : Ce qui m'a clairement happé c'est l'univers, les différentes façons dont les femmes se sont adaptées et organisées, les nouveaux rapports homme/femme assez «amusants» à découvrir, les cours enseignés dans l'enceinte du couvent (la pratique de la biotanique dont les buts sont de restaurer l'écosystème et bien d'autres), la crainte ambiguë qu'a le peuple pour le couvent et pour les soeurs/sorcières , le mystère du retour dans le passé et les raisons de cette pratique par les fileuses...✨

💭Je conseille cette lecture qui m'a complètement sortie de ma zone de confort et qui pourtant m'a enchanté !! (600p• en 9 jours⚡️).
Encore merci aux éditions @actusf et @gaelleis pour cette découverte ❣️

Lien : https://www.instagram.com/kh..
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Dans un monde ravagé par un virus, desséché par le réchauffement climatique des poches de vie se sont organisées dans des lieux appelés convent. Ce monde dominé par les femmes est l'exact inverse du nôtre. Les hommes réclament l'égalité de genre quant aux femmes, elles font preuve de « machisme », n'hésitent pas à réduire des hommes en esclavage… bref elles ne font pas mieux que les hommes aujourd'hui.
Au milieu de ce désert, certaines d'entre elles sont capables de voyager dans le passé pour y récupérer un savoir perdu. Organisé en groupes : les chasseresses, les sorcières qui fileusent le temps, les biotanistes ce petit monde est gouverné par une matriarche pas commode et qui cache un lourd secret que l'on découvre au fil des pages.
Ce roman « young adult » fait la part belle aux intrigues, aux rebondissements et aux péripéties amoureuses . L'originalité du récit tient à l'inversion des pouvoirs entre hommes et femmes. Ça se lit agréablement.
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Ma lecture de ce roman est très mitigée, et la critique va être compliquée à rédiger, tant j'ai oscillé entre enthousiasme et déception.

Tout d'abord, ce qui m'a sauté aux yeux dès les premières pages, c'est l'écriture, qui m'a semblé maladroite et confuse. Rien de remarquable dans la plume, et même des tournures assez grossières. J'ai été étonnée de voir l'éditeur laisser passer cela, et je me suis demandé si le roman n'avait pas été sorti un poil trop tôt : quelques relectures auraient peut-être changé beaucoup de choses !
En revanche l'univers est plutôt sympa, on est dans un post-apo où les femmes sont devenues l'espèce dominante – c'est déjà-vu, mais franchement ça passe, et je me disais, à la lecture de certains passages (et notamment sur le « harcèlement de rue ») « Mais c'est vrai ça, ce devrait être les femmes qui dominent et qui agressent, c'est bien plus logique ! » Blague à part (merci de ne pas retenir cette phrase contre moi), l'ensemble est plutôt bien amené, et cohérent.
J'ai trouvé l'ensemble un peu naïf, peut-être parce que l'on suit un personnage qui l'est… Toutefois, si ça peut un peu agacer, ça n'est pas non plus gênant, ça apporte même une certaine fraîcheur.
Je déplore toutefois des « révélations » qu'on voit en réalité arriver depuis des plombes, et dont les ficelles sont énormes. Dommage ! Un peu moins d'indices, plus de mystères, et on pourrait vraiment être surpris !
Les personnages sont presque attachants – je dis presque, car j'ai eu du mal à les apprécier, et c'est sur la longueur que j'ai tout de même été curieuse de leur destin. Pour autant, aucun ne m'aura laissé un souvenir impérissable.
Sans doute que les défauts de l'ouvrage ne sont finalement que les habituels travers des premiers romans : une écriture qui doit encore mûrir, des situations prévisibles et déjà-vu, une densité mal maîtrisée, des longueurs, et trop de références car l'autrice a envie de tout mettre… Rien de bien grave, mais l'impression que ce n'est pas encore abouti.
Enfin, je reste sceptique quant au titre, qui finalement me semble avoir un rapport bien lointain avec l'histoire, et la fonction de Biotaniste : on en entend parler, mais ce n'est pas pour autant le centre du roman (dommage, d'ailleurs, car j'ai été fasciné par ces passages !).
Et mention spéciale à la couverture, tout simplement magnifique
Bref, il y a de la matière, il y a des idées, et si l'ensemble ne m'a pas suffisamment emportée, je ne serais toutefois pas contre que l'autrice explore encore son univers pour nous offrir d'autres histoires qui s'y déroulent, avec peut-être plus de maturité dans l'écriture… En d'autres termes : à suivre !
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