Écrit à la première personne, le récit est l'histoire de l'auteur. Privé de père, doté d'une mère toxicomane ne pouvant s'occuper de lui il fut d'abord confié à un oncle. Suite à des comportements déplacés de cet oncle Gustave, l'enfant est placé dans une institution.
Il y apprend la vie de groupe et l'amour des fleurs.
Le style est assez pauvre, un peu comme le langage des enfants.
Quand le narrateur quitte le centre fermé pour rejoindre une ferme où il est accepté comme travailleur dans le sud de la France, l'écriture explose dans un mode poétique.
Pour exemple : "Par-delà le carambolage des rails croisés, les poteaux comptaient la campagne, les fils mesuraient la fuite en sifflant. Un champ de blé gicla d'un talus. Une petite ville se bâtit au galop et puis dégringola dans une pente. Un bref tunnel goba le reste et vomit une boule de fumée et des collines bleues."
L'apprentissage de la vie rurale est une découverte, le jeune adolescent disgracieux y devient un beau garçon en butte avec ses conflits intérieurs.
Je n'ai pas vraiment été séduit par cette curieuse histoire que j'ai trouvé un peu désordonnée, mais le texte se laisse lire.
L'auteur mourut très jeune en 1944 à l'âge de 31 ans. Il fut ami de Lanza del Vasto ce qui pourrait expliquer les passages liés à la vie paysanne.
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