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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée."

Premier crime du Métro parisien et crime “parfait”, il n'est toujours pas résolu et ne le sera probablement jamais !

En se basant sur tout ce qui est connu, l'auteur a écrit un roman tout à la fois policier et d'espionnage sur la vie de Laetitia Toureaux, ses engagements politiques, ses sympathies d'extrême-droite mais il n'a pas oublié ce qui était la vie parisienne à cette époque !

Les Apaches foisonnaient alors virevoltant autour de chefs de bandes et Christian di Scipio les a parfaitement dépeints. Les secrets, les faux-semblants, la vie de l'entre-deux guerres alors que montait le fascisme et que la plupart des nations fermaient les yeux !

L'auteur est professeur d'Histoire, journaliste et conférencier sur le thème des faits divers mais il a su mêler l'imaginaire, avec le personnage du jeune médecin, et la réalité dans un roman noir sans temps mort, captivant et agréable à lire.

J'aurais plaisir à lire d'autres romans noirs de sa plume !

#LeCrimeduMetro #NetGalleyFrance

Challenge Mauvais Genre 2022
Lecture Thématique Polar février 2022 : Polar historique
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Le Crime du Métro a été publié en 2018 par Cap Béar Editions puis en format poche en janvier 2022 par les éditions 10/18. le style est vif, sublimé par des phrases courtes. L'intrigue est construite d'après l'histoire vraie du premier meurtre commis dans le métro parisien.
Thème: l'affaire Laetitia Toureaux qui a défrayé la chronique des faits divers en 1937, d'une part pour sa proximité avec les milieux fascistes italiens et l'extrême-droite, d'autre part parce que, malgré diverses pistes, le meurtrier ne fut jamais identifié.
Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée. Mais que faisait en première classe une ouvrière qui emballait des boîtes de cirage à Saint-Ouen ? L'enquête révélera que Laetitia avait de multiples vies : originaire du Val d'Aoste, elle était venue enfant en France avec sa mère et ses frères et soeur, laissant leur père sur place. Cette jeune Italienne semblait porter en elle de troubles secrets : elle fréquentait le milieu interlope de la Cagoule, proche du grand banditisme et du fascisme mussolinien.
Au vu de ces éléments, plusieurs mobiles se dessinent: crime passionnel? En rapport avec son activité politique consistant à identifier les antifascistes italiens sur le territoire français? Ou la surveillance de syndicalistes à l'usine Maxi, située à Saint-Ouen, où la jeune femme travaille sous couverture?
Le roman commence deux mois avant le meurtre. L'auteur nous mène dans sa reconstitution des faits et gestes des différents protagonistes. Chacun de ces fils se déroulent parallèlement aux autres jusqu'au meurtre.

Lætitia-Marie-Joséphine, dite Yolande, est la fille d'un cultivateur italien, émigrée en France avec sa mère et ses trois frères et soeur. Elle se marie en 1930 avec Jules Toureaux, potier en étain repoussé, qui mourra de la tuberculose en 1935. Elle est naturalisée française par ce mariage.
En 1937, elle est ouvrière dans une firme industrielle de Saint-Ouen, spécialisée dans la fabrication de cirage. « Ouvrière modèle et serviable » pour ses camarades d'usine, elle est en fait chargée par le patronat de les espionner.
Elle sort dans les bals et les guinguettes, et tient le vestiaire de l'As de Coeur (un bal musette situé rue des Vertus). Ses deux amants du moment sont " militaires sur des sites sensibles, l'un sur la ligne Maginot, l'autre au port de Toulon ".
Lætitia Toureaux est retrouvée assassinée à Paris à la station de métro Porte Dorée le dimanche 16 mai 1937. Un des passagers du métro, un médecin militaire, la découvre écroulée sur son siège de première classe, un couteau à cran d'arrêt de type Laguiole planté dans le cou.

Entre fiction et réalité, le Crime du Métro se lit comme un roman policier dans lequel on suit pas à pas la reconstitution des faits comme dans une chronique judiciaire. Avec minutie et passion, Christian di Scipio nous apprend à connaître Laetitia, à la comprendre, à l'apprécier. Nous laissant sur notre faim, taraudé par cette question qui vraisemblablement restera sans réponse, sauf rebondissement tardif: qui l'a assassinée dans le métro ce dimanche de printemps? Et pourquoi?
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Dimanche 16 mai 1937, une jeune ouvrière d'origine italienne est poignardée dans le métro parisien. Ce fait divers fera la une des journaux de l'époque.
On ne retrouva jamais son assassin. le crime était parfait !

Plus que le crime, c'est l'histoire de Laetitia Toureaux que Christian di Scipio à voulu raconter. L'auteur s'attache à retracer le parcours de cette jeune veuve de 29 ans.
Ce sont les deux derniers mois de sa vie qui défilent sous nos yeux. le moins que l'on puisse dire, c'est que la personnalité de la jeune femme interpelle : ouvrière dans une entreprise de cirage, femme fatale, espionne pour une agence de détectives chargée de suivre les immigrés italiens opposants au Duce, vestiaire d'un dancing louche, très proche de l'extrème droite et de la cagoule … L'écriture est vive, le rythme est soutenu avec des sous-chapitres courts. On passe rapidement d'un personnage à l'autre. Cela donne un effet foisonnant à cette histoire.

On mène l'enquête, les pistes sont nombreuses. On se laisse prendre au jeu, tout en sachant que nous n'aurons pas de réponse. Est-ce un crime dû à la jalousie d'un amant, un règlement de compte, un crime politique ?
L'auteur tire des fils et nous entraîne dans l'époque mouvementée de l'entre-deux guerres On voit renaître pour notre plus grand plaisir un Paris oublié : les concierges, les bals et les guinguettes, les Apaches, les voyous et leur surnom, le balafré, le bancal ou le boiteux, les flics peu scrupuleux, les débuts de la police criminelle, la montée du fascisme… La troisième partie est consacrée à l'enquête. On est au coeur des rédactions avec les journalistes et en lien avec la PJ.

Un roman à lire surtout pour l'ambiance. Les faits divers ont toujours fasciné les gens. L'affaire Laetitia Toureaux n'y échappe pas. Dans l'épilogue, l'auteur fait le point sur les différentes hypothèses et présente en particulier quelques personnages qui ont joué un rôle dans la vie de la jeune femme. Un excellent moment de lecture.
A noter que la je trouve la couverture magnifique, c'est ce qui a déclenché mon envie de découvrir ce roman. Merci à NetGalley et aux éditions 10/18 pour cette découverte.
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Ce livre retrace les faits supposés ayant conduit à ce qui a été appelé "le crime du métro".
Une femme a été tuée dans le métro en 1937 et ce meurtre demeure inélucidé encore aujourd'hui et reste un mystère. L'auteur tente de retracer la vie de cette femme et de trouver les raisons de ce meurtre.

Ce récit nous plonge dans les années 30 et tente d'être le plus fidèle aux faits. A nous d'adhérer ou pas aux propositions effectuées, l'auteur laisse son lecteur libre.

Une analyse réussie et une lecture très agréable.

Merci à #NetGalleyFrance et à #editions1018 pour la lecture de ce récit
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J'ai été surprise de voir que ce roman relate un cold case de l'histoire, Laetitia Toureaux a bien été assassinée dans le métro, cette affaire n'a jamais été résolue.
C'est ce qui m'a poussé à faire des recherches sur les personnages, la Cagoule...
Ce roman a un intérêt documentaire, il m'a permis de comprendre cette période d'entre deux guerres pour les expatriés.
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