Vampyria, tome 2 : La cour des miracles

- Une fable ? hoquette le ministre. Pardonnez-moi, Votre Majesté. j'avoue être plus versé en traités militaires qu'en littérature.
- Eh bien vous avez tort. Si vous lisiez davantage de littérature, vous choisiriez les bons termes pour vous adresser à votre Roy. Et si vous aviez parcouru La Fontaine, vous sauriez qu'on a souvent besoin d'un plus petit que soi.

Le monde entier est un théâtre, et nous n’en sommes que les acteurs

Je comprends votre envie ardente de revanche, Madame ! Mais prenez garde à ce quenelle ne vous aveugle pas, car la vengeance peut-être un brasier plus éblouissant que toutes vos ampoules réunies !

Au clair de la lune
Ferme bien ta porte
Quand tombe la brune
Les vampyres sortent.
Pierrot qui dessaoule
Ils auront sa peau,
Ensuite les goules
croqueront ses os!

- C'est toi qui ne comprends pas, Diane, articule-t-il. Servir : tu n'as que ce mot à la bouche ! Comme s'il fallait que nos existences servent à quoi que ce soit ici-bas. Pas un instant l'idée ne t'a effleuré qu'on puisse exister sans aucun but - ni enrichissement, ni élévation, ni allégeance à une couronne, ni rien.

Jeanne à Orfeo
" je te donne ma montre à gousset. En apparence ce n'est qu'une montre brisée, mais pour moi c'est un trésor inestimable car il appartenait à ma mère. Ce trésor ser à toi désormais."

Ce n’est pas du sang qui coule dans les veines de l’Immuable : c’est le Styx lui-même, le fleuve des enfers, saturé de Ténèbres…

Personne n'existe sans but, je balbutie. Notre existence est toujours tendue vers quelque chose. Ne serait-ce que... l'avenir.

"L'immuable est le grand metteur en scène du théâtre de la Magna Vampyria. Il distribue les rôles à sa guise, aux individus comme aux peuples. À ses yeux, vous êtes une figurante qu'il a décidé de sacrifier..."

"L'étreinte de la mort est comme la morsure d'un amant, qui fait mal et qu'on désire"