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Critique de Yvan_T


Dans un futur sombre, en proie à une ère glaciaire qui menace l'humanité d'extinction, un homme tente de survivre en troquant des objets et des vivres avec ceux qu'il croise. L'un de ces échanges tourne cependant mal, obligeant Scully à sortir son arme. Grâce à l'intervention d'une jeune orpheline qui soigne ses blessures, le marchand s'en sort malgré tout vivant. Très persuasive, la petite Wynn parvient à convaincre son nouveau compagnon de faire route ensemble. C'est le début d'une grande aventure…

Charles "Chuck" Dixon est surtout connu pour son adaptation du Hobbit ou son travail sur Batman, mais à la fin des années 80, il s'est également associé au dessinateur argentin Jorge Zaffino pour créer une mini-série publiée chez Eclipse Comics. Cet album reprend non seulement les trois épisodes de Winterworld, mais également une suite intitulée Wintersea.

L'action se déroule dans un univers post-apocalyptique assez classique, où la survie à court terme devient l'objectif majeur, sauf que dans le cas présent la Terre est également recouverte de neige, faisant du froid le premier des ennemis. Dans ce monde impitoyable, les auteurs invitent à suivre le parcours de deux personnages qui doivent quotidiennement faire face à ce que l'humanité a de pire à offrir : un baroudeur accompagné d'un énorme blaireau du nom de Rah Rah et une adolescente perdue qui réveille ce qu'il y a de meilleur en lui. Au fil des pages, les deux développent une complicité qui contribue à les rendre attachants. Sans révéler l'origine de ce décorum glacé qui ne laisse que peu de perspectives aux survivants et en survolant parfois des passages qui auraient mérité d'être approfondis, Chuck Dixon livre une histoire de survie prenante et efficace.

Visuellement, malgré quelques scènes d'action un peu confuses et un graphisme qui n'est pas mis en valeur par la présente édition, le dessin en noir et blanc du regretté Jorge Zaffino restitue à merveille le danger permanent qui émane de cet environnement hostile.

Un récit qui n'a pas trop mal vieilli et qui ravira les amateurs de récits post-apocalyptiques tels que Mad Max ou La route de Cormac McCarthy.
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