Ombre Gardienne. le "je" dans ce recueil de poèmes est bien une ombre qui voit, ressent, s'exprime dans de courts poèmes oniriques. Ces textes nimbés d'une vague de chaleur et de lumière, quand il est question d'une Algérie également en proie à la guerre, ces textes donc prennent une teinte plus obscure lorsque l'auteur s'exile en Europe. L'absence, le vide, le sentiment d'inappartenance à Paris ou à Anvers mais également les couleurs fragiles et lumineuses des forêts, la dure géométrie des ports et des rues, contre la mort, le sang et la douceur des fruits et des fleurs en Algérie, l'amour, la femme.
Le narrateur est à peine une silhouette, une âme sensible dans un monde transformé.
Il y a, aussi, Chant Pour
Elsa, de prose plus surréaliste, tout en sensualité, le corps et la terre.
Et enfin, en préface, un texte d'
Aragon auquel
Mohammed Dib s'était lié et qui l'a défendu lorsque l'Algérie a commencé à se soulever contre la colonisation.
Une très belle découverte, merci ma bibliothèque de quartier.
Lu dans le cadre du Challenge Poésie
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