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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Charleston est une maison d'édition que j'apprécie beaucoup grâce à la qualité de leur parution. Malheureusement, je dois reconnaitre que le prix de leur grand format est assez élevé. J'ai sauté de joie lorsque j'ai appris que Charleston développait une collection de livres de poche plus abordable pour mon porte-monnaie.
Je remercie les éditions Charleston de m'avoir permise grâce à la masse critique Babelio de découvrir leur nouvelle parution.

"Mon nom ne vous dit rien. Mon souvenir est poussière."
La bible ayant été écrite par des hommes pour les hommes, elle ne laisse que peu de place aux femmes en général.
Anita Diamant avec son roman La tente rouge a redonné vie aux femmes, à la coutume de la transmission orale de la connaissance et au personnage de Dina.

Avant de commencer ma lecture, je ne connaissais absolument pas l'histoire biblique de Dina. Il faut dire que j'étais loin d'être bien disciplinée en cours de catéchisme.

Le roman est divisé en trois parties.

La première est consacrée à la vie des mères de Dina avant sa naissance et pendant ses jeunes années lorsque Dina, seule fille, avait un accès illimité à la tente rouge où les femmes se retrouvaient à chaque nouvelle lune. L'éducation des femmes et des filles se fait sous cette tente où est transmise l'histoire de leurs ancêtres, et de leurs dieux.
J'ai beaucoup apprécié cette partie, car elle m'a appris beaucoup de choses sur les rites et les coutumes de l'époque.

La seconde partie est dédiée à l'adolescence de Dina. Elle devient nubile et se marie par amour ce que ses frères et Jacob n'accepteront jamais. Même si j'ai apprécié voir développer les années où Dina grandit au camp, cette partie lente m'a quelque peu ennuyée. À partir de ce moment, ma lecture fut laborieuse.
Mais mon intérêt a de nouveau été piqué grâce à la troisième partie qui a lieu après l'évènement à l'origine de l'histoire du viol de Dina.

Le récit est écrit à la première personne du singulier, on revêt dès les premières lignes la peau de Dina ce qui rend ce personnage très émouvant et attachant. On est lié à elle et l'on ressent les mêmes émotions. Avec ce roman, je me suis sentie féministe. Les hommes ont une place de chef et pourtant ils sont loin de la mériter.

J'ai mis plus de quinze jours à lire ce livre écrit comme une biographie de la vie de Dina. le style descriptif est lourd et la lecture devient pesante. J'ai trouvé qu'il manquait cruellement de rythme au récit malgré les nombreux drames qui jalonnent la vie de Dina.
Lien : https://darcybooks.wordpress..
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Voici un roman qui a su me surprendre agréablement. Guère convaincue au départ par la couverture, le résumé m'intriguait assez pour que je me laisse tenter. Si les premières pages m'ont demandé quelques efforts pour continuer, au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai été surprise de voir à quel point j'étais désormais happée par l'histoire de Dina, la fille de Jacob, et de toutes ses « mères ». S'inspirant du récit biblique, Anita Diamant parvient avec beaucoup de talent à rendre hommage aux femmes.
Pourquoi le titre de ce roman ne renvoie-t-il pas davantage à Dina contrairement à ce que semble nous promettre son résumé ? Pourquoi lui donner le nom de « La Tente Rouge » ? Parce que cela serait extrêmement réducteur que de le résumer à « l'histoire » de Dina. La Tente Rouge, c'est bien plus que l'histoire d'une seule femme. C'est l'histoire des femmes, de traditions ancestrales et des liens qui unissent une mère et sa fille.

Dina, fille de Jacob, personnage biblique bien connu, nous raconte son enfance au sein de sa tribu. À travers ses yeux, nous allons voir le quotidien des femmes de Jacob, sa mère et ses tantes. À travers son récit, c'est toute leur histoire que nous allons découvrir mais aussi et surtout, tout leur enseignement et l'importance pour elles de transmettre à leur seule et unique fille tout leur savoir. Une mère biologique, des mères de coeur. La Tente Rouge est le lieu des mystères de la vie où seules les femmes peuvent accéder. Dina, unique fille de Jacob, y sera admise bien avant de devenir femme et y suivra les enseignements de ses mères, jusqu'au jour où, à son tour, elle les quittera pour se marier. Mais malheureusement, son choix causera la ruine de sa famille. Se donnant corps et âme à Shalem, un prince non circoncis, elle suscitera la colère et la jalousie de ses frères qui vengeront son honneur dans le sang. Condamnés à porter la honte de cet acte infâme, les frères de Dina connaîtront tous de terribles sorts. Dans un monde de haine et de violence, quelle place ont les femmes ?

La Tente Rouge est un roman empreint d'émotions fortes qu'Anita Diamant sait faire partager à ses lecteurs. Puissant et enchanteur, c'est avec plaisir que nous découvrons les rites ancestraux de ces femmes au courage et à la force de vivre exceptionnels. C'est avec beaucoup de justesse et de finesse que l'auteur parvient à rendre compte d'un quotidien difficile dans un monde hostile où l'amour et la douceur trouvent pourtant malgré tout leur place. Seulement Anita Diamant ne laisse aucune place aux hommes dans ce récit. Ils ne sont là que pour illustrer la force de caractère de ces femmes. Elles seules ont ici droit à la parole. le lien unissant une mère et sa fille est le fil rouge, si je-puis dire, du roman. La transmission des traditions ancestrales, de l'histoire des ancêtres, des savoirs, passe de mère en fille. Briser la chaîne, c'est briser le passé et perdre le lien qui unissait présent et passé. Comment Dina, privée des siens, parviendra-t-elle à maintenir ce lien ?

