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Critique de Zakuro


Je suis toujours curieuse de découvrir un nouveau roman de Philippe Djian. Soit on aime, soit on n'aime pas les livres de cet auteur au style d'écriture si particulier. Moi, j'aime et j'adhère totalement à son univers qui me fait indéniablement penser à l'Amérique du peintre Edward hopper.
En lisant les inéquitables, j'avais sans cesse en tête Nightawks pour son atmosphère de lumière et d'ombre comme un soleil couchant sur l'océan et la fixité désenchantée de ses personnages qui semblent perdus au milieu du tableau. Un je ne sais quoi d'étrange et de profondément mélancolique.

J'aime les livres de Philippe Djian pour ses beaux portraits de femmes blessées, fragiles et fortes à la fois comme Marlène que j'avais adoré. Ici, c'est Diana qui a perdu son époux dans des circonstances mystérieuses dont la disparition brutale lui a fait commettre plusieurs tentatives de suicide. C'est le frère de son défunt mari, Marc qui veille sur elle comme un ange gardien jusqu'au jour où il trouve sur la plage deux paquets blancs qui annoncent le drame.
Rentre alors en scène une galerie de couples, des hommes et des femmes plus ou moins proches de Diana, plus ou moins aimés et violemment haïs mais inextricablement liés les uns aux autres.
C'est cette relation vénéneuse entre eux ou profondément solidaire qui porte le roman avec en figure de proue non seulement Diana mais aussi Marc, réservé et flegmatique, qui écrit sans arrêt des notes sur un carnet dont la teneur reste un mystère.

A mon tour, je suis entrée dans l'atmosphère trouble et opaque en compagnie pas vraiment rassurante de personnages à la dérive. Il n'y a pas d'indication de temps et de lieu, l'océan tout proche et les lumières de la ville font le décor d'un scénario terrible et glaçant, cyniquement dans l'air du temps lorsque l'auteur parle des drogues bio. J'ai avancé à petit pas dans ce drame psychologique et meurtrier à la tension constante accentuée par la densité du texte, très peu aéré, où les dialogues enchâssés m'a demandé un effort de concentration. Mais j'aime tout cela.
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