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Critique de Isacom


L'année de la pensée magique, ce sont les douze mois qui suivent le décès du mari de Joan Didion. Décès brutal, sous ses yeux sans qu'elle puisse rien faire, alors même que leur fille vient d'être hospitalisée dans un état grave. le livre se termine avec le premier anniversaire de ce décès.
Une bonne partie du livre n'est pas de la main de Joan Didion : citations de poètes et comptes-rendus d'hospitalisation se mêlent aux articles de presse et extraits des livres de son mari.
Cela peut être un peu agaçant, mais en même temps cela reflète bien le désordre mental du deuil : elle ne peut s'empêcher d'accumuler les sources, afin de chercher un sens à cette mort. Elle décrit son état d'esprit avec simplicité et émotion, y compris la "pensée magique" : ne pas jeter ou donner les chaussures du mort, il en aura besoin "quand il va revenir"... Sa rationalité en prend un sérieux coup dans l'aile, mais elle analyse cela avec une grande sincérité qui la rend touchante.
Par contre, faire de ce livre le chef-d'oeuvre absolu de tout ce qui a été écrit sur le deuil, me parait légèrement surfait : toutes les veuves ne sont pas aussi entourées, délestées de tout problème d'argent ou de paperasse, invitées à dîner dehors tous les soirs... Quant aux souvenirs longuement évoqués de maisons au bord du Pacifique, de séjours à Honolulu, de "sauts" en avion pour passer une soirée ensemble, ça m'a rapidement gavée.
Parce que le deuil des personnes riches et célèbres, on s'en fout un peu. Donc en résumé, j'ai aimé les passages qui traitent des aspects universels de la douleur lors du décès d'un proche, mais j'ai survolé le reste.
Très bonne traduction de Pierre Demarty.
LC thématique de janvier 2022 : ''États-Unis et Canada”
Challenge ABC
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