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Critique de HistoiresVagues


J'écris ce billet à chaud, et je ne peux cacher ma tristesse. J'ai acheté ce livre avec beaucoup d'excitation, je pensais avoir trouvé un livre bien curieux, m'attendait à une claque de fraîcheur et d'originalité. C'est loupé.

Tout d'abord, je trouve que les extrapolations du genre "de quoi s'arracher les câbles", "ça me tape sur les diodes" ou encore "au lieu de broyer du plutonium" échouent à nous rendre Curiosity sympathique ; ces transpositions anthropocentrées sont vraiment très faciles et franchement, assez lourdes. Voilà le premier point qui m'a rendu la lecture désagréable, malgré une écriture assez enlevée et vraiment pas déplaisante.

Curiosity est donc un rover fragile, qui a peur de tout ("Mars est une planète méchante", on croirait entendre un ado de 16 ans se sentant constamment persécuté...), qui a des connaissances cinématographique (ici une référence à Star Wars, une autre à Gladiator), mais ignore ce qu'est le bleu (alors qu'il parle d'analyses spectrales). Quelques éléments qui m'empêchent de pleinement apprécier le livre, et peut être de louper le but recherché de l'auteure.
L'ensemble me fait donc plus penser à un conte pour enfant qu'à une réelle interrogation sur "notre solitude et notre humanité", comme l'indique l'éditeur. Mise à part les pérégrinations d'un robot apeuré et soumis à un Dieu trop absent, je n'y ai rien trouvé - si ce n'est des informations scientifiques sur la véritable planète Mars. Mais là encore, les nombreuses recherches effectuées par l'auteure semblent tout bonnement recrachées sans avoir été retravaillées, sans donner de profondeur au texte, et échouent à créer un environnement prenant - on est sur Mars quand même ; malgré la présence du rouge et de la poussière, je ne m'y suis pas senti (voir au contraire "Retour sur Titan" de Stephen Baxter ou on est véritablement happé par le froid et le brouillard de méthane du satellite).

"Mais, moi, rester à la surface des choses ne m'a jamais suffit." nous raconte le rover pendant sa deuxième nuit. Or, c'est bien ce qui pêche avec cette novella de Sophie Divry. Ça reste très en surface. le lien avec le satellite n'aboutit à rien, tout comme les longues explorations de Curiosity sur la planète Rouge. La découverte du chlorobenzene, qui a tant marqué Curiosity, en tranchant avec son ennui sempiternel, aurait pu être un moment savoureux - mais rien.

Je suis triste parce que je trouve que c'est très dommage. L'idée était chouette, mais le produit fini manque cruellement d'attrait. Mais peut être suis je simplement passé à côté.
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