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Critique de Zora-la-Rousse


Cela faisait bien longtemps que je n'avais lu Charles Dickens, un auteur qui m'est particulièrement cher…
Erreur réparée grâce à ce charmant recueil de nouvelles regroupées sous le sobre titre de Contes de Noël.

Au travers de trois récits écrits à un an d'intervalle, le Cantique de Noël, Les Carillons et le Grillon du foyer, j'ai retrouvé l'auteur que j'aime, attaché à ses valeurs humanistes, déterminé à dénoncer l'injustice et la pauvreté, et toujours, avec une pointe d'humour.

La première, la plus connue, raconte l'histoire d'une rédemption, celle d'E. Scrooge, un homme sans coeur ni commisération, qui, le temps d'une nuit, sera visité par trois esprits de Noël représentant respectivement le passé, le présent et le futur. Bouleversé par par les révélations qui lui sont faites, l'homme change radicalement d'attitude et révolutionne sa manière de vivre. L'esprit de Noël est totalement résumé dans cette nouvelle, où une grande place est faite à l'espoir et au pouvoir de la joie.

La seconde, ma préférée, conte l'histoire de Toby, un vieux coursier, étrangement attaché aux sons des cloches au point tel qu'elles semblent lui parler. Une nuit, il se sent irrésistiblement attiré tout en haut d'un clocher, depuis lequel l'esprit du carillon lui apprend quel sort l'attend, lui et sa famille, s'il ne retrouve foi en lui et en la gent humaine. Dickens réaffirme là le droit des pauvres à la dignité, en dénonçant la conduite abjecte des notables, mais aussi en incitant à la non soumission au jugement d'autrui, fusse t-il socialement mieux loti. Avec ironie, mais aussi avec un grand réalisme social, Dickens décrit admirablement un des rouages pervers d'une société dysfonctionnelle qui tend à faire croire aux plus démunis qu'ils sont responsables de leur propre perte. Une nouvelle très contemporaine pour moi...

La troisième et dernière, le grillon du foyer, nous fait rentrer dans l'intimité d'une maison, celle de John Peerybingle, et de sa jeune femme Dot. Suite aux insinuations d'un voisin perfide, Mr Tackleton, John vient à douter de la fidélité de sa femme. Rassuré par le grillon du foyer, le « génie du foyer domestique », il décide de tout pardonner. Mais le malentendu se trouve dissipé et le vil dénonciateur se trouve alors puni. le côté vaudevillesque de cette nouvelle m'a quelque peu déstabilisée et j'avoue en avoir gardé un souvenir mitigé.

Quel plaisir de retrouver cette fougue lyrique et cette belle vivacité ! Surtout dans un si joli petit écrin…
A inscrire dans ma PAL : toujours plus de Dickens...
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