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Citations sur Refuge au crépuscule (9)

On fait de la mise en scène, de la psychologie ... de l'idéologie, sans cesse ... on s'imagine un rôle, une posture. Toutes ces choses pour se rassurer, c'est bien légitime, mais au fond, on arrive plus à s'oublier. Partout, on nous vole notre âme. Ou pire, on la donne, on la cède. Ce siècle nous montre à quel point l'homme est un mollusque, une grosse moule. Oui. Une moule qui ouvre sa coquille pour donner son âme, et se laisser dévorer dans la casserole. L'homme est une moule à l'agonie. Et après ça, dans la casserole, la moule se plaint que l'eau est trop chaude, trop salée, que ça sent la catastrophe ... mais c'est trop tard ...

Après ce siècle, ç'en est fini de l'homme ... Du moins de l'homme qu'on a connu depuis des centaines et des centaines de milliers d'années. Pour l'instant, on se prend en photo, tout va bien, on se branle sur les algorithmes, mais la nature nous fout dehors ... Les écrans nous bercent encore un peu, tout ça nous aide à oublier le chaos à deux pas de la porte, mais ça ne va pas très loin.

Les moules sont cuites si vous voulez mon avis.
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Les gens veulent donner leur avis, c'est la grande magie de notre époque : ils se mettent à discuter politique, ils s'enlisent, il s'obstinent, ils ont lu tel ou tel article qui leur forge un avis en un temps de rien " Mais fallait-il vraiment y aller, dans cette guerre, hein, Robert ? __ Mais enfin, Josiane ! La question n'est pas là ! Il y a des guerres jutes, des guerres nécessaires. Ceux d'en face nous ne font pas de cadeaux"

Et voilà ...
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L'erreur, ce n'est pas le mensonge, c'est la vanité dans le mensonge.
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"Il faut beaucoup regarder le ciel dans une vie"
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Barza était un aventurier, un alpiniste, un scaphandrier du ciel, mais c'était avant tout un homme qui refusait de vendre son âme. Il cherchait peut-être même le chemin du pardon, et en cela c'était un prophète, un fugitif, un cristallier sans tombe. Sans autre tombe que l'abîme d'une montagne, comme un grand corbillard d'étoiles.
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Au Kirghizstan, le regard était sans cesse confronté aux montagnes, elles demeuraient là, ineffaçables, grandioses, élevées en reliefs abrupts. Et je repensais aux propos de Nourlan, la veille, sous la yourte : « Les pays montagneux sont toujours des pays ditticiles à envahir, à conquérir, à occuper. Les montagnes ne sont pas seulement des barrières géographiques, ou des frontières naturelles, pour les hommes, ce sont avant tout des barrières mentales. Et comme les sommets dominent notre regard, ils dominent aussi nos pensées. »
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Ici... comment dire, j’ai le sentiment de chercher une route perdue. La fuite, ça peut paraître romantique ou chevaleresque, pour certains, mais c’est surtout très humiliant. Ça vous use. Ça vous abime. [...] Combien de fois je me suis réveillé la nuit, en sursaut, en sueur, à ne plus savoir où j’étais, ni même qui j’étais, et où j’allais. Pour tout vous dire, parce que j’ai eu le temps d’y repenser... mais... mais pour fuir comme je l’ai fait, il faut savoir s’amputer de son propre passé. Et s’amputer ne veut pas dire que l’on devient amnésique. La mémoire, là-dedans... la mémoire, c’est l’enfer.
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À l’aurore, nos hôtes dormaient encore au sein de la roulotte, à l’exception d’Altinaï, qui enfournait du charbon dans le samovar. Son visage d’adolescente me parut fatigué, elle s’emparait de petits morceaux de charbon, l’un après l’autre, comme des morceaux de nuit. [...] La voiture nous extirpa du canyon. Le jour se levait dans un ciel de soie pâle, avec la steppe au-dessous qui se parait de reflets safranés. Plus tard, dans une heure environ, la lumière s’engouffrerait dans le canyon, le long des parois, le soleil se glisserait au fond de la terre éventrée, là où une rivière coule, s’écoule, loin de toute civilisation. Une rivière dans laquelle ira puiser Altinaï, avec son seau et son silence.
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Les histoires, c'est le miel du monde.
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