Anita Diamant nous donne l'occasion de partager avec La Tente Rouge quelques instants de poésie et de douceur féminine dans un monde marqué par la brutalité des hommes. Il s'agit là d'un roman surprenant mais puissant de part les émotions qu'il suscite.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Un peu difficile d'émettre une voix discordante aux critiques dithyrambiques déjà écrites sur ce récit de la fille du personnage biblique de Jacob. Cet ouvrage est, à n'en pas douter, une belle ode aux femmes, aux tâches accomplies quotidiennement pour le bien-être des leurs, aux compétences dans des domaines qui leur seront bien souvent refusées ainsi qu'une ode à la sororité, à cette fameuse solidarité féminine. Pourquoi ai-je eu tant de mal à accrocher à ce récit, tant de difficultés à me glisser dans ce monde féminin décrit au fil des pages? Dès le début de ce livre, les libertés prises avec le récit biblique m'ont interpellée. Pourquoi avoir choisi les personnages de la génèse pour s'affranchir autant du récit de la Bible? L'autrice aurait très bien pu situer son histoire dans les mêmes lieux, le même temps, avec des personnages fictifs inspirés des connaissances archéologiques et historiques. D'autant plus que les connaissances sur les femmes de l'Antiquité sont ténues même si elles commencent à se dévoilées via les recherches et découvertes de chercheuses contemporaines faisant suite à des siècles de recherches historiques menées par des hommes sous le prisme strictement masculin. L'éclairage féminin en la matière est bien évidemment le bienvenu. Et que l'autrice imagine ce qu'on ne sait pas ou du moins pas encore de la vie des humains et en particuliers des femmes de cette époque, pourquoi pas? le roman historique est un intéressant moyen de faire connaitre l'histoire. Mais, je dirais qu'il y a dans ce récit un peu trop d'affect pour les femmes. Et c'est une défenseuse convaincue des droits des femmes qui s'expriment! Il m'a semblé au fur et à mesure du déroulé de l'histoire qu'il y avait une idéalisation du monde féminin probablement éloigné de la réalité. On manque de sources, surtout de sources qui ne soient pas uniquement masculines. Mais enfin, il ne semble pas, pour les sociétés connues, contemporaines ou anciennes que la polygamie aie permis une telle bienveillance entre les différentes épouses, bien au contraire. D'autre part, j'ai trouvé l'écriture répétitive, au bout d'un moment un peu lassante..... Donc avis très mitigé sur ce livre encencé par la critique.
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Ayant été attirée par ce roman pour sa représentation de la féminité, du sacré et des vieilles traditions, je dois avouer que si j'ai trouvé un peu de ce que je cherchais à ma lecture, ce n'était pas là le thème principal. Ici, nous avons plutôt à faire à des histoires de famille, à l'histoire de Dina, mais racontée sur de si longues années que le récit s'étire un peu (beaucoup). Si j'ai trouvé certains passages intéressants, ils étaient plutôt rares, ou bien simplement là pour teinter le roman d'une ambiance particulière. Pour le reste, j'ai trouvé qu'on passait beaucoup de temps sur du quotidien qui se répète, et si cela peu avoir un certain charme parfois, ici cela m'a plutôt ennuyée.

Alors oui, c'est un roman qui parle du sacré et de la place qu'avaient les femmes autrefois, mais bien moins que ce que j'en attendais.

Une découverte, certes, mais qui n'aura pas su me toucher.
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Voilà une lecture qui m'aura beaucoup appris sur l'épisode biblique du « viol de Dina », et qui aura comblé mon manque de culture. Je ne connaissais pas cette histoire de la Bible avant de commencer le roman, aussi me suis-je renseignée une fois ma lecture achevée. J'aime beaucoup l'idée qu'a eue l'auteure de transformer l'histoire du viol de Dina en une histoire d'amour avortée et dissimulée par ses frères.

J'ai aimé découvrir les coutumes de l'époque : cette tente rouge où les femmes se prélassent durant la nouvelle lune, les mariages, les grossesses et les rivalités régissant leur vie, la puissance de ce Jacob patriarche.
Toute la première partie de la vie de Dina, entourée de ses mères dans la Tente Rouge, m'a passionnée. L'auteure prend son temps et entre dans les détails. Néanmoins, j'ai regretté les ellipses qui ont rythmé la suite du récit : le mariage de Dina, sa grossesse et ses années de maternité auprès de son fils… Dina met la moitié du roman à grandir et acquérir son droit d'entrée dans la Tente Rouge, et prend subitement trente ans voire plus dans la seconde moitié.

Ce qui m'a gênée, c'est que je ne savais pas où cette lecture m'emmènerait. Je ne pensais pas qu'il s'agirait d'une « simple » biographie de la vie de Dina, j'y cherchais une morale, une poésie, une cohérence avec ce prologue qui n'est jamais vraiment venue. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, pourtant malgré la foule d'émotions qui m'a traversée, j'ai ressenti une profonde distance avec Dina pendant toute la durée du récit. Cela vient probablement de la façon dont elle raconte son histoire, avec des mots simples et sans artifice, même au cours des passages les plus poignants.

En conclusion

La Tente Rouge m'aura beaucoup appris sur un épisode biblique je ne connaissais pas, celui du « viol de Dina ». Anita Diamant réalise un twist très original en retournant la situation et en plaçant l'amour au centre de la vie de Dina. Pourtant, j'ai malgré moi été tenue à distance du récit, qui a fait preuve d'un rythme un peu bancal.
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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