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Citations sur Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de poussière (143)

Mon esprit à huit ans était un jeune loup en quête de subsistance et cette faim était devenue tiraillante au cours de l’année qui venait de s’écouler, un appétit insaisissable mais profond. Cette porte qui venait de s’entrouvrir, cette mince fente que me faisait miroiter le maître-chirurgien, j’y avais enfoncé le museau à m’en faire saigner, buvant avec passion les humeurs alléchantes qui laissaient présager du festin à venir.
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Je remercie encore Uldrick de m’avoir montré à quoi ressemble un tueur ordinaire, soldat ou coupe-jarret, ou égorgeur d’enfants. Cela m’a permis de saisir que derrière les massacres et les rapines et les viols, derrière les pires horreurs que le monde peut contenir, il n’y a ni mal, ni démons, ni mauvais sorts, mais seulement la folie d’hommes désespérés, dont la peur a fait des monstres.
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« Quand on fait du savoir une tour, cela ne reste qu'une chose morte et inachevée. La vraie sagesse est un arbre qui n'a de cesse de croître, Sleitling. Les branches vivantes tombent et renaissent. Elles n'ont aucune limite, hormis celles que l'on veut bien leur donner. »
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"Je t'ai battu", poursuivit Uldrick. "Souviens-toi que, malgré la rage, je t'ai battu. Je te battrai encore, et encore, et ensuite, tu iras au-delà." Il parlait calmement, entre ses respirations aussi lourdes que les miennes, sa voix était douce et ferme, et elle me parvenait comme depuis un rêve. "Ecoute bien, Sleitling. Ce n'est pas notre manière. Tu le verras un jour. Les hommes qui doivent se mettre en colère pour ne pas avoir peur crient, hurlent et font de grands gestes qu'ils ne comprennent qu'à moitié. Ils gaspillent leurs forces et disparaissent, avalés par la folie et la rage." Le Var pressa son genou au creux de mes reins et lâcha mes cheveux. Je ne pleurais plus. La haine enflait de nouveau. "Ceux qui sont chanceux, les stupides contes brunides en font des héros", continua Uldrick tout en raffermissant sa prise sur mes mains. "Mais pas le vaïdrogan. Le vaïdrogan sait combien les contes sont stupides, parce qu'il a trouvé sa rage, et qu'à chaque fois il a été battu. Tu dois en passer par là, toi aussi."
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— Ma mère était à moitié igérienne, et mon père avait du sang carmide", me répondit-il doucement. "Ne suis-je pas Var pour autant ? Nous sommes ce que nous sommes, Sleitling, aussi vrai que les pierres, et le sang ne veut pas dire grand-chose là dedans. Mais tu as raison, tu n’es pas Brunide. Tu es déjà un mélange, et je compte bien te mélanger encore un peu."
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— C’est une chose que de chercher le savoir, Sleitling, c’en est une autre que de croire qu’on l’a trouvé, et que tout ce que l’on ne comprend pas au-delà de ces connaissances relève du domaine des dieux. Ce n’est pas de cette manière-là que progresse le savoir.
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Un titre, ce n’est plus rien quand on porte les mêmes haillons que le potier ou le paysan, quand il faut ramer, baiser et chier au milieu des autres, et ramer encore, pour ne pas se noyer. Et puis ils savaient ce qu’ils fuyaient, et ce qu’ils ne voulaient plus. Les bûchers, et les vieux maîtres.
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J’acquiesçai, la bouche entrouverte, envoûté par la danse lumineuse. « On dirait des fées », fis-je. « On dirait que c’est la nuit qui… qui ondule. » Uldrick me lança un regard étrange par-dessus le feu. « C’est vrai », fit-il. « On dirait que la nuit ondule. »
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La veuve Tarron énonçait simplement une vérité en me nommant "syffelin", de la même manière qu’elle aurait appelé un rat un rat.

Je crois en avoir souffert quelque peu, bien des années plus tard, en prenant conscience que je ne connaissais aucun chien auquel son maître n’avait pas daigné donner un meilleur nom que "chien".

Mes compagnons raccourcirent naturellement "syffelin" en un sobriquet, et je finis par accepter Syffe.
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Ils avaient un certain regard, avec des yeux noirs, ils parlaient lentement, et ... c'est difficile à expliquer comme ça, mais je les ai trouvés si tristes que juste de les regarder ça me rendait triste moi aussi. C'était comme... comme être face à quelque chose de très fort qui se laisse mourir de chagrin. Je n'y suis jamais retourné.
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