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Critique de chouette_maman_bouquine



Je m'étais gardé l'ultime roman de notre regretté Luca du Fulvio bien au chaud car c'est avec lui que je voulais terminer et commencer l'année. Parce que je sais que ses romans m'entraînent, ses personnages me fascinent, sa plume me fait tout oublier.


1633 dans les Alpes italiennes, Suzanna est jugée par l'Inquisition pour meurtre et faits de sorcellerie. 23 ans plus tôt, elle était née dans le sang dans un monastère alors que sa mère, une putain, était en train de mourir. Recueillie par le prieur puis élevée par la mère supérieure du couvent d'à côté, elle a reçu une éducation à laquelle peu de femmes, créatures responsables du péché originel et donc forcément sous l'emprise du démon, avaient accès.

Le roman du Maestro traite de cette sombre période peu glorieuse pour l'Eglise et pourtant à aucun moment il n'est offensant pour les personnes qui ont la foi et en ça, je l'ai trouvé brillant. C'est la faiblesse et la lâcheté des hommes que Luca dénonce et non la religion en elle-même. A la même période se déroule le procès de Galilée pour hérésie, lui qui proclamait que c'est la Terre qui tournait autour du Soleil et non l'inverse. Une nouvelle fois, l'auteur montre à quel point l'accès à l'éducation, à la liberté de penser et de se forger ses propres opinions est primordial, et encore fois il dénonce les conditions dans lesquelles ont été traitées les femmes durant des siècles tout en montrant qu'il y a toujours eu des hommes plus ouverts. Luca di Fulvio est à tout jamais un grand humaniste, merci pour ça ! Il va nous manquer dans l'univers de la littérature, il me manque déjà.

J'ai été plongée dans cette histoire entre horreur et clarté, le dernier roman de cet auteur cher à mon coeur a tenu ses promesses. Toutefois, mes préférés restent le soleil des Rebelles, les Prisonnier de la Liberté ainsi que le Gang des Rêves qui l'a révélé.
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