Les mythes parlent du passé. Les légendes nous éclairent sur notre présent. Et les contes de fées sont pour l'avenir, mais pour peu d'entre nous. Les plus rares. Les contre de fées sont pour ceux qui le méritent. Les autres sont condamnés à rêver d'une fin qu'ils ne verront jamais.
Les contes de fées ne nous apprennent pas à nous résigner. Ils nous poussent à ne pas perdre espoir. Ils ne nous expliquent pas que les monstres existent, mais qu’ils peuvent être vaincus.
Tu as déjà vu une étoile filante ? Tu les as déjà vues briller dans la nuit ? Elle était comme ça. Rare. Minuscule et puissante. Avec un sourire lumineux, même quand elle tombait.
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Peut être que notre plus grande peur est d'accepter que quelqu'un puisse sincèrement nous aimer pour ce que nous sommes.
Le diable n’était-il pas le plus beau des anges ?
Mais, la vérité, c’est que les personnes que nous aimons ne nous abandonnent jamais vraiment, tu sais ? Elles restent en nous. Et puis un jour, tu t’aperçois qu’elles ont toujours été présentes, là où tu pouvais les trouver rien qu’en fermant les yeux.
Anna me dévisagea en fronçant les sourcils, un sourire hésitant sur les lèvres.
- Tout va bien ?
LE sang continuait de pulser dans ma tête. Je cachai mon visage derrière mes cheveux et me forçai à acquiescer. J'étais glacée.
- Tu en es sûre ?
Je hochai de la tête, priant pour qu'elle n'insiste pas. Anna était prévenante et attentionnée mais son âme était trop pure pour douter de ma sincérité.
- Alors j'accompagne Asia en bas. J'ai apporté des fleurs du magasin pour qu'elle les emporte chez elle.
J'entendais à peine ce qu'elle me disait. J'attendis qu'elles s'éloignent pour recommencer à respirer et étirer mes doigts crispés. Bien que j'aie déjà vécu ce type de moments, il m'était à caque fois impossible de les surmonter. J'étais habituée aux crises de paniques injustifiées, aux délires soudains d'agitation, à la sensation étouffante d'être enfermée dans une bulle. Une phrase de trop provoquait en moi des angoisses incontrôlées, une phase en moins alimentait monstrueusement mon sentiment d'insécurité.
Même son physique en témoignait, car il avait gardé de cette nuit une peau pâle comme la lune et des yeux sombres, pleins d'assurance, les yeux de quelqu'un qui n'a jamais eu peur de l'obscurité.
"Souviens-toi : tu ne peux pas mentir au fabricant de larmes", nous disait-on à la fin de l'histoire.
On nous la racontait pour nous apprendre que chaque enfant peut être gentil, qu'il doit être gentil, parce que personne ne naît méchant.
Ce n'est pas dans la nature humaine.
— Tu ne sais pas à quel point ta voix est délicate et innocente.
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