Tiens j'aime beaucoup
Luc Dietrich, il était presque moderne, proche du grand Jeu et de
René Daumal, « sponsorisé » par
Gurdjieff, tout ça... À présent on regarde ses livres de travers, on les trouve naïfs, trop sincères, vieillots, presque des livres pour vieux hippies défroqués, ils sont passés du côté du désuet. Pourtant, il faut les lire, toujours les lire, ils sont encore magnifiques, simples, enfantins. Je n'ai ni le temps ni le souffle pour vous en parler vraiment, mais lisez le « Bonheur des Tristes » et L'« Apprentissage de la Ville », vous m'en direz des nouvelles. Sachez seulement, pour l'anecdote, que
Luc Dietrich ne dormait jamais vraiment, il ne s'éveillait jamais vraiment non plus. Il lui arrivait seulement de sommeiller debout les yeux grand ouverts tout en vaquant à ses occupations quotidiennes. Ainsi, on pouvait le voir avancer dans le monde avec des gestes de nageur et des pas de somnambule. Il n'avait pas à chercher un quelconque état poétique, il lui venait naturellement.
« Je veux descendre tout entier dans ma phrase. Je voudrais m'y couler comme dans la mer. Je voudrais y crier avec ma bouche. Je voudrais que ma main sorte des lignes. Je voudrais communiquer une telle chaleur que celui qui me lira sentira la force de mon sang, la vie de mon sang. »
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