Là où la terre est rouge

J'ai dû lire ce livre qui fait partie d'une sélection de prix littéraire.Ce type de sujet ne m'attirait pas.Un jeune paumé, Icare, va être propulsé par hasard au sommet de l'état d'une "république" africaine. Il va y savourer les bienfaits d'une dictature quand on se trouve du côté des corrompus, lâches et avides de pouvoir.Il est conscient de ce qui se passe et choisit de fermer les yeux, jusqu'au moment où il va se brûler les ailes. Et là, miracle, il va suivre le chemin de la rédemption. Je n'y ai pas cru une seconde. La fin ne réussit pas à me le rendre un peu sympathique.
Toutefois l'intrigue est maîtrisée. J'ai aimé les passages qui parlent de la ville de Pendéré et de ces petites gens. On sent que l'auteur sait de quoi il parle et on ressent de l'émotion.

Une façon originale d'aborder des thèmes tels que l'abus de pouvoir ou le népotisme d'un pays. L'auteur a créé un personnage pouvant constituer un témoin crédible des agissements du gouvernement du Tshipopo : un français sans morale qui traine dans le milieu de la diaspora africaine à Paris. le type de personnage à même de tolérer les excès auxquels il assistera lorsqu'il fera partie du nouveau gouvernement, constitué suite à un coup d'Etat.l'important pour lui est d'être traité avec déférence et de prendre du bon temps. Cet élément externe finit par s'extraire du magma dans lequel il s'est fourré et par ouvrir les yeux. Son témoignage est sa façon de se racheter