Avancer à contre vent (contretemps) ou ignorer les freins liés à un environnement qui ne nous convient pas (contrepied) consume des forces considérables. Ignorer qui nous sommes aussi. l'impact est autant sur la qualité de vie que sur la santé
La reconnaissance - l'utilisation - des forces temporelles et spatiales n'a de sens que si nous sommes absolument clairs sur qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons.
REPRÉSENTATION DU TEMPS EN OCCIDENT ET DANS LA CHINE ANCESTRALE
Le temps occidental est linéaire
Le temps chinois est séquenciel (en tranches de + ou - 10 ans)
Le temps occidental est infini
Le temps chinois est cyclique (en périodes de 12 et 60 ans)
Quelqu'un qui n'a pas eu, petit, son plein d'attention, condition de la cohérence personnelle, ne peut s'intéresser à autrui quand bien même il le voudrait.
Les enseignements de la sagesse chinoise posent au contraire la perfection comme la mémoire d'un monde révolu, perdu et figé. La perfection est vue comme un mirage et le miroir d'un monde duquel la vie s'est retirée ou dans lequel elle n'est pas encore engagée.
Une charge de travail supplémentaire est la confirmation de la compétence, et pas uniquement celle de l'exploitation professionnelle.
Épargnez la critique et mettez l'accent sur les qualités pour ne pas alimenter l'autocritique systématique à l'âge adulte.
L'insistance taoïste à lâcher-prise, à faire le vide, à ne s'attacher à rien de pérenne m'a souvent parue lourde et quasi obsessionnelle; Elle est enquiquinante pour un cerveau occidental qui y entend vœux de détachement, de pauvreté, de chasteté et un renoncement éternel au sel de table. C'est mortel ! Or renoncer n'est pas perdre. Il s'agit de renoncer à la crainte de ne pas avoir et non de refuser ce qui vient à soi, succès et prospérité. Lâcher l'illusion de la permanence des choses et des êtres permet d'être en capacité d'apprécier ce qui dure encore. Profiter de ce qui est, sans s'agiter du risque de perdre, plutôt que de ne pas accueillir pour ne pas avoir à perdre.
Tant que le système est binaire (vrai/faux, juste/injuste, riche/pauvre, etc.), les choses sont statiques. Fertilité, création, abondance naissent d'un système ternaire où le mouvement et l'alternance relient deux principes opposés.
Si je pouvais m'exprimer pour elle, je dirais pourtant que la nature a la sagesse de traiter le vide comme l'opportunité du plein. Car le vide n'est autre qu'un terrain d'atterrissage pour ce qui n'est pas encore avéré, manifesté et visible. Comme les cases vides d'un échiquier où les pions ne sont pas encore posés. Comme un terrain nu sur lequel les graines n'ont pas encore germé.
À chaque défaite, un bénéfice et un crédit. À chaque victoire, un déficit et un crédit.